Ensuite, mon interrogation...Le monde a écrit :Des élus corses contestent le financement par la collectivité d'une émission de Michel Drucker
Mardi 26 juillet, l'Assemblée étudie le budget supplémentaire de la collectivité territoriale de Corse (CTC). Dominique Bucchini, président du groupe communiste à l'Assemblée de Corse, conseiller et ex-maire de Sartène (Corse-du-Sud), cueille à froid Ange Santini, président (UMP) du conseil exécutif corse, en l'interrogeant sur les 102 000 euros accordés à la société de production DMD de Michel Drucker pour l'émission "Vivement dimanche" du 26 juin.
Ce jour-là, le producteur animateur avait posé son canapé rouge à Calvi (Haute-Corse), la ville de M. Santini. Les élus des communes proches sont invités par des cartons portant le double logo de la télévision publique et de la CTC. Dans le canapé, devant la baie de Calvi, les vedettes qui passent leur été en Corse, Guy Bedos, Véronique Genest, Marie-Josée Nat, Michel Fugain, entourent Antoine Giorgi, conseiller exécutif (UMP) et président de l'Agence de tourisme. Un ami de Jacques Dutronc pousse la chansonnette : "Ah le cacao de Cuba, le matin, le midi, le soir..." .
Un mois plus tard, en séance publique, "Dumè" Bucchini lève le lièvre. "Je doute que le cacao de Cuba et les quarante chats de Dutronc fassent beaucoup pour la promotion de la Corse , lance-t-il. Je déplore que cette opération se soit faite en catimini" . Elle n'est en effet pas passée en conseil exécutif l'équivalent en Corse des commissions permanentes des régions ni devant l'Assemblée, le budget provisionnel de 3 millions d'euros destiné à la communication permettant cette dépense.
"Santini s'est fait de la publicité à Calvi pour 67 briques, explique Dominique Bucchini. Quant aux stars, je n'ai rien contre elles, mais cette pratique qui consiste à montrer patte blanche en expliquant que les Corses sont des gens formidables à la télévision pour passer des vacances tranquilles, c'est lassant. Un peu de dignité."
LE CSA EST SAISI
Fin juin, Michel Drucker et France 2 avaient été convoqués devant le Conseil supérieur de l'audiovisuel (CSA) au sujet des contrats de l'émission spéciale "A380, l'envol d'un géant", diffusée le 12 juin. Le Grand Toulouse, présidé par Philippe Douste-Blazy, ministre des affaires étrangères, avait versé 131 560 euros à la société de production de Michel Drucker, poussant les élus PS et UMP de cette assemblée à voter unanimement contre ce financement (Le Monde du 30 juin).
"Mais c'est ainsi que l'on finance classiquement ce type d'émissions depuis 40 ans ! s'exclame Michel Drucker. Sans les régions, il n'y aurait ni "Fort Boyard", ni "Intervilles", ni "Carte au trésor". Chaque "Vivement dimanche" coûte 380 000 euros. A Calvi, les surcoûts de transport étaient importants, nous avions 70 techniciens, un hélicoptère pour trois jours, des tournages dans la montagne. Pour le reste, c'est du Clochemerle local."
"Trois heures sur France 2 et 6 millions de téléspectateurs, ça vaut bien 102 000 euros, explique M. Santini. L'Assemblée avait voté le budget, je l'exécute. Il n'y a pas eu un gramme de politique dans cette émission." Le député et président (PRG) du conseil général de Haute-Corse, Paul Giacobbi, n'est pas de cet avis. Il a saisi le CSA.
Je ne veux pas parler politique à travers ce topic, mais quand je lis "Quant aux stars, je n'ai rien contre elles, mais cette pratique qui consiste à montrer patte blanche en expliquant que les Corses sont des gens formidables à la télévision pour passer des vacances tranquilles, c'est lassant. Un peu de dignité.", je m'interroge.
Comme je fuis les émissions de variété, est-ce vraiment le cas ?
