Dogville - Lars von Trier - 2003
Modérateur : dino VELVET
Dogville - Lars von Trier - 2003
bien, je vois que personne n'a ouvert de topic, suis je encore la seule à avoir vu ce film?
je vous invite à le voir parce qu il y a matière à discuter dessus, entre la mise en scene, la narration et le jeu des acteurs...
c'est long et la narration est par moment en trop, les acteurs sont suffisamment expressifs à mon gout. l absence de décor contribue à rajouter à l'ambiance de malaise qui se dégage au long du film. mais au final, j ai assez bien aimé l'ensemble.
je vous invite à le voir parce qu il y a matière à discuter dessus, entre la mise en scene, la narration et le jeu des acteurs...
c'est long et la narration est par moment en trop, les acteurs sont suffisamment expressifs à mon gout. l absence de décor contribue à rajouter à l'ambiance de malaise qui se dégage au long du film. mais au final, j ai assez bien aimé l'ensemble.
- pologeof
- Multiples Oscars
- Messages : 4117
- Enregistré le : 16.10.2002 - 10:49
- Localisation : Monsters Inc.
- Contact :
j'irai le voir dès que j'aurai une grosse aprem de libre
Forum musique : http://forum.mokwaifamily.com/
My band : http://www.mokwaifamily.com/
My job : http://www.meetic.fr/
My band : http://www.mokwaifamily.com/
My job : http://www.meetic.fr/
- Colonel Kurtz
- Gouverneur
- Messages : 8363
- Enregistré le : 14.10.2002 - 21:48
- Localisation : Vendée
- Contact :
- Rockatansky
- Tycoon
- Messages : 13812
- Enregistré le : 08.12.2002 - 13:52
Je suis allé le voir cet aprem, alors déjà, un profond ennui, je trouve la voix off redondante au possible, la façon de filmer m'a completement détaché des personnages, ce qui fait que je ne me sens absolument pas concerné par ce qui leur arrive, c bcp trop long, le postulat de l'absence de décor est plutot interessant, et effectivemnt amene une ambiance plus pesante. L'interprétation de la plupart des comédiens est assez bonne, mais j'en suis ressorti assez ennuyé.
Pour moi le générique de fin c un peu les photos de la ville que LVT a voulu décrire, pour nous montrer qu'elle existe.
Sinon petite sugestion, quelqu'un pourrait il dire à LVT que c 'est un mauvais cadreur.
Pour moi le générique de fin c un peu les photos de la ville que LVT a voulu décrire, pour nous montrer qu'elle existe.
Sinon petite sugestion, quelqu'un pourrait il dire à LVT que c 'est un mauvais cadreur.
Clear Eyes, Full Hearts Can't Lose !
« S’il est vrai que l’art commercial risque toujours de finir prostituée, il n’est pas moins vrai que l’art non commercial risque toujours de finir vieille fille ».
Erwin Panofsky
« S’il est vrai que l’art commercial risque toujours de finir prostituée, il n’est pas moins vrai que l’art non commercial risque toujours de finir vieille fille ».
Erwin Panofsky
- Colonel Kurtz
- Gouverneur
- Messages : 8363
- Enregistré le : 14.10.2002 - 21:48
- Localisation : Vendée
- Contact :
- Colonel Kurtz
- Gouverneur
- Messages : 8363
- Enregistré le : 14.10.2002 - 21:48
- Localisation : Vendée
- Contact :
Difficile à aimer ce film ….
Lars von trier fait tout pour qu'il en soit ainsi ,certains diront par prétention d'auteur mégalo,d'autres dans un souci de proposer un autre cinéma autant pour les spectateurs que pour les acteurs d'ailleurs .
Car outre les partis-pris scèniques,techniques,(pas de décors,ni de paysages,juste des marquages au sol et quelques objets épars)déjà franchement déstabilisants (mais pas rebutant),le danois choisit l'ambiguité la plus absolue :que représente Dogville et ces sordides (?) habitants,l'enfer sur terre,,l'enfer de toute société,un microscome du malaise occidental (comme semble l'attester le génerique de fin très Michael Moore),doit-on hair cette ville,la comprendre ,l'observer,doit-on hair ses personnages,qui se voyant toucher par la grace (c'est le nom que porte N.Kidman) ,vont tout faire pour la pervétir,la salir ….
