Le nouvel Infogrames espère être sorti de la crise
Modérateur : dino VELVET
Le nouvel Infogrames espère être sorti de la crise
Source : Le Monde
Le nouvel Infogrames espère être sorti de la crise
LE MONDE | 31.07.03 | 13h43 • MIS A JOUR LE 31.07.03 | 13h52
Infogrames, la société française de jeux vidéo, a présenté, jeudi 31 juillet, ses résultats trimestriels. Cela a permis à son PDG, le charismatique mais contesté Bruno Bonnel, d'indiquer que l'entreprise, rebaptisée Atari, renouait avec les profits après plusieurs années de déficit. Mais l'entreprise reste plombée par une dette supérieure à 400 millions d'euros et son cours en Bourse reste très bas : moins de 6 euros, alors que l'action a atteint 58 euros en 2000.
Pour son quatrième exercice consécutif, le leader européen des jeux vidéo commence à sortir du rouge. L'ex-Infogrames, rebaptisé en mai du nom américain mythique Atari, a en effet annoncé pour son exercice 2002-2003, clos au 31 mars (contre le 30 juin auparavant donc exceptionnellement raccourci à 9 mois), une perte d'exploitation de 12,5 millions d'euros, pour un chiffre d'affaires de 660,8 millions d'euros. Mais sur douze mois (incluant le premier trimestre, du 31 mars au 30 juin), les ventes ont atteint 883,2 millions d'euros, et le résultat d'exploitation est de 18,9 millions d'euros contre une perte de plus de 33 millions en juin 2002.
Si le chiffre d'affaires annuel n'a toujours pas franchi la fameuse barre du milliard d'euros, objectif que l'entreprise avait claironné vouloir atteindre en 2000, la situation semble malgré tout s'améliorer. La société reste plombée par sa dette de 411,7 millions d'euros, mais les dirigeants font valoir qu'elle atteignait, en 2002, 536 millions d'euros. Bruno Bonnel, PDG de l'entreprise, a indiqué, jeudi 31 juillet, que " l'hypothèse de rembourser la dette normalement devient désormais possible". L'horizon semble donc se dégager pour l'enfant terrible des jeux vidéo. Depuis quatre trimestres, les ventes ont retrouvé une croissance solide, et l'amélioration du résultat d'exploitation montre que les efforts de restructuration commencent à payer.
Les vingt ans du groupe lyonnais, en juin, ont été à peine célébrés, contrairement à la somptueuse fête en Sicile donnée pour les quinze ans d'Infogrames en 1998. C'était le temps où les éditeurs de jeux vidéo français avaient le vent en poupe, seuls Gaulois, dans la haute technologie, à être capables de défier Américains et Japonais. M. Bonnell était alors encensé comme gourou du secteur, faisant rêver à un futur proche où "jouer à un jeu vidéo deviendrait aussi courant que regarder la télé" et où son entreprise "s'imposerait comme un leader mondial de ce marché". Infogrames, alors, connaissait une croissance sans heurts et s'affichait en star à la Bourse de Paris.
MOBILISATION DE LA DIRECTION
Le désaveu a été à la hauteur de ce qu'avait été l'engouement. Applaudi lors des rachats, en 1999 et 2000, de deux gros éditeurs américains, GT Interactive et Hasbro Interactive (détenteur de la marque Atari), M. Bonnell a ensuite été critiqué pour leurs conséquences. Car les deux sociétés apportaient un chiffre d'affaires de 740 millions d'euros mais des pertes de 400 millions. Restructurer l'activité américaine a coûté énormément d'argent - quatre ans de pertes, la fermeture des deux tiers des sites et la suppression de plus de la moitié des effectifs y compris en France -, beaucoup de temps - qui a pu manquer pour rationaliser le catalogue et lancer de nouveaux jeux - et une grande mobilisation de la direction - la branche européenne a été en partie délaissée. Cela alors que l'industrie des jeux vidéo subissait, en 2000, un double coup de grisou : un coup de frein de l'activité dû à la transition vers les consoles de jeux de nouvelle génération ; et une violente chute en Bourse des valeurs de nouvelles technologies.
