LUNAR COP

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peter wonkley
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LUNAR COP

Message par peter wonkley »

vu cet aprem le dvd acheté 2euros a gifi et c'est tres sympa tres cheap et action non stop !

ATTENTION SPOILERS ! :lol:

copier coller de l'ami francis de nanarland :

Lunar Cop 1994

Réalisateur : Boaz Davidson
Post-apocalyptique, USA
Durée : 88 mn
Casting : Michael Paré, Billy Drago, Walker Brandt, Robin smith

Quiconque ne se fierait qu’au titre et au générique de début (composé d’images du désert américain avec un filtre bleu pétant, pour faire croire qu’il s’agit de la surface lunaire), pourrait croire que nous allons avoir affaire à un thriller spatial, à la Outland. Il n’en est rien. Même si les dix premières minutes du film se passent dans une base lunaire, nous sommes bel et bien en présence d’un post-apocalyptique tout ce qu’il y a de plus calibré.

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Le héros, Joe Brody (Michael Paré), est policier dans une cité lunaire où des hommes se sont réfugiés pour fuir la Terre, transformée en désert par une catastrophe écologique. Coup de bol, des scientifiques ont mis au point un appareil pour faire tomber à nouveau la pluie sur Terre.

Je suis un peu embarrassé pour en parler, de ce fameux appareil. Les personnages l’appellent « l’amarante », mais je ne vois pas trop le rapport avec la choucroute, si quelqu’un peut m’éclairer... (Ben oui, pourquoi pas « le manioc », tant qu’on y est ?) Je ne peux pas non plus vous le décrire, car on ne le verra jamais : la seule information dont on dispose est qu’il tient dans un espace de la taille d’une boîte à chaussures. De toute façon, on s’en fout.

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Toujours est-il que l’appareil a été volé et ramené sur Terre par un groupe de gens dont on ne sait rien non plus, à part qu’on les appelle les « extrémistes ». Joe Brody est envoyé sur Terre par ses supérieurs pour récupérer l’amarante, en recevant bien la recommandation de se méfier des « sauvages » qui hantent le désert de la planète…

A son arrivée, Joe découvre que ses supérieurs lui ont menti : les « sauvages barbares » ne sont pas si inhumains que ça…

En réalité, la population de cette terre dévastée correspond à un modèle des plus banals (dans le genre post-apo, s’entend). Elle se compose en effet de deux parties distinctes : les gentils paysans qui cultivent la terre, et les gros méchants à moto qui viennent leur piquer leurs récoltes. Si on ne nage pas en pleine normalité, avec ça !

D’ailleurs, et c’est ce qui contribue le plus, selon moi, à l’aspect nanar du film, dans Lunar Cop, les gentils sont vraiment très gentils, et les méchants vraiment très méchants !

Les méchants sont tous des hommes, à l’exception d’une ou deux femmes nymphos et toxicos, habillées comme des teupus (évidemment). Vêtus de noir, ils sont sales, ils boivent, fument, ont les dents pourries, et ne s’expriment que par des braillements et des rires hystériques. Ils ne peuvent s’empêcher de brâmer de satisfaction dès que l’un d’eux comment un acte méchant.

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Quelques cabotinages de méchants vraiment très méchants.

Les gentils, eux, vivent dans un mignon village tout blanc, où résonne une douce musiquette au xylophone dès que la caméra y met son objectif. Le village est peuplé de gens vêtus de couleurs vives, qui se saluent avec de grands sourires et des signes de la main, et d’enfants tout mignons qui passent leur temps à jouer en riant. Ils ont de l’eau en abondance (on peut même prendre des douches), sont végétariens (au contraire des méchants qui ne mangent que de la viande, au point de tuer le cheval d’un gentil), disent les grâces avant de passer à table, bref ils sont charmants et bien élevés.

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Le village des gentils vraiment très gentils.

Et encore, j’en oublie. Ce contraste est en soi assez comique.

Bref, Joe aide les gentils à défendre leur village contre les méchants à moto. Ceux-ci passent leur temps à faire des sauts à moto sur tremplin. Dès qu’il y a une dune, hop ! Plan large sur les quatre cascadeurs qui font leur saut à moto, en contre-jour pour ne pas qu’on se rende compte que leurs têtes ont changé. Ce type de plan revient plus d’une dizaine de fois. On a l’impression que le réalisateur était si content d’avoir dégotté des cascadeurs sachant faire du saut à moto, qu’il a décidé de les rentabiliser au maximum.

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Le film est également très généreux en explosions… Enfin ça dépend. Un cocktail molotov, une moto qui entre en roulant au pas dans un entrepôt ? Explosion mahousse. Par contre, qu’un bâton de dynamite atterrisse à côté du héros, et ne s’ensuit qu’une petite explosiounette ridicule (Michael Paré fait semblant d’être renversé par le souffle avec beaucoup de bonne volonté).

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Suite à des péripéties que je vous épargne, Joe récupère l'amarante, et décide de l'utiliser au bénéfice de l'entière population terrestre, se révoltant contre ses supérieurs. En représaille, ceux-ci lui expédient un méchant cyborg.

Après une interminable course-poursuite dans le désert, le climax arrive dans une ville désertée, généreusement constituée d’une seule maison en ruine entourée de maquettes. Après un combat quelque peu nanar, Joe envoie le cyborg se dissoudre dans une mare d’acide tout rouge et bouillonnant qui se trouvait là par le plus grands des hasards.

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La course-poursuite : deux motos qui roulent l'une et derrière l'autre, toujours à la même distance, et... il ne se passe strictement rien d'autre. Là, par contre, c'est chiant comme la pluie.

Final : la copine du héros meurt. Ben oui, il faut bien qu’elle meure, pour qu’il puisse repartir libre et fier, cavalier solitaire dans le soleil couchant… Comment et pourquoi meurt-elle, je ne vous le dirais pas, mais sachez que c’est capillitracté au possible. Apparemment, il fallait un prétexte scénaritique…

Enfin, l’amarante est lâchée dans l’atmosphère,
et notre héros repart, cavalier solitaire disais-je, dans un désert sous la pluie, celle-ci étant figurée par du grat-grat de brosse à dent sur la pellicule.

FIN.

C’est ma première chronique, alors je me fais les dents sur un nanar très bas de gamme... Du moins, selon mes critères d’appréciations de novice, mais je pense que vous en conviendrez. C’est du 1/5, voire du 0,5 sur 5 tant il y a de moments ennuyeux (au vingtième saut à moto, on grince des dents, sans parler de la course-poursuite dans le désert où il ne se passe strictement rien : deux motos roulent l’une derrière l’autre pendant des plombes…), ainsi qu’une certaine convenance dans la nanardise : en gros, le réalisateur foire là où on s’attend à le voir foirer, et tous les clichés du post-nuke défilent sans grande surprise.… Les scènes d’amour entre les héros et la fille du chef des gentils (pourquoi toujours la fille du chef ?) sont mal jouées sans être drôles, prennent trop de place, et sont à peu près aussi dignes d’intérêt que celle de Star Wars Episode II (ce qui n’est pas peu dire).
En outre, même si certains combats sont ridicules à souhait, tout n’est pas complètement raté. Les cascadeurs s’en tirent honorablement, et il y a une scène de déminage d’un terrain à la pointe du couteau qui est presque une réussite…

Francis. Note : 0,6 sur 5.

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