Est-ce un conte monstrueux ,une leçon de morale ,une"illustration"(pour reprendre l'une des préocuupations du personnage du sophiste joué par P.Bettany) de la misère inhérente à la nature humaine ?
Alors on sait pas trop,jadis ,que ce soit avec Breaking the waves,et surtout Dancer in the dark,l'émotion filtrait de l'apparente cruauté ,du monde sombre,terrible et terne dressé par le cinéaste,jaillissait des couleurs,des musiques,le sourire d'Emily Watson,la voix cristalline de Bjork,là rien,le néant,le niveau zéro émotionnel; l'acharnement contre la frèle Grace,sans échappatoire,est trop fort pour n'être dès lors qu'abstrait et désincarné .
On suit avec un oeil horrifié puis peu à peu détaché ce qui lui arrive , alors que les autres personnages disparaissent ,fusionnent en une seule et même cruauté .
Pas d'émotions,la vérité (quelle vérité putain ?)sans fard,sans effets,c'est sans doute le but rechercher par le froid Von Trier,mais on peut aussi trouver ça pervers,arrogant et vain ....
Sans parler d'un final,sommet d'étrangeté et d'absence de pitié ,de miséricorde, une apothéose cynique et noire .
Dogville est expérience intense et curieuse ,d'abord fascinante puis désagréable ,un malaise ,un brouillard étrange recouvrant un projet insaississable,et des prestations d'acteurs pour le moins impressionantes (Kidman bien sur mais aussi le déchiré Bettany,Bacall (!!,quel age ?),Hurt,Chloé Sevigné,Skarsgarrd ...)...
Un film fait pour choquer,inquièter, se démarquer à tout prix...quitte à se mettre hors-jeu sans doute .
Lars von trier fait tout pour qu'il en soit ainsi ,certains diront par prétention d'auteur mégalo,d'autres dans un souci de proposer un autre cinéma autant pour les spectateurs que pour les acteurs d'ailleurs .
Car outre les partis-pris scèniques,techniques,(pas de décors,ni de paysages,juste des marquages au sol et quelques objets épars)déjà franchement déstabilisants (mais pas rebutant),le danois choisit l'ambiguité la plus absolue :que représente Dogville et ces sordides (?) habitants,l'enfer sur terre,,l'enfer de toute société,un microscome du malaise occidental (comme semble l'attester le génerique de fin très Michael Moore),doit-on hair cette ville,la comprendre ,l'observer,doit-on hair ses personnages,qui se voyant toucher par la grace (c'est le nom que porte N.Kidman) ,vont tout faire pour la pervétir,la salir ….
Est-ce un conte monstrueux ,une leçon de morale ,une"illustration"(pour reprendre l'une des préocuupations du personnage du sophiste joué par P.Bettany) de la misère inhérente à la nature humaine ?
Alors on sait pas trop,jadis ,que ce soit avec Breaking the waves,et surtout Dancer in the dark,l'émotion filtrait de l'apparente cruauté ,du monde sombre,terrible et terne dressé par le cinéaste,jaillissait des couleurs,des musiques,le sourire d'Emily Watson,la voix cristalline de Bjork,là rien,le néant,le niveau zéro émotionnel; l'acharnement contre la frèle Grace,sans échappatoire,est trop fort pour n'être dès lors qu'abstrait et désincarné .
On suit avec un oeil horrifié puis peu à peu détaché ce qui lui arrive , alors que les autres personnages disparaissent ,fusionnent en une seule et même cruauté .
Pas d'émotions,la vérité (quelle vérité putain ?)sans fard,sans effets,c'est sans doute le but rechercher par le froid Von Trier,mais on peut aussi trouver ça pervers,arrogant et vain ....
