Dead Line (David Aboucaya - 2011)

Tout ce qui concerne le cinéma...

Modérateur : dino VELVET

Répondre
Avatar du membre
dino VELVET
Tycoon
Tycoon
Messages : 11173
Enregistré le : 16.05.2003 - 22:23

Dead Line (David Aboucaya - 2011)

Message par dino VELVET »

Image
Des chercheurs travaillant sur une nouvelle molécule propagent par négligence un fléau fulgurant transformant les hommes en morts vivants. Un petit groupe de survivants oublié dans une ville mise en quarantaine, va tenter de survivre dans cet environnement hostile.


Pour les amateurs, du gros Z made in France.

Je me cite ... :roll:
Porté à bout de bras par un certain David Aboucaya, Dead Line est un titre un brin mystérieux. Il n’est pas référencé sur IMDb (!) et sa datation reste incertaine (les rares sources à mentionner le film hésitent entre 2009 et 2011). Si le métrage n’avait été édité en vidéo, on aurait pu croire à une légende urbaine.

Zombie movie tourné en totale indépendance, Dead Line est une heureuse initiative dans le paysage cinématographique hexagonal. Saluons d’abord la démarche de David Aboucaya, qui a préféré passer à l’action plutôt que de geindre sur la situation du cinéma de genre en France. Un coup de chapeau, aussi, à l’éditeur Emylia, qui permet à la chose d’exister en vidéo. Quant à ceux qui auraient tôt fait de moquer cette série Z emballée pour le budget PQ de Transformers 3 (2000 euros), on rétorquera d’emblée que Dead Line a déjà le mérite d’exister.

C’est indéniable, Dead Line souffre d’une palanquée de défauts évidents. Le rendu vidéo, baveux et grisâtre, pique les yeux. Le rythme est particulièrement mal géré (longueurs à gogo). Le jeu d’acteur se positionne invariablement au ras des pâquerettes. Les dialogues, récités et lourdement explicatifs, font mal aux oreilles. La liste est longue. Tout l’enjeu du visionnage consiste justement à voir au-delà de ces embarrassants côtés cheap. Si l’on prend la peine de gratter sous la misère, on découvre en effet une authentique démarche de mise en scène, une bande originale correcte et un amour du genre qui ne peut être remis en cause. Pas matière à hisser Dead Line au rang de bande horrifique fréquentable mais de quoi lui faire dépasser le niveau infâmant de bouse incommensurable.

Dire que le résultat est à la hauteur de la passion serait une hérésie : Dead Line reste un mauvais film. On peut, en revanche, être en droit de penser que David Aboucaya aurait peut-être fait mieux que le tandem Dahan / Rocher s’il avait disposé du budget de La Horde.
"If you don't know Jurassic Park, you don't know shit"

"Il a les yeux blindés"

"Now I've got a machine gun ho ! ho ! ho !"

"Are you gonna bark all day, little doggie, or are you gonna bite ?"
Répondre