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Adieu les cons (Albert Dupontel - 2020)

Posté : 23.09.2021 - 15:13
par dino VELVET
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Lorsque Suze Trappet apprend à 43 ans qu’elle est sérieusement malade, elle décide de partir à la recherche de l'enfant qu’elle a été forcée d'abandonner quand elle avait 15 ans. Sa quête administrative va lui faire croiser JB, quinquagénaire en plein burn out, et M. Blin, archiviste aveugle d’un enthousiasme impressionnant. À eux trois, ils se lancent dans une quête aussi spectaculaire qu’improbable.
« Qui tapote, vivote. »

J’avais bien apprécié Au revoir là-haut mais il me manquait tout de même cette patte éminemment personnelle qui habitait les autres films de Dupontel …

On la retrouve dans Adieu les cons avec lequel le cinéaste turbulent signe l’un de ses meilleurs longs-métrages.

J’ai beaucoup aimé cette férocité absolue, dissimulée sous des dehors légers, drôles et chatoyants.

Albert Dupontel brosse ici un portrait au vitriol de notre triste société moderne.

Très en verve, il tire à vue sur tout ce qui bouge : l’univers aliénant du travail, l’omniprésence policière, l’envahissement technologique, le manque d’humanité général, etc.

Le film est bourré de détails qui font mouche. Exemple parmi tant d’autres : cette promenade en voiture où le personnage de l’aveugle décrit un environnement urbain chaleureux … que l’on découvre remplacé par une architecture moderne d’une froideur absolue.

Renouant avec des thématiques qui lui sont chères (filiation, aliénation sociale, …) et retrouvant ses fidèles compères (Uchan, Marié, Vuillermoz, Lanners), Dupontel signe ici une mise en scène millimétrée et des dialogues acérés.

Tout cela nous donne une œuvre humaniste aux fulgurances émotionnelles ravageuses (le retour du personnage de Jackie Berroyer m’a essoré le cœur :( ).

Une franche réussite.

Chapeau bas :!: