Schizophrenia - Gerald Kargl - 1983

Tout ce qui concerne le cinéma...

Modérateur : dino VELVET

Répondre
Avatar du membre
peter wonkley
ROCCO
Messages : 20542
Enregistré le : 21.12.2002 - 21:13
Localisation : ajaccio

Schizophrenia - Gerald Kargl - 1983

Message par peter wonkley »

Le film décrit les premières et en même temps dernières 24 heures du personnage en liberté. A peine quelques minutes après son relâchement de prison, il se livre à la recherche de victimes. Mais le café près de la prison lui semble trop bruyant, et surtout de par sa localisation, trop en évidence, quoiqu'il y observe deux jeunes femmes. Une femme, chauffeur de taxi, par qui il se fait conduire en dehors de la ville, peut sauver sa vie en lui opposant une violente résistance, et donc en ne réagissant pas ainsi que le meurtrier l'attendait. Il laisse sa valise dans le taxi et s'enfuit à travers champs dans une région qui lui est inconnue jusqu'alors...

que rajouter a part que meme apres 12555 visions, cela reste un choc auditif et visuel

Image

Image

Image
Image
Avatar du membre
blame
King du Box office
King du Box office
Messages : 7539
Enregistré le : 08.05.2003 - 13:33

Message par blame »

Et c'est quand ils veulent Studio canal pour sortir le dvd...
Image
Image
Avatar du membre
creepers
Epouvantail
Messages : 11978
Enregistré le : 10.01.2004 - 14:17
Localisation : metz

Message par creepers »

Vu grâce à Peter et c'est une bonne baffe ce film !
Avatar du membre
peter wonkley
ROCCO
Messages : 20542
Enregistré le : 21.12.2002 - 21:13
Localisation : ajaccio

Message par peter wonkley »

ca sera pas pour de suite vu qu'il a disparu des plannings.... :evil:
Image
Avatar du membre
peter wonkley
ROCCO
Messages : 20542
Enregistré le : 21.12.2002 - 21:13
Localisation : ajaccio

Message par peter wonkley »

Image


COMING SOON AT DINO'S
Image
Avatar du membre
dino VELVET
Tycoon
Tycoon
Messages : 11200
Enregistré le : 16.05.2003 - 22:23

Message par dino VELVET »

Oh YEAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAH !!!! :badgerslayer: :badgerslayer: :badgerslayer:
"If you don't know Jurassic Park, you don't know shit"

"Il a les yeux blindés"

"Now I've got a machine gun ho ! ho ! ho !"

"Are you gonna bark all day, little doggie, or are you gonna bite ?"
Avatar du membre
Pp79
Goldorak
Goldorak
Messages : 27367
Enregistré le : 14.10.2002 - 20:43
Localisation : Ajaccio
Contact :

Message par Pp79 »

Grosse claque visuelle que ce Schizophrenia :eek:
Sans doute un des trucs qui m'a le plus marqué de tout ce que j'ai pu voir. Et vu comme c'est vendeur, on ne risque pas de l'avoir de sitôt :cry:
Image
Image Image
Avatar du membre
dino VELVET
Tycoon
Tycoon
Messages : 11200
Enregistré le : 16.05.2003 - 22:23

Message par dino VELVET »

Pp79 a écrit :Et vu comme c'est vendeur, on ne risque pas de l'avoir de sitôt :cry:
C'est pour ça que je l'ai demandé au Wonk'.

J'attendais le DVD depuis perpète mais là, j'y crois plus trop.
"If you don't know Jurassic Park, you don't know shit"

"Il a les yeux blindés"

"Now I've got a machine gun ho ! ho ! ho !"

"Are you gonna bark all day, little doggie, or are you gonna bite ?"
Avatar du membre
dino VELVET
Tycoon
Tycoon
Messages : 11200
Enregistré le : 16.05.2003 - 22:23

Message par dino VELVET »

Outch :!:

Gros morceau celui-là :eek:

Plongée éreintante dans les tréfonds du cerveau d'un psychopathe.

