DELTA FORCE 2

Tout ce qui concerne les DVD de la Zone 2 et Blu-ray de la Région B - Francophone.

Modérateur : dino VELVET

Répondre
Avatar du membre
peter wonkley
ROCCO
Messages : 20542
Enregistré le : 21.12.2002 - 21:13
Localisation : ajaccio

DELTA FORCE 2

Message par peter wonkley »

copier coller de l'ami john nada de nanarland :

Delta Force 2, The Colombian Connection :

USA. 1990. 110 mn. De Aaron Norris, avec Chuck Norris (Colonel Scott McCoy), Billy Drago (Ramon Cota), John P. Ryan (General Taylor), Paul Perri (Major Bobby Chavez).

Image

Chuck Norris est un peu révisionniste comme gars... Après avoir affirmé qu'il a gagné le Viêt-nam et sauvé les gentils MIA (la série MIA) puis réussi à ne pas foirer le sauvetage des otages iraniens (Delta Force), il continue dans sa grande tradition, faite de propos assez nauséabonds, d'action anémique et stéréotypée, de clichés en tout genre etc. afin de nous prouver que les USA ont gagné la guerre contre la drogue ! Ouais, Chuck il se laisse pas facilement démoraliser. Et puis la Cannon du duo Golan / Globus le laisse un peu faire aussi.

Dans le détail : Chuck Norris est Delta Force (enfin il joue sûrement le même gars que dans le premier... Et puis il est tellement balèze qu'il est la Delta Force à lui tout seul, hein !). Il bosse en tandem avec son super pote, un latino dont on a déjà tous oublié le nom. Notre duo dynamique est dans un avion, où se trouve un immonde colombien (enfin pas vraiment, j'y reviendrai), donc un trafiquant de coca. Premier cliché : ce méchant trafiquant, Ramon Cota, est joué par le très zarb Billy Drago (le sosie de notre président bien aimé, si si, puisque dans ce film il porte une magnifique coiffure gominée qui complète son visage), qui n'est pas du tout, mais alors pas du tout latino... Huuum, on se souvient que dans Delta Force, le méchant arabe pas gentil était joué par Robert Foster (Mais si ! Le héros de Jackie Brown) qui avait plein de crème bronzage !

ImageImageImage

ImageImage
Le très méchant Ramon Cota (Billy Drago)

Ramon s'apprête a regagner son pays (la Colombie, mais pas vraiment) où il sera hors de portée de la belle justice US. Afin d'éviter cela, Chuck et Ricky Martin l'arrêtent, puis sautent en parachute avec lui ! Ca c'est ce que j'appelle une arrestation... Bon OK, c'est pas crédible, mais rien n'est crédible ici, hein, c'est la « magie du cinoche ». Mais voila, comme il reste encore 85 minutes de film, il faut bien qu'il y ait un truc... Un juge (ROUGE !) libère Ramon sous prétexte que les arrestations en parachute c'est pas très très légal, mon cher Chuck. Evidemment dégoûté par cette décision absolument pas logique, Ricky et Chuck vont se saouler. L'immonde Ramon, qui veut se venger, exécute la femme de Ricky, comme ça, pour rigoler un coup (mais pas celle de Chuck, il en a pas... Hum hum...). Ricky rentre donc chez lui et comme la vaisselle est pas faite, il est très très énervé.

Histoire de bien nous prouver que Ramon est un salopiaud de première (et puis comme ça justifier son exécution à la fin, qui arrivera forcément puisque les films de Chuck sont quand même tellement téléphonés que France Télécom lui fait des remises), on nous le montre dans ses plantations de coca, en train de rudoyer les paysans, puis exécuter le mari et le bébé à peine né d'une des paysannes avec un grand sourire (il les tue pas à coups de sourires, hein, mais avec un couteau, schlop schlop). On admire au passage la myopie politique du sujet, puisque les paysans sont ici forcés de cultiver la coca, alors que dans la vraie vie il le font « volontairement » parce que c'est ça qui peut les faire manger.

S'ensuit une succession de clichés : le méchant Ramon Cota vit dans une forteresse protégée en Colombie (enfin pas vraiment), exécute les collaborateurs qui posent trop de questions devant les autres afin de bien faire comprendre que le chef, c'est lui. Ricky part exercer sa vengeance tout seul (sans l'aide de Norris... Il est con lui, s’il avait vu Delta Force il saurait bien que Norris lui aurait plié ça en 2 temps 3 mouvements)... et se fait prendre puis exécuté par Ramon. On admire là un autre grand cliché : le sidekick issu d'une minorité se fait dézinguer afin de donner un motif de vengeance au noble héros blanc.