Résultat : l'action Infogrames a vécu une véritable descente aux enfers, passant d'un pic à 58 euros en mars 2000 à un plus bas de 1 euro en mars 2003 ! Un plongeon d'autant plus douloureux que le groupe avait financé ses acquisitions par des emprunts obligataires convertibles en actions à 17 euros et 39 euros. Aujourd'hui, alors que l'action cote un peu plus de 5 euros, la conversion est inenvisageable et le groupe se retrouve piégé par une dette asphyxiante, avec deux échéances : 125 millions d'euros en juillet 2004 et 222 millions d'euros en juillet 2005.
Alors, M. Bonnell, visionnaire ou kamikaze ? Certains, parmi les industriels concurrents et les analystes financiers, ont pu le traiter d'ambitieux boulimique, d'optimiste aveugle, de sur-communicant et sous-gestionnaire. Au point que des rumeurs ont couru sur son éviction. Rumeurs qu'il dément vigoureusement, même s'il cherche bien un directeur général pour l'Amérique. Mieux, il assure ne rien regretter : "Le jeu vidéo devient un loisir de masse, donc les acteurs s'industrialisent et se concentrent. Avec les rachats de GT et d'Hasbro, on a plus que doublé notre chiffre d'affaires et pris pied sur le stratégique marché américain. Aujourd'hui, nous sommes numéro deux mondial et nous réalisons 63 % de nos ventes outre-Atlantique. Même si les rachats se sont empilés, même si l'intégration a été rude, même si le secteur connaissait un ralentissement, on ne pouvait laisser passer une telle chance."
Le choix de M. Bonnell est clair, à l'opposé de la stratégie prudente de son rival français Ubi Soft : tout risquer pour rester dans la course face au leader mondial incontesté, l'américain Electronic Arts. Pour autant, le PDG d'Atari avoue que le surendettement du groupe est sa "préoccupation majeure". La société l'a déjà réduit de 102 millions d'euros en février, en rachetant certaines de ses obligations convertibles décotées et en renégociant une partie de sa dette bancaire. Mais c'est insuffisant. "La priorité est de générer de la trésorerie et nous y parvenons de nouveau", indique juste M. Bonnell.
RISQUE MAXIMAL
Pour cela, le groupe s'est remis en ordre de bataille commercialement : désorganisé par les restructurations drastiques, souffrant d'un catalogue trop dispersé et trop français, handicapé par un retard dans les sorties de jeu pour la console phare PlayStation2 de Sony, le groupe attend désormais beaucoup de 2003. Après le succès de "Dragon Ball Z" en début d'année, le PDG d'Atari compte sur son dernier pari, lancé le 15 mai, "Enter the Matrix". Il a encore pris un risque maximal en investissant lourdement sur ce jeu et en en envoyant 4 millions d'exemplaires aux distributeurs. A l'heure actuelle, le pari semble en passe d'être réussi avec des ventes qui atteignent déjà 3 millions de jeux. "Nous ne ralentissons pas nos investissements dans le développement des jeux, environ 200 millions d'euros par an, mais nous les concentrons sur moins de titres", explique M. Bonnell. D'autres titres importants comme "Terminator 3 "ou "Mission impossible 2" et "Kya" sont attendus d'ici la fin de l'année.
Leurs ventes seront-elles assez importantes pour rassurer les créanciers du groupe et aider à une renégociation de la dette ? Toute la question est là. Pour faire taire les sceptiques, M. Bonnell aime à rappeler qu'"en 1993, lors de son introduction en Bourse, Infogrames valait 30 millions d'euros de capitalisation boursière. Aujourd'hui Atari, même après toutes ces mésaventures vaut près de 600 millions en Bourse."
-*-*-*-*-
Un secteur en forte progression
Le marché du jeu vidéo en France (matériel, accessoires et logiciels) a représenté 1,67 milliard d'euros en 2002, en progression de 21 % par rapport à 2001.