Sans parler d'un final,sommet d'étrangeté et d'absence de pitié ,de miséricorde, une apothéose cynique et noire .
Dogville est expérience intense et curieuse ,d'abord fascinante puis désagréable ,un malaise ,un brouillard étrange recouvrant un projet insaississable,et des prestations d'acteurs pour le moins impressionantes (Kidman bien sur mais aussi le déchiré Bettany,Bacall (!!,quel age ?),Hurt,Chloé Sevigné,Skarsgarrd ...)...
Un film fait pour choquer,inquièter, se démarquer à tout prix...quitte à se mettre hors-jeu sans doute .
- Rockatansky
- Tycoon
- Messages : 13812
- Enregistré le : 08.12.2002 - 13:52
C'est ce que j'ai ressenti mais à l'inverse. Assez désagréable la première demi-heure, la tension est molle et bordel y a pas d'murs Mais la magie Lars Von Trier opère et le film descend petit à petit vers une totale cruauté assez jouissive sur la fin.Colonel Kurtz a écrit :Dogville est expérience intense et curieuse ,d'abord fascinante puis désagréable ,un malaise ,un brouillard étrange recouvrant un projet insaississable
J'aime l'idée de l'illustration de la cruauté dans le monde moderne, sans fioritures, sans décors, sans superflus. Seulement l'Humanité dégueulasse qui (s')humilie. J'aime l'idée que le plus innocent d'apparence est une infâme pourriture. J'ai aimé comment le scénario place cet enfer nauséeux et comment le final explose au visage.
-
- Tycoon
- Messages : 11410
- Enregistré le : 17.07.2003 - 14:45
- Localisation : Paris-sur-Mer, sa plage, ses galets...
- Contact :
Remonte petit topic.
J'ai enfin pu voir ce "film" et le moins que je puisse dire C que je suis mitigé, un peu comme tous les gens qui ont posté leur avis dans le topic y'a si longtemps de cela.
Le parti pris de dépouiller la scène à l'indispensable me parait pas si prétentieux et inutile que ca (en plus de faire faire des économies ). LVT se livre à une réflexion sur la nature humaine assez intéressante, mais C clair que y'a qd meme certaines longueurs qui, fait rarissime chez moi, m'ont obligé à voir le film en plusieurs tronçons (en plus de circonstances annexes m'ayant obligé a m'arrêter à un moment).
Tout le visuel du film permet quand meme de mettre en lumière le jeu des acteurs et une mise en scène que j'ai qd meme trouvé vivante malgré l'aridité des lieux. Accessoirement, ca expose de facon brillante (à mon sens) à quel point le cinéma peut etre un art artificiel, prouvant à quel point il peut être difficile de créer une histoire à partir de bouts de rien et de fragments de pellicule.
Par contre, émotionnellement, C clair que c'est le néant total, mais je me demande si ce n'etait pas le but rechercher. Après tout, comment peut-on s'émouvoir devant cette histoire de Cendrillon moderne, qui expose de facon certes un peu caricaturale, mais pas si loin de la vérité tout de meme, toutes les faiblesses de l'âme humaine, toutes les vilenies dont les hommes sont capables par couardise ou par jalousie.
Intéressant quand meme au final je trouve.
J'ai enfin pu voir ce "film" et le moins que je puisse dire C que je suis mitigé, un peu comme tous les gens qui ont posté leur avis dans le topic y'a si longtemps de cela.
Le parti pris de dépouiller la scène à l'indispensable me parait pas si prétentieux et inutile que ca (en plus de faire faire des économies ). LVT se livre à une réflexion sur la nature humaine assez intéressante, mais C clair que y'a qd meme certaines longueurs qui, fait rarissime chez moi, m'ont obligé à voir le film en plusieurs tronçons (en plus de circonstances annexes m'ayant obligé a m'arrêter à un moment).
Tout le visuel du film permet quand meme de mettre en lumière le jeu des acteurs et une mise en scène que j'ai qd meme trouvé vivante malgré l'aridité des lieux. Accessoirement, ca expose de facon brillante (à mon sens) à quel point le cinéma peut etre un art artificiel, prouvant à quel point il peut être difficile de créer une histoire à partir de bouts de rien et de fragments de pellicule.
