Crying freeman (Christophe Gans - 1995)

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Crying freeman (Christophe Gans - 1995)

Message par dino VELVET »

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Emu O'Hara, jeune peintre, est témoin du meurtre d'un gangster japonais sur les hauteurs de San Francisco. Le meurtrier, un élégant et beau jeune homme, verse une larme de remords. Cette marque d'humanité n'échappe pas à la jeune femme qui se sent, depuis l'enfance responsable de la mort tragique de ses parents. De retour à Vancouver, Emu est devenue un témoin capital que se disputent la police et le puissant chef yakuza Shimazaki, père du gangster executé par Crying Freeman.
J’entretiens une relation particulière avec Crying Freeman ...

A certains égards, je crois que c’est l’un des films fondateurs de ma cinéphilie :idea:

Pas celui qui m’a fait prendre conscience de l’importance de la mise en scène (c’était Phantom of the Paradise) mais il y a de ça malgré tout.

Un titre important sur le plan personnel ... d’où une certaine difficulté à en parler ou, du moins, à en parler bien :roll:

Une des choses que j’apprécie, c’est que l’on ressent toute l’importance de l’entreprise pour Christophe Gans.

A cette époque, Gans a déjà tâté du court-métrage et réalisé un segment de film à sketches mais, là, il passe au niveau supérieur, ultime.

Son premier long-métrage, la concrétisation d’un rêve de gosse.

L’aboutissement d’une trajectoire de cinéphile-cinéaste (je maintiens : Gans, c’est notre Tarantino à nous).

Mais ce premier long-métrage tant fantasmé, ce pourrait aussi être le dernier, le seul.

Du coup, Gans va tout donner :)

Il fera notamment beaucoup avec peu.

Censé se dérouler à San-Francisco, Vancouver, au Japon et en Chine, Crying Freeman est en fait entièrement tourné au Canada mais le subterfuge fonctionne à merveille.

Le reste du film (un petit budget, rappelons-le) s’inscrira dans le même élan.

L’art de la débrouille.

Système D / esprit B.

Comme toute la filmo de Gans, Crying Freeman se caractérise aussi par le mélange des genres.

On y ressent notamment les influences chinoise et nippone, ainsi qu’un zeste de cinéma de genre transalpin.

Et pourtant, c’est cohérent.

L’ensemble se tient, fonctionne.

La sauce prend.

Crying Freeman peut ainsi se targuer d’avoir la classe d’un certain cinéma nippon et la hargne des actioners hongkongais.

A noter que, pour certains, le film paraîtra niais, cul-cul aux entournures.

Pour moi, ça participe à son charme. En effet, Crying Freeman fait partie de ces quelques métrages que j’apprécie autant pour leurs qualités que pour leurs défauts :idea:

L’œuvre reste élégante, romantique, poétique, fétichiste, sensuelle, symbolique.

C’est un spectacle ultra-visuel (rhaaa, ces ralentis de David Wu !!! :P) qui enchaîne les moments de bravoure : l’assassinat devant le palais de justice (le visage du Freeman dissimulé sous un masque en terre cuite 8)), le meurtre dans le restaurant italien, le final guerrier, ...

Un film plaisant à chaque visionnage et Dieu sait s’il y en a eu beaucoup :!:
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