Ce marché devrait aussi connaître une croissance à deux chiffres en 2003.
Equipements
En France, un foyer sur trois possède un ordinateur multimédia (7,4 millions de PC à fin 2002) et un foyer sur dix détient une console (2,6 millions de consoles à fin 2002). Pourtant 70 % des jeux sont destinés à la console et 30 % au PC.
Consoles
Sony est, en France et dans le monde, largement leader du secteur des consoles avec 80 % du marché pour ses PlayStation, versions 1 et 2. Derrière, Microsoft avec sa Xbox et Nintendo avec sa GameCube sont au coude à coude.
Parts de marché des éditeurs
En France, Atari est le premier éditeur de jeux avec une part de marché autour de 14 %. Au niveau mondial, l'américain Electronic Arts est le leader incontesté avec 13 % de part de marché ; derrière se disputent les français Atari et Vivendi Universal Games et les américains Take2 et Activision avec de 7 % à 5 % de part de marché.
-*-*-*-*-
Matrix, pari fou ou affaire en or ?
C'est en rachetant le studio américain Shiny Entertainment, en juin 2002, pour 47 millions d'euros, qu'Atari a récupéré la licence pour les jeux de Matrix, dérivés des films des frères Wachowski. Un prix de vente élevé qui a fait prédire à certains analystes que, si l'on ajoutait 20 millions d'euros de coût de développement et au moins autant pour la campagne publicitaire, "Enter the Matrix" aurait coûté 90 millions d'euros. A ce tarif, il faudrait qu'Atari vende près de 4 millions d'exemplaires (un jeu est un best-seller à partir de 2 millions d'unités) pour juste rentrer dans ses frais. Le chiffre est formellement contesté par Bruno Bonnell, le PDG du groupe, qui rappelle que Shiny détient les licences pour trois jeux Matrix (un second sortira à Noël 2004) et avait développé des technologies propres et qui avoue un budget marketing sur "Enter the Matrix" inférieur à 10 millions. Son coût se situerait alors vers 40 millions, avec donc un point mort à 1,6 million d'exemplaires vendus, atteint en quinze jours après le lancement le 15 mai.
Le nouvel Infogrames espère être sorti de la crise
LE MONDE | 31.07.03 | 13h43 • MIS A JOUR LE 31.07.03 | 13h52
Infogrames, la société française de jeux vidéo, a présenté, jeudi 31 juillet, ses résultats trimestriels. Cela a permis à son PDG, le charismatique mais contesté Bruno Bonnel, d'indiquer que l'entreprise, rebaptisée Atari, renouait avec les profits après plusieurs années de déficit. Mais l'entreprise reste plombée par une dette supérieure à 400 millions d'euros et son cours en Bourse reste très bas : moins de 6 euros, alors que l'action a atteint 58 euros en 2000.
Pour son quatrième exercice consécutif, le leader européen des jeux vidéo commence à sortir du rouge. L'ex-Infogrames, rebaptisé en mai du nom américain mythique Atari, a en effet annoncé pour son exercice 2002-2003, clos au 31 mars (contre le 30 juin auparavant donc exceptionnellement raccourci à 9 mois), une perte d'exploitation de 12,5 millions d'euros, pour un chiffre d'affaires de 660,8 millions d'euros. Mais sur douze mois (incluant le premier trimestre, du 31 mars au 30 juin), les ventes ont atteint 883,2 millions d'euros, et le résultat d'exploitation est de 18,9 millions d'euros contre une perte de plus de 33 millions en juin 2002.
Si le chiffre d'affaires annuel n'a toujours pas franchi la fameuse barre du milliard d'euros, objectif que l'entreprise avait claironné vouloir atteindre en 2000, la situation semble malgré tout s'améliorer. La société reste plombée par sa dette de 411,7 millions d'euros, mais les dirigeants font valoir qu'elle atteignait, en 2002, 536 millions d'euros. Bruno Bonnel, PDG de l'entreprise, a indiqué, jeudi 31 juillet, que " l'hypothèse de rembourser la dette normalement devient désormais possible". L'horizon semble donc se dégager pour l'enfant terrible des jeux vidéo. Depuis quatre trimestres, les ventes ont retrouvé une croissance solide, et l'amélioration du résultat d'exploitation montre que les efforts de restructuration commencent à payer.
