TRILOGIE PORTES DISPARUS

Tout ce qui concerne les DVD de la Zone 2 et Blu-ray de la Région B - Francophone.

Modérateur : dino VELVET

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peter wonkley
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TRILOGIE PORTES DISPARUS

Message par peter wonkley »

copiercoller de l'ami LMD de nanarland :

Les images du Viêt-nam ont choqué l'Amérique. Cette guerre a été un véritable trauma pour les Américains (bien que les plus traumatisés de l'affaire soient sûrement les Vietnamiens...) dont le cinéma a alors poussé à l'introspection.
La guerre du Viêt-nam a ouvert la voie à de nombreux chef-d'oeuvres, reliés de manière plus ou moins directe à la guerre : Platoon, Apocalypse Now, Full Metal Jacket ou Voyage au bout de l'enfer, Rambo.

Mais les hommes, les vrais, savent que tous ces films ne sont que l'oeuvre d'une bande de pacifistes (probablement communistes) qui tente de miner le moral du pays de la liberté sûrement pour mieux les livrer à la SUBVERSION!
Car oui, pour guérir la fierté des USA, un homme et un seul se dresse. Chuck Norris!
En voilà un qui n'a pas peur de casser du Viet, le cong (on rit dans le fond, merci...). Faut dire qu'il y excelle, le brave Chuckie (la poupée de SANG!). Il est même tellement bon à ça que l'on se demande comment les USA ont pu perdre la guerre.

Contrairement à Rambo, le premier MIA est tout de suite mauvais. Chuck joue un super commando. Un commando vénèr sa reum, car ces salopard de Viet-Congs vont donner une conférence de presse où ils affirmeront qu'il n'y a aucun prisonnier américain retenu au Viêt-nam maintenant que la guerre est finie. Bien décidé à aller rosser les pleutres, Chuck se rend dans la région. Il y fait la connaissance de cette bonne vieille ganache de M.Emmet Walsh dans un rôle de journaliste (ça alors, comme dans l'inénarrable Scorpion Rouge avec Dolph Lungdren, un autre film politique anti-communiste d'une finesse inouïe), avec qui il vaque à ses occupations (Asie du Sud Est étant -forcément- synonyme de bar à putes et de cloaques en bambous...). Il fait sa petite enquête et réussi à déjouer la surveillance du galonné local, un salopard à l'oeil torve, sadique et manipulateur (et communiste... "Pléonasme", me rétorquera le Grand Roux Barbu avec un M16 noir, mais bon...).
Jusque-là, on assiste à un film bien mollasson, mais très vite, il crève le plafond nanardesque...
En effet, pour aller sauver les boys, Chuck Norris doit avoir un bateau. Il décide donc de voler un Zodiac. Mais pas n'importe quel Zodiac... un Zodiac en Kevlar blindé avec M50 monté en tourelle! Il part donc au Viêt-nam (et au passage tue le susnommé Viet des services secrets qui a EVIDEMMENT essayé de le tuer dans le dos avec un couteau entre les dents. Chuck le tue de sang froid après l'avoir fait parler!).
Il va dans le camp, tue les gardes, mais apprend que suite à son enquête, on a décidé de transférer les MIA par route. Chuck prend son Zodiac et massacre tous les Vietnamiens (incapables de tirer droit alors que Chuck fait mouche à tous les coups) avant que l'un d'eux ne se décide à agripper le lance-roquette et à couler le Zodiac. Les trois survivants s'auto-congratule en rigolant (car, on le sait bien, le Vietnamien, a fortiori communiste, vit de joies simples...), et là on assiste à THE scène of the Film: Chuck sort de l'eau au ralenti, armé du M50, puis commence à massacrer les survivants en plein milieu de leur rigolade, tout ça dans un ralenti bien ridicule où l'on voit bien l'inanité des acteurs. Suite à des péripéties très molles, on assiste à une fin géniale:
Chuck Norris arrive en hélico avec les 2 derniers MIA au bâtiment de la conférence de presse du pouvoir communiste. Les tenant par les épaules, il réussi à pousser toute la sécurité à l'intérieur du bâtiment pour surgir au moment même où le gradé vietnamien dit qu'il n'y a aucun MIA US au Viêt-nam! Comment un commando épuisé et deux prisonniers faméliques réussissent-ils à prendre le dessus sur une dizaine de mastars de sécurité reste un grand mystère...