Et c'est parti pour partager ses tourments (voix of à l'appui) durant près de 90 minutes.

Un tueur d'ailleurs assez lucide sur ses pulsions mortifères. Il n'y peut rien, y prend plaisir, donc il le fait. Point barre.

Savant compromis entre un réalisme quasi-naturaliste (visuels sacrément glauques) et une mise en scène super travaillée (avec cette caméra souvent chevillée au personnage principal).

Un acteur halluciné et hallucinant :eek: :eek: :eek: (tiens, si je devais en faire un remake, je prendrai Brad Dourif ...)

Des séquences foutrement étouffantes (la tuerie dans la maison).

On sent que l'oeuvre a été matricielle pour certains, les auteurs de C'est arrivé près de chez vous (presque une version "humoristique" et lègère de Angst), et surtout le Gaspar Noé de Seul contre tous (présentation du personnage via des photographies, ambiance poisseuse, voix of, mise en scène, ...).

Intéressant comme le traitement du personnage n'est pas manichéen pour deux sous. On sent que, lui aussi, est une victime (de certains actes durant sa jeunesse, puis de ses irrémédiables pulsions de mort).

Un film qui, au-delà d'être une expérience sensorielle assez énorme, a aussi des choses à dire sur la notion d'aliénation.
"If you don't know Jurassic Park, you don't know shit"

"Il a les yeux blindés"

"Now I've got a machine gun ho ! ho ! ho !"

"Are you gonna bark all day, little doggie, or are you gonna bite ?"
Avatar du membre
dino VELVET
Tycoon
Tycoon
Messages : 11200
Enregistré le : 16.05.2003 - 22:23

Re: Schizophrenia - Gerald Kargl - 1983

Message par dino VELVET »

J'ai fait un critique du Blu-Ray qui va sortir chez Cralotta (choppez-le les gars !), ça donne ça :arrow:
"Ich schieße jetzt"

Authentique film culte, Schizophrenia aura longtemps appartenu à la catégorie des chefs-d’œuvre maudits et invisibles. En raison de son caractère sulfureux, le métrage ne put être exploité dans la plupart des pays, laissant son réalisateur avec une montagne de dettes (aujourd’hui encore, le film ne serait toujours pas rentré dans ses frais). Angst (titre original) reste d’ailleurs à ce jour le seul long-métrage de l’Autrichien Gerald Kargl, qui se recyclera ensuite dans la publicité afin de se refaire une santé financière.

Pendant trois décades, Schizophrenia aura été, pour le spectateur désireux de le découvrir, l’enjeu d’une chasse au trésor passionnée. L’objectif étant d’avoir accès au métrage et, si possible, de pouvoir en visionner une copie décente et non tronquée. Une tâche homérique. En France, il y eut une VHS (jadis éditée chez Carrere vidéo), de rares projections en festivals et une poignée de diffusions sur les chaînes câblées. En DVD, que nenni. Il fallait dès lors se rabattre sur une VHS-rip échangée sous le manteau (votre serviteur en profite pour remercier Monsieur Nadotti) ou des éditions DVD étrangères (Allemagne, Espagne, Etats-Unis). Quelle que soit la façon de se procurer la bête, la qualité n’était pas au rendez-vous (masters fatigués, absence de VO ou de sous-titres, versions raccourcies, etc.). Longtemps annoncé, le DVD français ne sortît jamais … jusqu’à un beau jour de juillet 2012. Passionné et un brin kamikaze, l’éditeur Carlotta allait en effet se fendre d’une édition sur disque digital versatile doublée, ô joie, d’une version Blu-Ray (commercialisée à part). Schizophrenia est donc désormais disponible en haute définition. L’évènement est de taille, d’autant plus que le film est présenté avec son fameux prologue(1), en version intégrale(2) et dans des conditions techniques réjouissantes(3). On pose un genou à terre et on dit merci.

