Brendan Frye est un adolescent solitaire qui connaît les règles de la société mais préfère rester en dehors du système. Lorsque sa petite amie meurt, il décide de mener l'enquête et plonge à bras le corps dans les bas-fonds de son lycée à la recherche du coupable.
Vu en V.O :
Mélangeant habilement les genres, du thriller glauque au teen movie sous ectasy, Brick est un exercice de style audacieux qui pêche cependant d'une longueur excessive et d'un scénario quelque peu confus. L'acteur principal est le véritable atoût d'un film qui aurait mérité un chouia d'humilité pour accéder à l'excellence. (6/10)
Un jeune homme est accroupi, pensif, il regarde une femme blonde inanimée et laissée à l'abandon le long d'un ruisseau. Premières images de Brick, énigmatique. La séquence suivante nous renvoit deux jours plus tôt. Le jeune homme n'est autre que Brendan Frye, un lycéen associal et mystérieux. Un coup de fil, Emily affolée à l'autre bout du combiné, Brendan doit la retrouver... Première enquête, remonter les indices accumulés ça et là. Rendez-vous est pris, Emily réapparait, paumée mais apparemment décidée. Elle veut qu'il l'oublie mais elle est la seule chose qu'il n'est jamais aimé dans la vie. Ambiance atypique. Brendan ne sait pas encore qu'il va la retrouver quelques heures plus tard morte et abandonnée. Il ne s'agit plus maintenant de la retrouver mais de comprendre ce qu'il s'est passé, quitte à y laisser quelques dents. Veste usée, pantalon sur-utilisé, mains dans les poches, Brendan s'engouffre dans un univers bien étrange... Et c'est peut dire si sur ce plan, le travail du réalisateur est énorme ! La photo tout en clair-obscur, la mise en scène à la fois élégante et dru, la musique douce et oppressante font de ce Brick une oeuvre éclatante. Premier long-métrage pour Rian Johnson, monteur de formation, et premier coup de maître. Devant sa caméra, Joseph Gordon-Levitt qu'on avait déjà pu voir dans Mysterious skin et bien plus jeune encore dans Beethoven, s'affirme bel et bien comme l'un des acteurs les plus brillants de sa génération. Alors, le coeur gros, fragile mais casse-cou et obstiné, Brendan Frye tisse sa toile sans crier gare. La tension qui se veut de plus en plus étouffante, il l'incarne, décomposé, crachant, éructant tout les mauvais coups qu'il a pris précédemment : brillant parallèle.
Le spectateur est littéralement plongé dans le noir, seul l'écran l'éclaire, il ne pense plus à autre chose, il vit, il court, il s'inquiète, il cherche... Le film se termine, la salle s'allume, le spectateur repense au film... Petite ville sur la côte californienne, un lycée, des élèves et un monde parallèle, brutal, sous-terrain, de niveau aisé. Des junkies, un dealer qu'on dit légendaire (Pin), de la coke et pourtant derrière la façade : des gosses. Tout simplement surréaliste... Mais un choix délibéré de la part du réalisateur de montrer un univers theatralisé et amplifié. Brick, prix spécial du jury au festival de Sundance 2006 mérite vraiment le détour. Quand d'autres cherchent le vice à Miami, 19 salles en France (soit 500 de moins que le dernier film de Mann) vous offrent l'opportunité de découvrir cet intriguant polar nommé Brick. Tentez le coup. (8,5/10)
snake_7 a écrit :Ca passe pas chez moi Dommage je voulais y aller
Il passe au Star, il me semble. Mais tu dois être carté à un UGC je pense.
Pour la petite histoire, je suis né à Strasbourg, j'y ai vécu jusqu'à mes 11 ans (enfin à 35 km de Stras') donc je connais un peu
Héhé un Alsacien
Oui effectivement il passe au Star mais tu as bien deviner j' ai une carte Ugc illimité Je vais de temps en temps à l' Odyssée pour me taper des films plus ancien mais en général j' évite pour pas casser mon budget
"Le monde est un bel endroit, qui vaut la peine qu'on se batte pour lui,Je suis d'accord avec la seconde partie."
Joli transfert du film noir dans un college américain avec un Humphrey Bogart et une Lauren Bacall transfèrer sur deux jeune gens, une histoire alambiqué à la big sleep ou le faucon maltais et une belle mise en forme emportant le tout.
Je voulais pourtant voir ce film depuis des lustres, bien avant que Rian Johnson ne devienne l’une des coqueluches d’Hollywood.
L’idée ici, c’est de transposer les codes du film noir dans un environnement lycéen.
On retrouve notamment les grandes figures du genre : l’enquêteur désinvolte mais tenace, la brute, le caïd, la femme fatale, …
A la limite, pourquoi pas ?
Le résultat est un film étrange, mélancolique, vaguement lynchien et … beaucoup trop bâtard pour convaincre.
L’exercice de style ne m’a pas du tout séduit.
J’ai trouvé ça vain et agaçant (en dépit d’un indéniable talent derrière et devant la caméra).
En plus, ça fait vraiment trop « film-indé-calibré-Sundance » avec tout ce que ça peut impliquer de pas glop (on notera que ce formatage a néanmoins fonctionné puisque le titre a raflé un prix lors dudit festival … ).
Une déception
"If you don't know Jurassic Park, you don't know shit"
"Il a les yeux blindés"
"Now I've got a machine gun ho ! ho ! ho !"
"Are you gonna bark all day, little doggie, or are you gonna bite ?"