Conscient que MIA n'était pas assez con, Chuck Norris remet le couvert (avec Golan Globus...) dans MIA 2...
Et là, on est très vite rassurés : le générique nous l'annonce tout de suite avec ce titre français mystérieux: PORTES DISPARUS 2: POURQUOI?
pourquoi quoi? On ne le saura jamais, malheureusement. Tout commence avec une scène dans un hélico américain garanti 100% doublage à 2 Francs genre "Comment ça va, John?" "Très bien, Jim, j'ai encore napalmé 4 villages hier". Arrive alors Braddock (Chuck Norris), dont on apprend qu'il dirige une unité de recherche de MIA, alors qu'ils sont en train de sauver des boys affrontant des hordes vociférantes de communistes. Mais l'hélico est abattu ("C'est une roquette!" roquette dont le seul effet est de produire une fumée noire...) et les survivants sautent à la mer. A chaque mannequin balancé à la rivière, on a droit à un portrait de chaque soldat, nom et grade, avec un gros tampon "MISSING IN ACTION" s'affichant à chaque fois. Pour ceux qui ne sauraient pas quelle inclination politique le film poursuit, on a droit à un speech de Reagan sorti des archives où il dit qu'on n'oubliera pas les MIA...
Loin de cette tonalité presque "sérieuse", le film retombe tout de suite dans la boufonnerie finie, tendance film de prison dans la jungle (un peu comme Le pont de la rivière Kwai). Les survivants du crash de l'hélico sont prisonniers dans un camp dans la jungle. Ils sont en rangs. Arrive alors le chef de camp (colonel Yun...) qui se lance dans un speech bien ridicule du type: "Ah ah vous ne pouvez pas batter le 4eme Reich Vietnamien! Nous afons les moyens de vous faire parler!!!" en faisant de grands mouvements de bras comme Chaplin dans Le dictateur. Le méchant colonel veut obtenir des aveux des prisonniers, et surtout ceux de Braddock. Il est assisté par un prisonnier qui a retourné sa veste contre un bon traitement et une chemise propre (un noir, comme par hasard...).
Evidemment, il est impossible de s'échapper du camp. Il y a des boobys traps et un seul pont pour s'enfuir. Mais decidés à nous faire la démonstration par l'image, deux prisonniers tentent leur chance. L'un finit empalé par un booby trap et l'autre atteint le pont suspendu en corde et en bois. C'est là qu'il est exécuté par un soldat équipé d'un lance-flamme! Utiliser un lance-flamme sur un pont en bois et en corde! (pont qui ne brûle pas...)
Suite à ça, on assiste à un face à face entre les prisonniers et le colonel qui leur fait subir les pires sévices: "fausses" exécutions mélangées avec de vrais exécutions, chantage au médicament, supplice du poirier, etc...
Et plus particulièrement ceux infligés à Braddock. D'abord lorsqu'on le pend la tête en bas avec un sac sur la tête, sac où se trouve un rat! Mais Chuck s'en sort en bouffant la tête du rat!?! (j'espère que tu t'es lavé les dents...)
Le colonel fait du chantage. Braddock doit signer ses aveux pour avoir une lettre de sa femme... puis, plus subtil, il exige la signature contre les soins nécessaires pour sauver un prisonnier de la malaria.
Et alors, là le film sombre dans le délire le plus total. Pour ceux qui ne seraient pas convaincus que les Vietnamiens étaient des raclures finies: Braddock signe, mais le colonel injecte en fait de la morphine au malade! Puis quand Braddock le comprend, le malade en plein trip est mis dehors sur un autel, aspergé d'essence puis transformé en torche vivante! Puis le colonel, pour détruire psychologiquement un prisonnier, tue sa poule de compagnie!!!!!
En plus, on apprend que le colonel produit de la drogue en cheville avec un certain François (hummm... et hop, un petit coup contre les Français d'Indochine).
Braddock s'échappe et le film s'essoufle (massacre en continu de Viet-Congs...), mais à la fin, Braddock affronte Yun à mains nues (car en fait tout ça se résumait à ça...) et le tue après un pauvre combat qui ferait honte au pire film US de Jet Li... Puis, à la mode 80, il fait tout péter le camp (on se demande bien d'où sortent tous ces explosifs...). Ah, et le "traître" se rachète en sauvant un héros et en mourant (vieille rengaine US bien pensante).

