Revolver - Guy Ritchie - 2005
Modérateur : dino VELVET
- snake_7
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Non c' est bon, de toute facon j' avais deja prevenu tout le monde, et ce des le debut :Zorg a écrit :Dois-je rappeler à notre aimable assistance qu'une relative unanimité semble se dégager dans la presse pour trouver ce film absolument catastrophique ?
snake_7 a écrit :A rappeller que le tout est produit par Mr Besson ....
"Le monde est un bel endroit, qui vaut la peine qu'on se batte pour lui,Je suis d'accord avec la seconde partie."
- dino VELVET
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Appelons un spécialiste ...Pp79 a écrit :Quasiment tous les jours, j'ingurgite au minimum un très très très gros navet grâce au wonkley. A tel point qu'il m'arrive de pleurer parfois tellement j'en ai mal au cerveau.
Hum, un cas très grave. Je décèle une relation de type sado-masochiste entre Peter Wonkley et Pp79. On peut notamment y voir la reminiscence d'une enfance sevrée aux productions Cannon ainsi que la volonté affichée de faire mal à son prochain en lui flagellant l'intellect à grand coups de navetons. Sans parler d'un retour au stade anal pour monsieur Wonkley qui rêve de sodomiser la première pin-up dont on insère la photo sur ce forum.
"If you don't know Jurassic Park, you don't know shit"
"Il a les yeux blindés"
"Now I've got a machine gun ho ! ho ! ho !"
"Are you gonna bark all day, little doggie, or are you gonna bite ?"
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- Colonel Kurtz
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Et hop je suis sorti hier soir du ciné complètement abasourdi ,la tête complètement allumée comme c'était pas arrivé depuis Kill Bill et Old Boy ...
J'avais pas lu de critiques ,juste une ptite remarque de Première déplorant le virage psy et limite incompréhensible du cinéma de Ritchie,et merde j'ai pris un TGV en pleine tête , 250 km/h,de métal hurlant ....
Un jour après j'en retiens le visage fermé de Jason Statham (barbe inégal et cheveux longs ,monstrueux ),Ray Liotta en train de pleurer (monstrueux),et une madonne masquant son intimité avec une bouteille de champagne .
Guy Ritchie déchaine les enfers ,plonge tout un genre ,le films de truands ,dans une apoplexie baroque(monstrueuse) .
Un genre dont il étire et sublime les codes ,après les avoir déjà malmenées mais/et subtilement et joyeusement servis dans Snatch ou Arnaques,crimes et botaniques.
Un truand sort de 7ans de prison ,7ans en isolement ,coincé entre un joueur d'échecs et un arnaqueur de premier plan .
A leur contact ,il a acquis la formule de l'arnaque ultime , il en est persuadé .
Dans les casinos,il ammasse une fortune jusqu'a jour ôu il croise le chemin d'étranges maitres-chanteurs .
La caractérisation des personnages est sans aucun doute le talent majueur de tous les Guy Ritchie ,Revolver n'échappe pas à la règle ,et la transcende,comme de juste : les chef de clans habitent des tours d'ivoire oû ils sont encadrés d'hommes de guerre tremblants ou totalement psychopathes et de putains à demi-nues,le parrain vit dans un temple et est craint comme un dieu .
Personnages imagées à l'extrème(une scène de film est même reprise en animation pour un résultat ébourrifant),stylisation absolue des décors (chaque plan est luxueux et complètement sur-travaillé),des situations ,de la narration qui s'évade aux contingences et ajoute élipses et mirages autour de phrases-chapitres sybilines ...
Délire baroque, psalmodié par une musique classique ,omni-présente ,transformant le moindre gunfight en une joute biblique(monstrueuse),le moindre regard en foudre,le moindre cri en grondement .
Les premiers Ritchie étaient des films noirs souriants,excessifs et intelligents ,ici c'est le mystique qui l'emporte .
La shizophrénie qui ronge son personnage central finit par dévorer le métrage tout entier ,installant une ambiance malsaine ,quasimment insaissisable ,jusqu'à un final de toute puissance et qui intervient comme un sceau divin au refus de comprendre qu'on a déjà entérinné depuis un moment.
