Je n'en rajouterai pas une couche en te rappellant que j'avais une place de trop à céder à un très bon prixVeluna a écrit :bouh .... j aurais du y aller (au POPB) ... je le savais ...
Surtout que je t'aurais fait un prix à toi, pour toi, etc, etc.
Je le répête assez dans ma review de ce concert du 11/02/05, que je vais tiens vous poster ici, vous mes z'amis que j'ai délaissé assez/trop longtemps
Ohne dich kann ich nicht sein/ Ohne dich (...)
Ohne dich zähl ich die Stunden/ Ohne dich (...)
Et oui, comme l'ont si bien écrit nos six Berlinois préférés : Sans toi je ne peux pas être/ sans toi (...)/ sans toi je compte les heures/ sans toi (...)
Et je peux le garantir et rajouter qu'un seul être vous manque et le monde est dépeuplé.
Et même si à défaut de monde entier, ce sera la fosse de Bercy qui m'aura paru dépeuplée, vide, sans toi, sans cette personne qui devait m'accompagner
Ainsi commença ma soirée du vendredi 11 février 2005 ou plutôt ma fin d'après-midi puisqu'il fallait que je parte en avance pour me débarasser de cette place de concert qui me restait entre les mains
Et, me voilà donc, à courir autour du POPB pour refourguer ma place supplémentaire à un djeunz, sous ce crachin et tout juste vêtu d'un vieux tee-shirt élimé, de mon futal en cuir et de mes rangios en prévision de pogos à venir ( qui en 15 années d'expérience sont devenues de plus en plus sauvage autour de moi
).Et ce sera avec une heure d'avance et ma seule et unique bière de la soirée ( la législation autoroutière française et le taux d'alcoolémie ne faisant plus bon ménage ) que je me retrouve à poireauter sur le coté droit de la fosse ( NB : en prenant pour repère le snack et l'ingé-son centraux ) entre un djeunz lisant son manga et une bande de joyeux lascars roulant leur pschiit
Et alors que la fosse se remplit au grè des minutes, je me prends à remarquer ces grands encarts publicitaires au-dessus de nous, un espace VIP dans les gradins vide en comparaison au reste des gradins overbonded et un public hétéroclite mariant la jeunesse élevée au RockSound et Ouï FM ( désolé, là, c'est Europe 2 qui chapeaute ) dans ses baggys et tee-shirts Manson, Slipknot mais heureusement aussi de Rammstein et une vieille-garde de metallo', parmi lesquels votre serviteur, avec ces vestes en jeans, cuir et tee-shirts usés aux noms du 'Ca, Ac/DC et Rammstein, oeuf corse. Sans oublier tous ces golgoths grimés en prévision de la soirée aux Caves Saint-Sabin devant suivre certainement ( ? ).
Encore une bien étrange réunion et messe musicale en perspective...
...quand l'obscurité vient enfin recouvrir ce parterre et donner une raison aux cris et levés d'index et d'auriculaires ( car il faut savoir qu'au moindre bras ou crâne apparaissant là-haut sur la fosse, certains énergumènes trouvaient de bon ton d'hurler aux cieux, bras levés 8O
) La première partie ( parisienne ) Apocalyptica entrait en scène
Paavo Lotjonen, Eicca Toppinen, Perttu Kivilaakso et leur quatrième archer ( Max Lilja toujours ? ) allaient assoir leur réputation de violoncellistes metallik sur leurs magnifiques trônes tribaux art africains et le Palais Omnisport de Paris Bercy aux cotés de leur batteur Miko Siren ( en faisant un peu trop dans les mimics et tour de baguettes entre les doigts à mon goût ).