Continuant sur sa montée en puissance, MIA 3 est le plus con de la série. Braddock apprend que des enfants américano-vietnamiens d'un orphelinat vont connaître un sort horrible au Viêt-nam. On apprend aussi que la femme vietnamienne de Braddock (qu'il croyait morte depuis la chute de Saïgon... grosse contradiction avec MIA 2 au passage, où sa femme était censée lui avoir envoyé une lettre après la fin de la guerre!) est vivante, et qu'il a un fils!
Et donc, il remet ça. Mais va d'abord prévenir la CIA...

Chuck Norris: Si je n'y vais pas... ils vont mourir!
Gars de la CIA: Vous avez tous les jours des gens qui meurent...
*Braddock s'en va*
Gars de la CIA: Braddock! Faites attention où vous mettez les pieds!
Braddock: Je mets les pieds où je veux... ET C'EST SOUVENT DANS LA GUEULE!

Braddock rentre clandestinement au Viêt-nam, trouve sa femme et son fils (s'ensuivent des scènes où le fils renie son père, avant de l'aimer après l'exécution de sa mère par le salaud en chef...), mais ils sont piégés par un colonel très très sadique, qui exécute la femme de Braddock, avant de -bien sûr- lui faire subir un supplice ignoble (Pourriture communiste!): Chuck Norris doit tenir sur la pointe des pieds sous peine de déclencher un mécanisme qui explosera la tête de son fils. Chuck tient tant qu'il peut, mais échoue forcément... mais c'était une simple torture psy avec le colonel qui rit de manière ignoble. Mais Braddock s'échappe avec son fils et embarque les orphelins pour les sortir du pays, poursuivi par le colonel qui gueule "Braddock" toutes les 2 minutes et demie.
Afin de bien parachever le tableau, les enfants sont repris et placés dans un camp.
Comme tous les communistes sont des violeurs d'enfants (c'est bien connu), on voit un Viet-Cong mal rasé sur le point de violer une fillette, mais c'est alors que Chuck Norris arrive et vient apporter la volonté de Dieu en massacrant de sang froid et au ralenti des dizaines de mécréants communistes asiatiques! Notamment le soldat qui sonne l'alarme, que Chuck Norris troue de balles alors qu'il ne faisait que sonner l'alarme! God Bless America, massacrons-les tous, Dieu fera le tri. Les salauds, les criminels et les communistes sont le Mal personifié, dialoguer avec eux ou les réformer ne marche pas, les tuer est d'utilité publique. Fascisme ordinaire teinté d'un racisme inconscient. Better dead than red.
Braddock sauvera les enfants, tuera le colonel et exécutera de manière sadique une petite dizaine de soldats, tout ça sous les applaudissements de la CIA.

Exaltation du meurtre et du fascisme, exaltation du corps viril (pour un peu, on en viendrait à se demander si Chuck Norris ne souffre pas d'une homosexualité refoulée qui le pousserait à en faire 15 tonnes dans le culte hétérosexuel bodybuildeur...) et de l'honneur à deux balles de la Guerre. Exaltation des clichés et des stéréotypes les plus éculés sur l'Asie du Sud Est.

Merci Chuck. Merci pour ça, mais aussi pour Delta Force, pour Invasion USA et même Walker Texas Ranger qui exhale les valeurs chrétiennes et le bon vivre du Texas.

Merci aussi pour ton site officiel ( www.chucknorris.com ) où je peux acheter ton poster/code de moralité pour seulement 150 dollars TTC, que je collerai à côté de toi brandissant tes Uzis contre tous ces PD de freaks qui menacent la societé américaine, ces sales cocos, ces sales latinos qui font de la drogue, et les arabes joués par Robert Forster.

Merci d'afficher bien haut la part cachée de l'Amérique. C'est tellement plus simple à dénoncer grâce à toi, mon ami.

LMD

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