Showrunners est le tout premier long métrage documentaire à pénétrer dans les coulisses du monde fascinant des séries américaines et à mettre en lumière le rôle des showrunners. Ce poste très particulier est souvent décrit comme le plus complexe de l'industrie du divertissement : le showrunner est à la fois le scénariste en chef et le producteur de la série, il en est aussi très souvent le créateur. Mêlant art et business, ils sont responsables des aspects créatifs, financiers et logistiques du développement et de la production de leur série.
Passionnant !
Géniale idée que de plonger au cœur de la création des séries TV.
Ici, c’est focus sur le showrunner.
L’homme-orchestre, le grand architecte, l’éminence grise du show.
Celui qui doit faire en sorte que tout se déroule plus ou moins comme prévu, et surtout dans les délais impartis.
Celui qui doit quotidiennement répondre à une montagne de questions, concilier pleins d’impératifs et ajuster un maximum de variables pour aller dans une seule et unique direction : engendrer un certain nombre d’épisodes.
Un métier stressant, éreintant, incertain (le dur couperet des audiences).
Un job qui vous rince, vous crame, vous use prématurément (c’est épuisant rien qu’à en entendre parler !
).Le processus créatif est exigeant, vorace. Il vous ronge, vous bouffe.
Mais le challenge est grisant, enrichissant.
Ce boulot, c’est à la fois un horrible fardeau et une drogue exaltante
Pour nous en parler, Des Doyle convoque une bonne partie du gratin : J.J. Abrams, Damon Lindelof, Ronald D. Moore, Jeff Pinkner et J.H. Wyman, Shawn Ryan, Kurt Sutter, Joss Whedon, Terence Winter, …
Des pointures
Ce qui est bien, c’est que tous ces gens n’ont pas leur langue dans leur poche.
Ils ont atteint un certain niveau qui leur permet de s’exprimer sans ambages.
Ici, point de langue de bois, on est à des lieues des discours promotionnels de making-of.
Le propos est franc du collier et c’est cool.
Et puis le film est bien structuré, dynamique.
En quatre-vingt-dix minutes, on a une vision globale (quoique forcément superficielle) de cette fonction à la fois glorieuse et ingrate.
Si je ne devais émettre qu’un seul (petit) bémol, c’est que j’aurais aimé que Des Doyle consacre davantage de temps à l’étape de l’écriture (ce qui, dans l’absolu, m’intéressait le plus).
Enfin, si, comme moi, vous vous intéressez au phénomène des séries TV, c’est un documentaire à ne manquer sous aucun prétexte.
A voir !