Par contre, émotionnellement, C clair que c'est le néant total, mais je me demande si ce n'etait pas le but rechercher. Après tout, comment peut-on s'émouvoir devant cette histoire de Cendrillon moderne, qui expose de facon certes un peu caricaturale, mais pas si loin de la vérité tout de meme, toutes les faiblesses de l'âme humaine, toutes les vilenies dont les hommes sont capables par couardise ou par jalousie.
Intéressant quand meme au final je trouve.
- Colonel Kurtz
- Gouverneur
- Messages : 8363
- Enregistré le : 14.10.2002 - 21:48
- Localisation : Vendée
- Contact :
Remontée cause second volet bientot dans les salles obscures,mais alors très obscures et parce qu'on peut le trouver à vil prix un peu partout ...
Le film a bien vieilli dans mes souvenirs ,je suis beaucoup moins sceptique et un brin mortifié qu'à l'origine.
Pour justifier le parti-pris scénique de Lars Von Trier il me reste en mémoire une scène : celle du viol de N.Kidman par Skarsgarrd ,l'absence de murs expose cet ace infame au regard de tous les habitants de la ville ,qui ne le voient pas et ne s'insurgent pas ,pour la bonne et simple raison qui ne voient pas ce qui se passe... en vrai!
Le choix de mise en scène rend cependant insidieusement complices tous les habitants de la ville en introduisant un degré nouveau de perception ,et cette scène et la funeste impression qu'elle cherche à imposer sera corroborée par la suite ,et l'acharnement collectif contre Grace ....
Eyes wide shut,l'indifférence avant le passage à l'acte cathartique,un "circuit" social comme mis à nu .
C'est très pertinent et vraiment intéressant .
Le film a bien vieilli dans mes souvenirs ,je suis beaucoup moins sceptique et un brin mortifié qu'à l'origine.
Pour justifier le parti-pris scénique de Lars Von Trier il me reste en mémoire une scène : celle du viol de N.Kidman par Skarsgarrd ,l'absence de murs expose cet ace infame au regard de tous les habitants de la ville ,qui ne le voient pas et ne s'insurgent pas ,pour la bonne et simple raison qui ne voient pas ce qui se passe... en vrai!
Le choix de mise en scène rend cependant insidieusement complices tous les habitants de la ville en introduisant un degré nouveau de perception ,et cette scène et la funeste impression qu'elle cherche à imposer sera corroborée par la suite ,et l'acharnement collectif contre Grace ....
Eyes wide shut,l'indifférence avant le passage à l'acte cathartique,un "circuit" social comme mis à nu .
C'est très pertinent et vraiment intéressant .
-
- Tycoon
- Messages : 11410
- Enregistré le : 17.07.2003 - 14:45
- Localisation : Paris-sur-Mer, sa plage, ses galets...
- Contact :
Alors là, tu as mis en plein dans le mille coco. La scene du viol est vraiment une scene choc car elle banalise l'acte de manière assez monstrueuse. Ca nous renvoie à l'indifférence qu'on éprouve pour ses concitoyens et tout ce qui peut leur arriver qu'on ne voie pas.
C'est donc en meme temps révoltant et parfaitement logique. Un viol est un acte barbare qui se déroule dans le secret, or là il est quasi-exposé sur la place publique. C'est dès lors un passage clef qu'il rend les habitants complices et qu'apres, la violence collective va se déchaîner sur Grace de facon ininterrompue.
Vraiment une scène qui laisse des traces dans les mémoires.
C'est donc en meme temps révoltant et parfaitement logique. Un viol est un acte barbare qui se déroule dans le secret, or là il est quasi-exposé sur la place publique. C'est dès lors un passage clef qu'il rend les habitants complices et qu'apres, la violence collective va se déchaîner sur Grace de facon ininterrompue.
Vraiment une scène qui laisse des traces dans les mémoires.