Voici un titre que j'ai envie de défendre et ce pour plusieurs raisons.Eric, un jeune américano-norvégien, s'est réfugié, seul, au cœur de la forêt, après avoir causé l'incendie d'une ferme, tuant 5 personnes, puis provoqué la mort accidentelle d’une sixième personne. Arrêté par la police, il rencontre une psychologue, Christine, qui semble pouvoir l'aider. Ensemble, ils découvrent vite qu’Eric a en réalité des pouvoirs surnaturels, qu'il ne maîtrise pas.
Déjà, c'est signé par André Øvredal, l'un des mes réalisateurs favoris parmi les noms ayant émergé ces dernières années.
Avec Mortal, le bonhomme revient au pays après un passage méritant aux Etats-Unis (l'excellent The Jane Doe Identity, le sympa Scary Stories).
Il renoue ici avec l'esprit de son Troll Hunter dans la mesure où il signe à nouveau un film fantastique résolument moderne mais reposant sur une mythologie scandinave ancestrale
Audacieux, Øvredal ose aussi faire du cinéma à effets spéciaux assez spectaculaire dans un pays où ce n'est pas franchement la norme (pour faire court, le septième art norvégien reste, de façon écrasante, la chasse gardée du polar).
Et puis Mortal est un film qui nécessite une forte suspension d'incrédulité. C'est une œuvre sur la croyance, avec un côté un peu shyamalanesque aux entournures. En ce sens, c'est aussi un petit antidote aux productions Marvel.
Si le titre a ses défauts (le plus grand étant un final très abrupt), j'ai quand même une furieuse envie de saluer l'effort. Ça reste une initiative originale, casse-gueule au possible et ... attachante.
Malgré des réserves, j'ai donc passé un bon moment devant ce Mortal et j'ai toujours envie de suivre la filmographie d'André Øvredal, sans doute même plus que jamais