Queimada

Tout ce qui concerne le cinéma...

Modérateur : dino VELVET

Répondre
Avatar du membre
Colonel Kurtz
Gouverneur
Messages : 8363
Enregistré le : 14.10.2002 - 21:48
Localisation : Vendée
Contact :

Queimada

Message par Colonel Kurtz »

Image

Quatre ans après la tétanisante Bataille d'alger (1965) ,Gillo Pontecorvo réalise ce grand film historique vu d'abord comme un immense manifeste politique de gauche (très à gauche).
Il s'adjoint les services de l'engagé (et monstrueux) Brando pour raconter le destin d'une île portugaise des Antilles (Queimada,la brûlée) déchirée et pressurée par un impérialisme insidieux .

Image

Sir William Walker (Brando) débarque sur l'ile à la fin du 19ème mandaté par la Couronne britannique pour inciter le peuple noir esclave des cannes à sucre à renverser le gouvernement portugais et ouvrir le commerce avec le Royal Empire .

Image

Il choisit pour ce faire un leader naturel intelligent et passionné qu'il manipule avec finesse pour le transformer en général rebelle mythique .

Image
Image

José Dolores ( Evaristo Marques, superbe allure)va découvrir que derrière les orripeaux de liberté que Walker lui agite devant les yeux se cache une réalité sinistre ....

Image

Auteur convaincu ,Pontecorvo appuye sa démonstration de l'exploitation des faibles par les puissants ,et de la perversion du modèle politique occidental avec un symbolisme très cru , comme cette métaphore de la pute et de la femme au foyer montrant qu'il est plus intéressant en certains temps d'avoir des ouvriers qu'on paye comme et quand on veut que des esclaves qu'on doit entretenir...
On pourrait reprocher à son propos un certain didactisme propre à ses convictions si il n'y avait toute l'ambiguité de personnage de diplomate-faiseur de révolution-faiseur de didacture (un personnage dont la modernité et l'actualiyté en 1970 était évidente)joué par Brando .

Ce dernier balade sa présence étrange et ses contradictions sur un monde qui a perdu toute clarté et qu'il façonne et se joue come si de toute façon ça n'avait plus aucun sens ni morale .
Fasciné par le guerrierro-philosophe qu'il a bati,sa chose et dont sa sa croissante supériorité (
Répondre