Plateau de l'Aisne, au début du mois de février 1915. Depuis octobre 1914, la guerre s'est enlisée dans la boue. Fantassin au 60e Régiment d'infanterie, le Bisontin Lucien Bersot, maréchal-ferrant et jeune père de famille, fait son devoir de citoyen. Il attend impatiemment sa prochaine permission. Mais le destin en a décidé autrement à cause d'un pantalon.
J’ai aimé
Oui, c’est un peu pauvret visuellement.
Oui, la reconstitution historique manque d’ampleur.
Oui, le budget téléfilm se ressent à l’écran.
Mais, malgré ces défauts évidents, ça reste un bon film
Avec Le pantalon, Yves Boisset nous fait ses Sentiers de la gloire ... et il le fait bien !
Le fait qu’il œuvre ici pour le petit écran n’entame en rien sa verve, loin s’en faut.
Le pantalon n’est pas une œuvre lisse, aseptisée, ronronnante. Certainement pas.
Le métrage est engagé. Le message est puissant.
On tient ici un pur pamphlet pacifiste, un gros brûlot antimilitariste.
Ou comment l’étroitesse d’esprit de quelques gradés obtus (et surtout un, superbement joué par Bernard-Pierre Donnadieu), conjugué au côté aberrant et expéditif de la justice militaire en temps de guerre, va mener à une situation absurde, terrible et ... authentique (le final le soulignera avec force).
Terrifiant !
Voici donc une belle mise en lumière d’un « petit » fait historique révoltant (tout ça pour un futal !
).Du Boisset pur jus.
Ça pique