Mais, car il y a un mais, c'est là que les paroles de mon meilleur pote au téléphone alors que j'essayais de lui refourguer ma place en rabe me revinrent en pleine gueule ou plutôt dans les ruches à miel : "je ne remettrai plus les pieds Bercy, le son y est trop merdique" ( n'ayons pas peur des mots ). Car, oui, le son y fut à l'arrache ( ou c'est que je me fais trop vieux ) gâchant la ( courte ) prestation d'un groupe finois connue pour ses covers du 'Ca et ne nous offrant presque ça, à l'exception d'une de leur composition personnelle : "En Vie" en compagnie de Manue, chanteuse de Dolly, ayant participé à leur récent album "Apocalyptica" tout comme Ville Valo ( de HIM ) et Lauri Ylönen de The Rasmus. Et comme il était plus aisé de faire monter sur la scène parisienne la petite française plutôt que les deux autres Finlandais, on aura du se contenter de ce qu'il y avait... et de la preuve d'un son horrible, le chant de Manue ressortant comme un brouaha mal balancé et (sur)aïgu
Apocalyptica reste un groupe ambiant en ce qui me concerne. Ou c'est que vraiment les conditions ne furent pas top
Conditions d'écoute que j'espèrais s'améliorer dans le quart d'heure suivant de préparation à l'arrivée des vedettes : Rammstein
Le carré VIP s'étant à moitié rempli ( sans que j'y reconnaisse quelques vieilles connaissances de tourneur et non pas de forumeur nombriliste - private joke inside - alors que depuis les gradins populaires un collègue m'aura reconnu dans la fosse, ai-je pu apprendre hier soir ), la foule de la fosse devenant de plus en plus bigarrée ( un quarantenaire bien tassé en costume venant se porter à ma gauche ), il ne nous restait plus qu'à attendre la montée sur scène des teutons...
...qui se révélèrent ne pas être les Berlinois endimanchés comme Michael Douglas dans "CHUTE LIBRE" mais leurs roadies reprenant le visuel des photos promotionnelles de ce "Reise, Reise", réunissant les plus jeunes et les plus grands ( et je dois dire que mon mètre 78 ne m'a pas servi à grand chose parmi cette nouvelle dégénération de géants
), avant que le rideau ne tombe pour nous offrir un "Reise, Reise" en ouverture inévitable Et alors que le visuel de l'album s'orientait plus vers des cols blancs armés comme pour affronter leur chute libre dans la presse, la scène sere restée celle qu'on connait du groupe : mêlant industriel comme leur son et organique ( avec une belle allégorie au vagin féminin derrière ces portes coulissantes entre lesquelles seront allés et venus Till et Flake ) comme le corps, la vie que les six Allemands donnent à leur(s) show(s).
Devant se contenter de paliers montant et descendant sur lesquels auront commencé le spectacle Richard et Paul, il ne faudra pourtant pas attendre longtemps avant que la régie et le gras ( respect tout d'même ) Till ne fasse pêter les feux de l'enfer sur scène
Plus d'une dizaine d'années après avoir vu au même endroit ( quoique j'étais plus au premier rang sur la droite ) les Four Horsemen enflammer le POPB pour la tournée du "Black album", Rammstein mettait le feu et faisait monter la sauce en invictant cette fourmilière à se réunir un amas de pogotters sautillant sur leur second titre : "Links 234"
Et ainsi de suite pendant près de deux heures, le sextet enflammé ( alors qu'une rumeur courait sur l'interdiction d'effets pyrotechniques ) allait alterner titres de ce dernier et néanmoins excellent album "Reise, Reise" et de la tuerie sans nom et meilleur album de tous les temps : "Mutter" ( tout groupe confondu ). Sans oublier des classiks comme "Du riechst so gut", "Du hast", "Sehnsucht" ( enchainés jusqu'au final du concert sur cet "Amerika" aux faux airs de campagnes électorales américaines et du démon Manson avec cette pluie de cotillons aux couleurs américaines
) 
