American Mary (Jen & Sylvia Soska - 2012)

Tout ce qui concerne le cinéma...

Modérateur : dino VELVET

Répondre
Avatar du membre
dino VELVET
Tycoon
Tycoon
Messages : 11161
Enregistré le : 16.05.2003 - 22:23

American Mary (Jen & Sylvia Soska - 2012)

Message par dino VELVET »

Image
Cherchant à se faire un peu d’argent pour payer ses études de médecine, la jeune Mary est engagée dans une boîte de massage, mais ce sont plutôt ses talents de chirurgienne qui attirent l’attention de son employeur. Elle accepte d’abord de soigner un homme torturé par les gros bras du salon, avant d’opérer quelques freaks habitués qui cherchent les sensations extrêmes en modifiant leurs corps. Un pacte de sang qui va l’entrainer dans une spirale de violence de plus en plus extrême et insupportable.


Une petite pelloche horrifique plutôt sympa :P

Je me quote ... :arrow: :arrow: :arrow:
Deuxième long-métrage des jumelles Jen et Sylvia Soska, American Mary succède à un certain Dead hooker in a trunk (tout un programme) et à une poignée de courts-métrages. Dans notre contrée, American Mary se contente d’une sortie DTV tardive, ceci malgré un bon accueil du film dans les festivals. Pendant ce temps, des choses comme le énième Paranormal activity ou Annabelle déboulent dans les salles en grande pompe. Allez comprendre ...

L’une des forces d’American Mary, c’est son sujet original : les chirurgiens de l’ombre, les praticiens underground. Si ce type de personnage a déjà été entraperçu dans plusieurs films, il est ici au cœur du métrage, s’incarnant sous les traits de Mary Mason (épatante Katharine Isabelle). Aspirante chirurgienne promise à un brillant avenir professionnel, Mary va basculer du côté obscur en raison de circonstances malheureuses. Moyennant monnaie sonnante et trébuchante (American Mary est aussi un film de crise économique), la jeune femme acceptera d’œuvrer dans des milieux glauques, côtoyant freaks et malfrats. Déçue par la nature fétide d’un monde médical aux apparences respectables (la séquence de la soirée avec les chirurgiens constitue le cœur narratif du métrage), elle délaissera ses études de médecine pour se consacrer uniquement à ses activités illégales et lucratives. Au-delà de son argument horrifique, American Mary s’attache surtout à dépeindre un processus de marginalisation et de déshumanisation. Une démarche rondement menée qui l’impose comme une véritable étude de caractère, une œuvre possédant une densité psychologique indéniable. Les deux réalisatrices nous convient à une descente aux enfers tragique, prenante et vénéneuse. Le voyage ne sera pas de tout repos.

De par son thème organique (le corps et ses transformations), American Mary évoque nécessairement la série Nip / Tuck, le cinéma de David Cronenberg et l’œuvre de Clive Barker. Cependant, les Soska sisters vont faire preuve d’une sensibilité particulière, installant une ambiance et un style bien à elles. Un savoir-faire probant qui ne fera toutefois pas oublier certaines maladresses : une séquence torture porn déplacée (le reste du métrage joue davantage la carte de la suggestion), un script qui a tendance à tourner en rond et un climax un brin faiblard. Rien de rédhibitoire néanmoins.

Imparfait mais intéressant, American Mary reste un film à découvrir. On surveillera avec intérêt les prochains efforts des sœurs Soska : un segment pour l’anthologie The ABCs of death 2 et le long-métrage See no evil 2.
:idea:
"If you don't know Jurassic Park, you don't know shit"

"Il a les yeux blindés"

"Now I've got a machine gun ho ! ho ! ho !"

"Are you gonna bark all day, little doggie, or are you gonna bite ?"
Répondre