Duel
Modérateur : dino VELVET
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Duel
J'ai reçu en Z1 et revu hier ce formidable téléfilm (tellement acclamé qu'il bénéfiçia ensuite d'une sortie en salle …)réalisé par Steven Spielberg en 1971,alors qu'il avait tout juste ….23 ans ,ça laisse rêveur ...
Duel c'est un vrai travail d'orfèvrerie ,une leçon de suspense pure,sans fioritures.
Spielberg y développe un thème qu'il revistera plusieurs fois dans sa carrière (Dents de la mer,Jurassik park),celui de l'homme traqué par un predateur ,un monstre froid bien décidé à bien être le dernier maillon de la chaîne alimentaire .
Ici la suprise (qui offre mystère,et une impression de cauchemar éveillé)est que ce prédateur n'est pas une créature de chair et de sang mais un être mécanique de 40 tonnes ,une arme braqué par une silhouette qu'on ne perçera jamais à jour .
A tel point qu'on finit par faire fusionner ces deux entités en une simple créature,une menaçe ,constante,entière .
Cela amène le récit à croiser un autre thème très présent dans le cinéma des années 70,celui du brusque retour des pulsions animales,et de la sauvagerie naturelle, dans une société aseptisée,civilisée.
Et comment un anodin épisode de circulation, devient le déclencheur d'une lutte à mort .
Suspense paranoïaque(ou épouvante absolue) qui met les nerfs de la proie,Denis Weaver,à rude épreuve d'autant plus que rien ne lui est épargné puisque la tension psychologique intense est entretenue par le climat délètere dans lequel il baignera à chacune de ces rencontres oû il se heurtera systèmatiquement à un mur d'incompréhension,voir de cynisme (avec l'épisode des serpents on touche presque la folie) ;Spielberg s'amuse ainsi à reconstituer une scène au suspense tout hitchcokien (fondé sur l'attente,les fausses pistes),l'épisode du café,au cours duquel le chauffeur traqué essaye d'identifier son agresseur …
Ce qui impressionne aussi dans Duel c'est la formidable sensation de vitesse,un ryhtme implacable,pied au plancher,caméra à ras du bitume ,puis épousant les pare-chocs,bordel on sentirait presque la fumée d'échappement,une course poursuite effrenée s'achevant sur un paroxystique dénouement,qui achève de faire triompher la façe sombre de l'homme .
Magistrale leçon de mise en scène ,sur un pitch insolite,cynique et ingénieux,une vraie tuerie….
La peur est la force motrice
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Vu hier
Duel est le premier des vingt-six films réalisé pour le moment par Steven Spielberg dans sa carrière. Tourné en 1971 alors que ce dernier n'a que 25 ans, Duel s'avère être une course-poursuite effrenée entre une voiture et un camion. Le chauffeur de ce dernier conduit en fait un vieux Peterbilt 351 encrassé des années soixante alors que David Mann, représentant de commerce, est au volant d'une vieille Plymouth Valiant rouge... Les présentations étant faites, le film ne débute alors véritablement qu'au moment où ce dernier double ce qui n'est en apparence qu'un vieux camion qui n'avance pas. David Mann devient la cible du camion et un véritable mano à mano s'ouvre alors entre les deux protagonistes au coeur du desert californien... Aussi étonnant que cela puisse paraître, si le film a quelque peu vieilli, jamais notre interêt pour l'intrigue ne décroit. Pourtant, il n'ya que peu de dialogues et les rebondissements ne sont pas légions. Malgré le peu de moyens mis à sa disposition, Spielberg fait déjà preuve de beaucoup d'ingéniosité dans ses plans même si les plus attentifs remarqueront quelques petites erreurs dans le montage ainsi que des apparitions de cameramen dans le reflet d'une cabine telephonique par exemple.
La force de Duel réside en tout cas dans ce camion terriblement démoniaque qui semble téléguider à distance les faits et gestes de David Mann... Assurément, ce camion n'en est pas à son premier coup, les différentes plaques d'immatriculation apposés sur son dos et le plan où l'on voit un cimetière de voitures au milieu du desert californien en sont les preuves. Le mystère reste toutefois entier quand aux intentions du camioneur que nous ne verrons d'ailleurs jamais tout au long du film (si ce n'est son bras ou ses bottes). En tout cas, le premier film de Steven Spielberg ne manque pas d'atouts même s'il est évidemment imparfait. On regrette juste un peu que le final soit aussi décevant même si l'on apprecie à sa juste valeur la réalisation déjà prometteuse de Spielberg et la très forte dimension psycholoqique donnée à l'intrigue.
Duel est le premier des vingt-six films réalisé pour le moment par Steven Spielberg dans sa carrière. Tourné en 1971 alors que ce dernier n'a que 25 ans, Duel s'avère être une course-poursuite effrenée entre une voiture et un camion. Le chauffeur de ce dernier conduit en fait un vieux Peterbilt 351 encrassé des années soixante alors que David Mann, représentant de commerce, est au volant d'une vieille Plymouth Valiant rouge... Les présentations étant faites, le film ne débute alors véritablement qu'au moment où ce dernier double ce qui n'est en apparence qu'un vieux camion qui n'avance pas. David Mann devient la cible du camion et un véritable mano à mano s'ouvre alors entre les deux protagonistes au coeur du desert californien... Aussi étonnant que cela puisse paraître, si le film a quelque peu vieilli, jamais notre interêt pour l'intrigue ne décroit. Pourtant, il n'ya que peu de dialogues et les rebondissements ne sont pas légions. Malgré le peu de moyens mis à sa disposition, Spielberg fait déjà preuve de beaucoup d'ingéniosité dans ses plans même si les plus attentifs remarqueront quelques petites erreurs dans le montage ainsi que des apparitions de cameramen dans le reflet d'une cabine telephonique par exemple.
La force de Duel réside en tout cas dans ce camion terriblement démoniaque qui semble téléguider à distance les faits et gestes de David Mann... Assurément, ce camion n'en est pas à son premier coup, les différentes plaques d'immatriculation apposés sur son dos et le plan où l'on voit un cimetière de voitures au milieu du desert californien en sont les preuves. Le mystère reste toutefois entier quand aux intentions du camioneur que nous ne verrons d'ailleurs jamais tout au long du film (si ce n'est son bras ou ses bottes). En tout cas, le premier film de Steven Spielberg ne manque pas d'atouts même s'il est évidemment imparfait. On regrette juste un peu que le final soit aussi décevant même si l'on apprecie à sa juste valeur la réalisation déjà prometteuse de Spielberg et la très forte dimension psycholoqique donnée à l'intrigue.
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