Mais, car il y aura toujours et encore un mais, même si le spectacle fut à la hauteur - avec son coté granguignolesk surtout sur le spektakl enfantin d'un ogre Till voulant cuire et manger cette fois Flake sur "Mein Teil" plutôt que de le sodomiser comme d'habitude - il restera toujours ce problème de son : suraigu, pas assez de voix, saturation, ect ( comme l'a écrit un forumeur du fansite français planetrammstein ) qui n'allait pas en s'améliorant avec les explosions ( et surtout la finale
) 
Et je ne reviendrai pas sur ce public confondant pogo et furie ne faisant guère attention à ces jeunes filles ( à que de djeunz aux culottes ventre-plat dépassant de leur baggies, gothopouffes dans leurs plus atours moulants et ahem vous voyez quoi, sans oublier ces trentenaires et quarantenaires toujours aussi séduisantes
) balancées en tout sens quand elles n'étaient pas purement et simplement écrasées, concassées, broyées mais pas du tout mais pas du tout p'loter ( sont devenus gays, les djeunz 8O ) quand les photographes amateurs tentaient de rester dans la ligne de mire pour shooter la scène de leurs portables derniers cris, pestant et rageant contre une communion charnelle et suintante.J'éviterai de vous donner des leçons de slam ( on prend normalement son élan et profite d'un mec se proposant comme catapulteur et non saute sur le dos d'un mec en espérant être soulevé, merde
) pour ne me souvenir que du final of zeu finals du groupe avec un Oliver prenant la place de Flake non pas devant la grosseuh bite de Till mais sur le pneumatique, histoire de surfer sur la fosse de Bercy d'un grand tour complet ( où quelques idiots auront trouvé malin de prendre son embarcation pour une décharge en lui jetant un sac plastique de détritus ) sur un "Stripped" clôturant le spectacle 
Après un "Los" magnifique de guitars folk, Flake détruisant l'un de ses synthés ( que Till n'aura pas hésité à jeter dans la foule ) et tant d'autres titres déjà ou non énumérés, on pourra dire que le premier rappel en standin' ovation ( sauf chez ces VIP ) sera le bienvenu de ces "Rammstein", "Ich Will" mettant la fosse dans un état d'excitation supplémentaire en entourant le toujours aussi beau "Sonne"...
... même si le plus beau et le meilleur du chaud reste ce second rappel ouvert par un duo avec Apocalyptica pour accompagner et magnifier de leurs cordes les titres "Ohne Dich" et "Mein Herz Brennt" ( à en chialer ) avant de faire un petit tour ( de pneumatique pour ceux qui suivent ) et de laisser sortir tout le monde sur un inconnu remix de "Engel" ( manquant dans cette set-list live
) 
Alors, en conclusion : le concert parisien fut à la hauteur du groupe : à la fois magnifique et triste, magnifique pour un show à la teneur de ce qu'ils ont toujours promis ( pyrotechnie et spectacle à l'appui, le son de Bercy venant tout gâcher
) et triste de m'y être retrouvé seul, öhne dich ( surtout quand je constate que des membres de ce forum y allaient aussi, mais ne savent pas proposer aux autres de s'y retrouver : tu parles d'une communauté ).Mais c'était un spectacle à ne pas manquer
Même si je lui préfère ceux donnés au vert comme dans un stade berlinois ( cf. l'excellent DVD "Live aus Berlin" ) ou lors de festivals comme les Eurockéennes ou à l'étranger ( comme ce Bizarre Festival de leurs débuts, il y a huit ans maintenant )
Et ce sera donc toujours aussi öhne dich que j'aurais repris mon chimili 4X4 la tête pleine de Rammstein en tête en plus de ces bourdonnements, plus énervé que maintenant par la qualité de la fosse, pour affronter une heure de pluie dégueulasse et 82 km d'autoroutes et de routes.
Enfin, c'était quelque chose et j'y étais pour la dernière fois à Bercy aussi ( je crois
)...Plus d'une semaine après, le public me déçoit toujours, même si des surfs sur le forum du fansite planetrammstein ( auquel est inscrit le jeune photographe de talent dont j'ai piqué les clichés ) m'ont appris que ces slammers du dimanche furent plus des malaises extraits par le haut de la foule qu'aut' chose, mais ce concert reste un événement où il fallait être
Désolé, V., d'en remettre une couche
Spiderman n'existe pas ... 