ImageImage

ImageImageImage
Eprouvé psychiquement par la perte de Ricky Martin, Chuck invite ses hommes à se faire casser en deux au cours d'un entraînement musclé

Chuck décide que trop c'est trop. Il part pour la Colombie... Enfin pas vraiment.
Vous vous demandez ce que je veux dire par là ? Eh bien c'est simple. Le pays où se passe l'action a le même drapeau que la Colombie, ressemble à la Colombie, est un grand producteur de coca, comme la Colombie... Ca a le goût, l'odeur et la consistance, mais c'est du Columbia Dry... Enfin, ils nous ont trouvé un nom à coucher dehors [le « San Carlos »]. J'imagine que c'est pour éviter un procès ou quelque chose du genre, vu les mensonges et l'image pas très office du tourisme que DF2 nous en renvoie. Un procédé utilisé récemment dans L'Echange avec Russel Crowe.

ImageImage
Alcazar, Président du San Carlos : « Si les Américains se permettent de nous accuser d'être une nation de trafiquants, nous pouvons alors accuser l'Amérique d'être une nation de drogués ! »

Chuck n’est donc pas content. Il décide de faire tomber Ramon, et demande l'aide de ses potes militaires... Mais voilà, il y a des problèmes politiques... Le Colombie Dry est un pays souverain, et l'armée locale (des gens mal rasés) est à la botte de Ramon. Officiellement, il n'y a pas de champs de coca. Les gars de la Delta Force ne peuvent venir qu'en tant qu'observateurs, accompagnés d'un garde chiourme... Evidemment, le moment venu, ils soulèveront la moquette de leur hélico où se cachent plein d'armes (les douaniers du Colombie Dry n’étant visiblement pas très consciencieux. Normal, ils sont étrangers. Et corrompus.)

Chuck est parachuté sur place et aidé par la femme paysanne dont le mari et le bébé ont été tués par Ramon (attention ! Un des scénaristes a dessoulé et inclus une idée dans la durée, oulah !). Il infiltre la maison de Ramon super facilement, là où son pote Ricky s'était fait pincer en 2 secondes : vachement logique. Il arrive dans une chambre, où logiquement l'attend un artiste martial qui le défi (parce qu’il a vu Delta Force lui). C'est vrai quoi... combien n'à t'on pas trouvé des artistes martiaux dans nos salons et des fois nos chiottes ? S'ensuit un combat minable et mou, avec moult ralentis et vitres brisées... C'est fou le nombre de vitres dans la chambre de Ramon, il est un peu narcissique sur les bords (normal, il est méchant !). Si ce con d'artiste martial avait eu un flingue, on aurait fini le film plus vite...

Comme je l'ai indiqué, la Delta Force, faisant fi d'idioties telles que la souveraineté nationale, le respect des lois internationales et l'accord d'un congrès élu, sort le matos et commence a balancer des roquettes à droite à gauche dans les champs de coca. On admire le matos US, puisque le lance-roquettes ne s'épuise jamais, même après 50 tirs ! On comprend pas très bien l'utilité de balancer des explosifs au hasard sur des champs de coca de plusieurs hectares, à part dézinguer les gardes présents (mais pas les gentils paysans : les champs sont miraculeusement vides de tout innocent. Ouf, on respire dans les salles US). Les gars de la DF viennent prêter main forte a Chuck, habiles dans de très seyants survêts noirs avec un béret dont l'utilité semble assez limitée dans la jungle et une maison aux murs blancs. On se tape donc plein de scènes avec de gentils commandos mettant du C4 un peu partout dans la casa de Chirac.

Image

ImageImage

Suite à quelques batailles faméliques pleines de stock-shots d'hélicos (les généraux du Colombie Dry ayant amené les leurs dans la bataille pour sauver leur coca), tout explose, et Chuck ramène in extremis Billy Drago au bout d'un câble accroché à un hélico (on admire encore la grande fiabilité US, puisque Chuck et ses potes semblent partis pour faire le trajet Colombie --> Etats-Unis en hélico sans escale...). Suite à une petite bataille de vannes, Chuck coupe le câble et balance Ramon (parce qu'il l'a bien mérité).

Et depuis ce jour, la cocaïne n'existe plus.
Merci Chuck.

Image
The winner


Image
Image
Répondre