Un sacrifice rationel au choc irrationnel ressenti .
Un giganteque défouloir virtuose ,coincé entre la bible,les mangas et les films de truands ,germé par un cerveau dément qui avant la rupture d'anévrisme décide de se faire sauter le caisson...
On parle de Fincher ,c'est donc d'abord de Lynch inévitablement que Ritchie se rapproche ,de Lynch et de son mystère ,de Lynch et de son esthétisme nébuleux ,de Lynch et de sa folie qu'on guette du coin de l'oeil .
Le film est sous-bien des aspects insaisissable ,complètement poseur ,il a été torpillé par la critique ,mais c'est le cinéma que j'adore.
J'en ai pris plein la gueule et happé des bouffées de plaisir non-coupé .
J'avais pas lu de critiques ,juste une ptite remarque de Première déplorant le virage psy et limite incompréhensible du cinéma de Ritchie,et merde j'ai pris un TGV en pleine tête , 250 km/h,de métal hurlant ....
Un jour après j'en retiens le visage fermé de Jason Statham (barbe inégal et cheveux longs ,monstrueux ),Ray Liotta en train de pleurer (monstrueux),et une madonne masquant son intimité avec une bouteille de champagne .
Guy Ritchie déchaine les enfers ,plonge tout un genre ,le films de truands ,dans une apoplexie baroque(monstrueuse) .
Un genre dont il étire et sublime les codes ,après les avoir déjà malmenées mais/et subtilement et joyeusement servis dans Snatch ou Arnaques,crimes et botaniques.
Un truand sort de 7ans de prison ,7ans en isolement ,coincé entre un joueur d'échecs et un arnaqueur de premier plan .
A leur contact ,il a acquis la formule de l'arnaque ultime , il en est persuadé .
Dans les casinos,il ammasse une fortune jusqu'a jour ôu il croise le chemin d'étranges maitres-chanteurs .
La caractérisation des personnages est sans aucun doute le talent majueur de tous les Guy Ritchie ,Revolver n'échappe pas à la règle ,et la transcende,comme de juste : les chef de clans habitent des tours d'ivoire oû ils sont encadrés d'hommes de guerre tremblants ou totalement psychopathes et de putains à demi-nues,le parrain vit dans un temple et est craint comme un dieu .
Personnages imagées à l'extrème(une scène de film est même reprise en animation pour un résultat ébourrifant),stylisation absolue des décors (chaque plan est luxueux et complètement sur-travaillé),des situations ,de la narration qui s'évade aux contingences et ajoute élipses et mirages autour de phrases-chapitres sybilines ...
Délire baroque, psalmodié par une musique classique ,omni-présente ,transformant le moindre gunfight en une joute biblique(monstrueuse),le moindre regard en foudre,le moindre cri en grondement .
Les premiers Ritchie étaient des films noirs souriants,excessifs et intelligents ,ici c'est le mystique qui l'emporte .
La shizophrénie qui ronge son personnage central finit par dévorer le métrage tout entier ,installant une ambiance malsaine ,quasimment insaissisable ,jusqu'à un final de toute puissance et qui intervient comme un sceau divin au refus de comprendre qu'on a déjà entérinné depuis un moment.
Un sacrifice rationel au choc irrationnel ressenti .
Un giganteque défouloir virtuose ,coincé entre la bible,les mangas et les films de truands ,germé par un cerveau dément qui avant la rupture d'anévrisme décide de se faire sauter le caisson...
On parle de Fincher ,c'est donc d'abord de Lynch inévitablement que Ritchie se rapproche ,de Lynch et de son mystère ,de Lynch et de son esthétisme nébuleux ,de Lynch et de sa folie qu'on guette du coin de l'oeil .
Le film est sous-bien des aspects insaisissable ,complètement poseur ,il a été torpillé par la critique ,mais c'est le cinéma que j'adore.
J'en ai pris plein la gueule et happé des bouffées de plaisir non-coupé .
Modifié en dernier par Colonel Kurtz le 01.10.2005 - 04:46, modifié 1 fois.
