Alex de la Iglesia, un artiste que j’affectionne beaucoup.En plein jour, un groupe d’hommes braque un magasin d’or de la Puerta del Sol à Madrid. José, père divorcé en plein conflit avec son ex-femme, Tony, son complice, sex-symbol malgré lui, Manuel, chauffeur de taxi embarqué contre son gré dans l’aventure, et Sergio, le fils de José, partent en cavale. Objectif : atteindre la France en échappant à la police… Mais arrivé près de la frontière française, dans le village millénaire de Zugarramurdi, le groupe va faire la rencontre d’une famille de sorcières, bien décidées à user de leurs pouvoirs maléfiques pour se venger des hommes …
Si je devais faire une liste de mes 15 ou 20 réalisateurs favoris, il figurerait très probablement dedans
Le revoici avec Les sorcières de Zugarramurdi. En espagnol : Las brujas de Zugarramurdi, ça claque mieux !
Pas son meilleur film (c’est un peu trop bordélique et il y a d’indéniables problèmes de rythme) mais ça reste une réussite
Une œuvre a l’humour ravageur, gavée d’idées folles et carburant à l’énergie pure.
Un mélange improbable et détonnant entre Une nuit en enfer, The wicker man et Zu, le tout sur fond de thématique « guerre des sexes » fort bien traitée (ça enterre Doghouse et The screwfly solution).
Un métrage ambitieux (le sabbat et son « invitée » !
), visuellement chiadé (rhaaa, ces mouvements de grue dans la grotte !) et parfaitement interprété (le casting est génial).A noter, aussi, un intéressant ancrage social (l’Espagne de la crise économique) et une belle propension à écorner joyeusement l’imagerie catholique et la misogynie.
Bref, encore un bon film pour Monsieur de la Iglesia.
Vivement le prochain