Ce qui stupéfie d’emblée lorsque l’on découvre Schizophrenia, c’est son côté formellement étourdissant. Mêlant réalisme quasi-naturaliste (c’est glauque à crever) et mise en scène ultra travaillée, Gerald Kargl et son chef opérateur Zbig Rybczynski (Angst est un film fabriqué à quatre mains) nous gratifient de visuels hallucinants. Intégralement filmé via un système singulier (chaque plan a été capté à travers le prisme d’un miroir) et chevillé à son protagoniste principal (dont le point de vue fait loi), le film est truffé de trouvailles visuelles (certains cadrages tiennent toujours de l’inédit). Une véritable mine d’or en termes de mise en scène. Un pur régal pour les yeux. C’est simple, on peut avoir vu le film cent fois et découvrir encore des merveilles lors du visionnage suivant. Se déroulant quasiment en temps réel et déployant une puissance kinésique rare, Schizophrenia est également magnifié par un usage particulier du son et une bande originale inoubliable. Expérience sensorielle unique, œuvre intense, étouffante, éreintante, le métrage s’impose comme une vertigineuse symphonie macabre.

Œuvre « non fréquentable », Schizophrenia n’est cependant pas qu’un titre trash (il comporte d’ailleurs peu de violence graphique) ou purement esthétique. Derrière la simplicité de l’intrigue (à peine sorti de prison, un meurtrier repasse à l’acte), se cache en effet un fond à ne pas minorer. Angst est tout sauf un film gratuit. On est même en droit d’y voir une sacrée étude de caractère, une analyse psychologique ayant pour objet un fou homicide (joué par un Erwin Leder tétanisant de justesse). Parmi les éléments remarquables, on relèvera notamment le rapport du psychopathe à la famille (la sienne et celle qu’il décime) ou le fait que le bourreau soit lui-même une victime (de son passé, de ses pulsions). Omniprésentes, ses réflexions posées et lucides sur sa nature (il avoue avoir peur de lui-même) feront d’ailleurs de la voix off de Schizophrenia l’une des plus puissantes de l’histoire du cinéma. En tout cas la plus dérangeante. La proximité qu’instaure le procédé reste troublante à chaque vision. Situation suffocante : on se retrouve coincé dans la tête d’un fou.

Titre marquant (voici un film que vous n’oublierez jamais), Schizophrenia est une œuvre unique qui n’a rien perdu de sa force. Trente ans après, Angst retourne toujours le cerveau et atomise la rétine. Pour citer Gaspar Noé, on tient là « un des grands chefs-d’œuvre méconnus du cinéma ». A voir et à revoir.



(1) Précision de l’éditeur : « Le prologue de Schizophrenia a été réalisé à la demande du distributeur international pour rallonger la durée du film. Satisfait par son premier montage, Gerald Kargl ne disposait plus d’aucun budget pour ce faire. Des scènes supplémentaires ont néanmoins été tournées, en une seule journée, par une équipe très réduite composée d’Erwin Leder, de quelques figurants, de plusieurs assistants caméra, de la maquilleuse et du réalisateur lui-même. »

(2) Carlotta souligne que « Schizophrenia est présenté a format 1.77:1. Le master Haute Définition a été supervisé et approuvé par son réalisateur, Gerald Kargl. »

(3) Pour les maniaques du détail. Le prologue dure 7 minutes et 37 secondes (si l’on enlève les 15 secondes de carton introductif). Le film seul fait 1 heure, 18 minutes et 52 secondes. En Blu-Ray, l’ensemble (prologue et film) affiche donc une durée de 1 heure, 26 minutes et 29 secondes. Fin de la rubrique horloge parlante.
:idea:
"If you don't know Jurassic Park, you don't know shit"

"Il a les yeux blindés"

"Now I've got a machine gun ho ! ho ! ho !"

"Are you gonna bark all day, little doggie, or are you gonna bite ?"
Répondre