- Colonel Kurtz
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je viens de me faire les critiques d'allo ciné ,et j'ai jamais vu ça : un 2 étoiles et que des 1 étoiles !!!!!
j'ai jamais lu de critiques aussi assassines
merde putain ces gens connaissent le cinéma,un peu
je suis mal,là je vous le dis ,mon quasi film de l'année est de l'avis des plus hautes autorités un naveton des familles !!!
Passé ce moment de doute ,voir de solitude ,je me pose des questions quand même : la fusillade du restaurant ,l'exécution de la boite,la fusillade dans la baraque du frangin .
Rien que ça (j'évacue quantité de plans et de passages qui m'ont lourdement marqué),ce sont des passages que je juge d'anthologie ,et il ny est pas fait mention dans ces critiques .
Problème, est-ce moi qui perd la raison ou le monde qui est fou
Aidez-moi !!
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Colonel Kurtz a écrit :On parle de Fincher ,c'est donc d'abord de Lynch inévitablement que Ritchie se rapproche ,de Lynch et de son mystère ,de Lynch et de son esthétisme nébuleux ,de Lynch et de sa folie qu'on guette du coin de l'oeil.
La c' est trop je demande le test anti-dopage pour notre ColonelColonel Kurtz a écrit :J'ai oublié de remercier Luc Besson .
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J'admire ta critique Colonel.
Elle est très bien faite et résume parfaitement le film.
MAIS...
Le tout ne colle pas !
Trop compliqué, trop de voix off, trop de variations sur le thème de la même scène qu'on ne sait plus ce qui est vrai, ce qui est faux.
On reconnait parfaitement le style Ritchie pour ce qui est de la façon de filmer qui est impeccable, magnifique, géante.
Mais le scénario foire complètement.
Terrible désillusion à l'arrivée.
Je l'ai vu en VF et ça a été très dur à suivre.
La VO doit être impossible.
Elle est très bien faite et résume parfaitement le film.
MAIS...
Le tout ne colle pas !
Trop compliqué, trop de voix off, trop de variations sur le thème de la même scène qu'on ne sait plus ce qui est vrai, ce qui est faux.
On reconnait parfaitement le style Ritchie pour ce qui est de la façon de filmer qui est impeccable, magnifique, géante.
Mais le scénario foire complètement.
Terrible désillusion à l'arrivée.
Je l'ai vu en VF et ça a été très dur à suivre.
La VO doit être impossible.
- karras
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Perplexe, c'est vraiment l'impression que laisse ce film après son visionnage. Alors on ne peut nier que Ritchie maitrise sa caméra, qu'il y a des trouvailles visuelles intéressantes, mais quel sac de noeud ! : ce film c'est un peu comme la fameuse pub Omo revue par Coluche : "Tu fais le noeud le lundi, tu fais ta machine le mardi, et t'as le restant de la semaine pour défaire les noeuds".
Entrecoupé de messages sybillins à outrance ( c'est vrai que madame s'est mise à la Cabale ) , on a souvent l'impression d'être devant une compilation de pubs IBM : "mais qu'est qu'ils nous racontent ?".
Le plus énervant c'est cette impression de complexité gratuite, d'embrouille volontaire comme si le réalisateur voulait nous dire "voyez je sais faire mieux que Fight Club, Pi, Identity et Usual Suspect réunis" tout en jetant la clé du film à la mer comme un père Fourras cynique qui dirait au spectateur : "aller, essayer de la rattrapper maintenant".
Prétentieux, peut être, nombriliste, sûrement ; un film cyclonique qui laisse derrière lui un spectateur assomé et sceptique. (4,5/10)
Entrecoupé de messages sybillins à outrance ( c'est vrai que madame s'est mise à la Cabale ) , on a souvent l'impression d'être devant une compilation de pubs IBM : "mais qu'est qu'ils nous racontent ?".
Le plus énervant c'est cette impression de complexité gratuite, d'embrouille volontaire comme si le réalisateur voulait nous dire "voyez je sais faire mieux que Fight Club, Pi, Identity et Usual Suspect réunis" tout en jetant la clé du film à la mer comme un père Fourras cynique qui dirait au spectateur : "aller, essayer de la rattrapper maintenant".
Prétentieux, peut être, nombriliste, sûrement ; un film cyclonique qui laisse derrière lui un spectateur assomé et sceptique. (4,5/10)