AMERICAN SAMURAI

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Modérateur : dino VELVET

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peter wonkley
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AMERICAN SAMURAI

Message par peter wonkley »

copier coller de l'ami said de nanarland :

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Sabordez, sabordez, il n’en restera rien ! Telle fut ma réaction à la fin de ce film réalisé par le tâcheron polonais Sam Firstenberg, réalisateur entre autres de deux Cyborg Cop, d’Opération Delta Force mais surtout de nombreux films de Ninja (American Ninja, American Ninja 2, Revenge of the Ninja). Non, ma vraie réaction fut de dire « c’est quoi ca ? » mais ça le fait moins que ce que j’ai écrit au début mais honnêtement : c’est quoi ça ?
Ca, c’est un film de 1993 tourné en Turquie mais sans la musique de Giorgio Moroder (pour ceux qui connaissent pas ca fait tatatatatatata ta tatatatatatata ta ou écoutez Midnight express plutôt) à l’intérieur de ça, il y a David Bradley, acteur préféré de Firstenberg et ninja à ses heures perdus (c’est à dire tout le temps), John Fujioka sûrement là parce que Pat Morita est absent pour le moment, Melissa Hellman qui est, euh… et surtout celui qui donne un fort parfum nanarifère à cette soupe indigeste : Mark Dacascos, le Dacascos de Crying Freeman, du pacte des Loups et de la Série The Crow, qui faisait là quasiment ses débuts.
L’histoire ? Ça va être très court : un couple survole ce qui semble être un décor avec des arbres sensé représenter un pays asiatique, dans un hélicoptère jaune en plan large, blanc en plan plus resserré et, manque de pot, se crashe, laissant pour seul survivant un bébé (les bébés ont une capacité étonnante de survie, que ce soit par la chute d’un avion, un bateau qui sombre ou l’écoulement d’un immeuble…) une ellipse passe (ou plutôt un découpage à la hache) le bébé grandit et s’entraîne avec un expert en maniement du sabre qui est asiatique et qui devient son père. C’est John Fujioka qui sort de tas de sentences sur le sixième sens qu’il faut avoir pour pouvoir supporter des kimonos aussi peu seyant. Mais le John a un fils semble t’il naturel qui est jaloux de l’attention que son père porte à cette pièce rapportée. Arrive le moment où le père donne l’épée qui doit avoir de sacrés pouvoirs (on ne le voit pas trop mais ca doit sûrement être ça car je ne comprends pas pourquoi cette épée qui est un sabre est convoité) au jeune américain qui n’est autre que David Bradley (le David Bradley d’American Ninja, pas l’acteur anglais…) parce qu’il est plus gentil que l’autre (et surtout plus inexpressif) et arrive aussi Mark Dacascos qui est en furie. Il hurle son texte comme s’il était entrain de citer du Shakespeare ce qui est une énorme performance vu l’inanité des dialogues. Comme son père ne l’aime pas, et bien, il sera Yakusa, ce qui a aucun rapport avec rien car ce thème ne sera plus exploité par la suite. Autre ellipse à la tronçonneuse et David Bradley se retrouve aux USA où son sabre est volé par des gens envoyés par son frère. Aux States, Bradley est journaliste et il a comme coéquipier une fille des années 80. Dans le film, elle ne servira à rien. Sam Firstenberg, pressé d’arriver au tournoi qui départagera les deux frères, filme des images d’Istanbul sous des dialogues de la fille (désolé, membre du sexe féminin, d’employer ce terme à très forte connotation misogyne, mais c’est vraiment comme cela qu’est utilisée Melissa Hellman) et de David Bradley… C’est à dire qu’on les entend discuter mais on les voit à aucun moment… Car Sam, eh ben il ne peut pas tout mettre en ellipse, même des ellipses de moissonneuses- batteuses… Ah, si, un moment David Bradley et elle se disputent mais c’est pour mieux s’embrasser et faire touche minou pissou pour donner un prétexte au combat final. Car la fille se fait enlever et cela pousse David à se battre dans le tournoi (comme si le vol du sabre ne suffisait pas) Le tournoi se passe David combat Mark, le tue d’un coup de sabre dont même JCVD n’oserait l’imaginer, un autre ricain à chapeau se fait tuer et c’est pas du tout intéressant.
Bilan ? Des ellipses grosses comme le bide de Maradona (à ce niveau là, ce ne sont plus des ellipses mais du gros canardage…) un David Bradley pas du tout convaincu par ce qu’il dit ou fait, des maximes qui font asiatiques... enfin, plutôt gros cliché ricain sur les asiatiques, une fille mais surtout un Mark Dacascos qui, contrairement à Bradley, pense qu’il peut gagner l’Oscar grâce à ce film… ou à l’énergie du désespoir
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