L'homme qui voulait savoir (George Sluizer - 1989)

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dino VELVET
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L'homme qui voulait savoir (George Sluizer - 1989)

Message par dino VELVET »

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Sur la route des vacances, Rex et Saskia s'arrêtent sur une aire d'autoroute. L'homme s'éloigne du véhicule pendant quelques minutes. A son retour, sa compagne a disparu. Fou de douleur, il renonce à sa vie professionnelle et sociale pour se consacrer exclusivement à la recherche de la disparue. Après trois années d'une quête infructueuse, il reçoit une étrange carte postale, dont l'auteur prétend connaître la vérité sur la disparition ...


Je vais commencer par digresser un bon coup.

Vous voilà prévenus :mrgreen:

Ma relation avec L’Homme qui voulait savoir, c’est d’abord l’histoire d’une traque, d’une quête.

Je ne sais plus comment j’ai appris l’existence de ce film.

Ce qui est sûr, c’est que ça remonte à un bout de temps. Je dirais une bonne quinzaine d’années (!).

Toujours est-il, qu’à l’époque, j’ai noté ce titre sur ma liste des « films rares à me procurer un jour », une feuille volante que je mets parfois à jour.

L’œuvre semblait singulière, m’attirait.

Fin septembre 2008 : sortie du film en DVD chez Carlotta (who else ?).

A l’époque, Christophe Lemaire en parle (dans Brazil je crois).

J’attends néanmoins une baisse de prix.

C’est le moment où je commence à être plus « Homo œconomicus » dans mes achats DVD et puis la galette est relativement chère (vingt-cinq euros, contre les vingt habituels).

Malgré des vérifications régulières, le tarif ne baisse pas.

Début septembre 2008 : évènement ... j’achète ... Première. Plus précisément le hors-série « Les 100 chefs-d’œuvre que vous n’avez pas vus » (qui est pas mal foutu, pour une fois que Première ne fait pas de la daube ...).

L’homme qui voulait savoir figure dans la liste.

J’y vois un signe :)

Cette fois, il faut vraiment que je me le procure.

Je me rends alors compte que j’ai trop attendu.

En DVD, le titre est épuisé, rare, cher.

Je n’aime pas engraisser les petits malins qui surfent sur l’effet rareté :x

Du coup, je tente la filière Corse (Peter Wonkley, l’Agence tous risques des titres introuvables ! 8)) et aboutis à une « solution alternative » pas parfaite mais qui a le mérite d’exister.

In extremis, je finis néanmoins par trouver le DVD d’occasion.

Enfin pas vraiment d’occasion puisque qu’il n’a jamais été vu et est encore sous cellophane (booya !).

A vingt-cinq euros, j’estime le prix décent et fait l’affaire.

Je crois que c’était le moment ou jamais (aujourd’hui, la cote oscille entre quarante-cinq et quatre-vingt euros pour des DVD déjà visionnés ...).

Lundi dernier, le 7 septembre 2015, je reçois ce graal cinéphilique.

Joie :P

Hier soir (9 septembre 2015), je me le cale, légèrement anxieux à l’idée de pouvoir être déçu (tout ça pour ça, ce serait ballot ...).

Fin de la rubrique « la vie de Julien », retour au film à proprement parler :roll:

Je n’irais pas jusqu’à crier au génie absolu mais le film est bon (ouf !). Clairement :)

Particulier, dans le sens noble du terme.

Enigmatique, trouble, obsédant.

Voici un titre qui peut hanter (il paraît qu’il fascinât Kubrick en son temps).

Original et assez indescriptible, du moins sans prendre le risque de spoiler.

Du coup, je ne m’étendrai pas outre mesure.

Je me contenterai de relever trois éléments :

1/ Ce film est brillamment construit. Il offre un superbe jeu sur la temporalité et les points de vue. Je ne sais si Tarantino l’a vu mais il le devrait :idea:

2/ Le film possède un côté implacable et moralement inconfortable qui préfigure la noirceur absolue de certains thrillers coréens ... avec une quinzaine d’années d’avance ! :o

3/ Bernard-Pierre Donnadieu fait au moins 50% de la qualité de la chose. Sa prestation, dans un rôle de sociopathe qui s’assume pleinement, est juste fabuleuse. Un grand acteur qui manque :(

Voilà, je m’arrête là et le répète : bon film qui mérite d’être vu (même si la tâche n’est pas aisée).
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