CYBER TRACKER

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peter wonkley
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CYBER TRACKER

Message par peter wonkley »

copier coller de l'ami darzamat de nanarland :

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Réalisateurs : Richard Pepin et Joseph Mehri

Année : 1994

Nationalité : Etats-Unis

Durée : 89 minutes

Genre : SF-Action

Acteurs principaux : Don Wilson, Richard Norton, Stacie Foster, Steve Burton.

Bande annonce ici (6.6 Mo – 2’)

En résumé : un peu de Terminator, un peu de RoboCop, un décuple champion du monde de kickboxing et un budget anémique. Qu’est-ce qui pourrait aller de travers ?

Le film :

Les Etats-Unis, après l’an 2000. La parade anti-criminalité à la mode : le Tracker, un cyborg au service de la police fédérale. De ce qu’on voit dans le film, le système judiciaire est entièrement laissé à la discrétion d’une petite vieille, d’un industriel et d’un sénateur, qui se servent des Trackers pour éliminer les gêneurs éventuels.
Leur but ultime ? Bin euh… plutôt que de dire qu’ils vont se lancer à la conquête du monde à la tête d’une armée de cyborgs finalement pas très efficaces, on préfèrera dire qu’ils sont très méchants, ce qui se justifie de lui-même, et laisser le spectateur dans l’ignorance.


Tout commence dans un bar miteux, où deux types ayant fraîchement dessoudé une grand-mère jouent au billard.

Pour nous rappeler que nous sommes bel et bien dans le futur, un hologramme bien cheap attire le chaland à l’intérieur. D’ailleurs les ordinateurs, écrans et claviers ressembleront tout au long du film à ce qui se faisait de mieux une dizaine d’années avant la création de celui-ci : vivent les panneaux qui clignotent et l’interface Minitel.

Mais retournons dans le bar car arrive le Tracker, grand chauve musculeux dans son blouson de cuir noir très vous-savez-qui.
Après avoir scanné l’ensemble des clients, il énonce ses droits aux deux malheureux, sort un flingue directement de sa cuisse au moyen d’un seyant trou dans son pantalon et les exécute, dégommant au passage une petite partie de la clientèle.

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La tracker-o-vision.

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On passe ensuite au personnage principal du film, Don « The Dragon » Wilson, alias Eric Philips, Services secrets.
Il est sous les ordres de Ross, bras droit karatéka du Sénateur Robert Dilly, lequel doit donner une conférence pro-cybernétique devant un parterre de manifestants et de journalistes dont fait partie la minette du film, le tout sous l’œil de M. Rounds, heureux et richissime propriétaire du complexe fabriquant les Trackers.

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Les services secrets, c’est avant tout une histoire de lunettes.

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Le méchant sénateur.

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Rounds, l’éminence grise.

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Connie, le faire-valoir blond.

Comme on pouvait s’y attendre, la conférence tourne mal, et une bande de méchants terroristes de l’URH (Union pour la Race Humaine – des chevelus en jeans) va attenter à la vie du sénateur, lequel est sauvé par Philips, suivant un schéma qui sera répété durant tout le film : fusillade à l’arme automatique au ralenti à une distance de 3 mètres en réussissant à mettre la moitié à côté (si possible sur une vitre), explosion de voitures ou de tout autre élément d’un décor étonnamment combustible, le tout saupoudré de répliques pseudo-assassines.

Dans la scène qui suit la fusillade, le sénateur est poursuivi en voiture par un van rempli de terroristes. Philips, pas con, tente de bloquer le van en positionnant sa voiture en plein milieu de la chaussée.
Au moment fatidique, Deus ex tremplina… le van effectue un vol plané aussi spectaculaire qu’improbable. Réception sur le toit et explosion ; le choc n’aura même pas entamé le brushing de Philips. Et tant pis si le nombre d’occupants des divers véhicules change d’un plan à l’autre, les réalisateurs prenant visiblement les faux raccords et invraisemblances scénaristiques comme un argument ludique supplémentaire à l’actif de leur bébé.

Suite à cet acte de bravoure inouïe, notre héros gagne la faveur du sénateur et va être embarqué dans une sombre histoire de politiciens corrompus, pour ainsi changer de camp au profit de l’URH et se retrouver avec les Trackers aux trousses pour-un-crime-qu’il-n’a-pas-commis… On subira pour notre peine quasiment la même séquence à chaque activation d’un nouveau Tracker.

On assiste également à un passage des plus intimistes dans lequel Philips, après une rude journée, discute avec son appartement-robot (un écran d’oscilloscope habilement affublé d’une voix de femme) avant de se faire du mal en buvant un verre pendant que défile devant lui une vidéo où sa tendre lui annonce qu’elle le quitte.

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Agnès 4000, la nounou du futur, qui simulera l’excès de boisson (gags).


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Une vie de couple harmonieuse, c’est avant tout une histoire d’underwear.



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La dispute conjugale, moment d’une intensité presque palpable où Don Wilson exprime... euh… un truc.

Quand il ne se lance pas dans le recyclage intégral de scènes de blockbusters, le film passe en revue tous les poncifs du cinéma d’action, du combat final à mains nues je-te-frappe-tu-me-frappes à l’extraction de balle, en les assaisonnant à la sauce fauchée.

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Bras droit de méchant, c’est avant tout une histoire de découpage de banane.

Don Wilson, bien qu’artiste martial des plus compétents et peu avare en roulades inutiles, n’est pas vraiment un grand acteur. Qu’on le prenne en chasse, qu’on lui extraie une balle sans anesthésie ou qu’il fasse du charme à Connie, la seule partie vraiment mobile de son visage se situe au niveau des sourcils.

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Le jeu du reste des acteurs (je n’ai mis que les images de ceux dont la durée de vie est supérieure à cinq minutes), vraisemblablement conscients de se retrouver dans une sous-production, est du même acabit.

Le film a connu une suite, chroniquée si je ne m’abuse sur ce site. Elle a véritablement de qui tenir.

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Un des gunfights où le Tracker reste les deux pieds dans le ciment sans se faire toucher. Pour tromper l’ennui, les vitres à l’arrière-plan sont régulièrement détruites et remplacées.

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Le Tracker effectue la maintenance de son œil. Mais où sont-ils allés chercher tout ça ?



Et pour finir, deux petits extraits :

-De la constitution du Tracker (4.9 Mo – 1’52)

-De l’accéléré, du tremplin, de l’explosion et de la réplique qui tue.(4.9 Mo – 1’38)

Note : 1/5

N.B. : Les vidéos sont au format [DVD].
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