Les vingt ans du groupe lyonnais, en juin, ont été à peine célébrés, contrairement à la somptueuse fête en Sicile donnée pour les quinze ans d'Infogrames en 1998. C'était le temps où les éditeurs de jeux vidéo français avaient le vent en poupe, seuls Gaulois, dans la haute technologie, à être capables de défier Américains et Japonais. M. Bonnell était alors encensé comme gourou du secteur, faisant rêver à un futur proche où "jouer à un jeu vidéo deviendrait aussi courant que regarder la télé" et où son entreprise "s'imposerait comme un leader mondial de ce marché". Infogrames, alors, connaissait une croissance sans heurts et s'affichait en star à la Bourse de Paris.
MOBILISATION DE LA DIRECTION
Le désaveu a été à la hauteur de ce qu'avait été l'engouement. Applaudi lors des rachats, en 1999 et 2000, de deux gros éditeurs américains, GT Interactive et Hasbro Interactive (détenteur de la marque Atari), M. Bonnell a ensuite été critiqué pour leurs conséquences. Car les deux sociétés apportaient un chiffre d'affaires de 740 millions d'euros mais des pertes de 400 millions. Restructurer l'activité américaine a coûté énormément d'argent - quatre ans de pertes, la fermeture des deux tiers des sites et la suppression de plus de la moitié des effectifs y compris en France -, beaucoup de temps - qui a pu manquer pour rationaliser le catalogue et lancer de nouveaux jeux - et une grande mobilisation de la direction - la branche européenne a été en partie délaissée. Cela alors que l'industrie des jeux vidéo subissait, en 2000, un double coup de grisou : un coup de frein de l'activité dû à la transition vers les consoles de jeux de nouvelle génération ; et une violente chute en Bourse des valeurs de nouvelles technologies.
Résultat : l'action Infogrames a vécu une véritable descente aux enfers, passant d'un pic à 58 euros en mars 2000 à un plus bas de 1 euro en mars 2003 ! Un plongeon d'autant plus douloureux que le groupe avait financé ses acquisitions par des emprunts obligataires convertibles en actions à 17 euros et 39 euros. Aujourd'hui, alors que l'action cote un peu plus de 5 euros, la conversion est inenvisageable et le groupe se retrouve piégé par une dette asphyxiante, avec deux échéances : 125 millions d'euros en juillet 2004 et 222 millions d'euros en juillet 2005.
Alors, M. Bonnell, visionnaire ou kamikaze ? Certains, parmi les industriels concurrents et les analystes financiers, ont pu le traiter d'ambitieux boulimique, d'optimiste aveugle, de sur-communicant et sous-gestionnaire. Au point que des rumeurs ont couru sur son éviction. Rumeurs qu'il dément vigoureusement, même s'il cherche bien un directeur général pour l'Amérique. Mieux, il assure ne rien regretter : "Le jeu vidéo devient un loisir de masse, donc les acteurs s'industrialisent et se concentrent. Avec les rachats de GT et d'Hasbro, on a plus que doublé notre chiffre d'affaires et pris pied sur le stratégique marché américain. Aujourd'hui, nous sommes numéro deux mondial et nous réalisons 63 % de nos ventes outre-Atlantique. Même si les rachats se sont empilés, même si l'intégration a été rude, même si le secteur connaissait un ralentissement, on ne pouvait laisser passer une telle chance."
Le choix de M. Bonnell est clair, à l'opposé de la stratégie prudente de son rival français Ubi Soft : tout risquer pour rester dans la course face au leader mondial incontesté, l'américain Electronic Arts. Pour autant, le PDG d'Atari avoue que le surendettement du groupe est sa "préoccupation majeure". La société l'a déjà réduit de 102 millions d'euros en février, en rachetant certaines de ses obligations convertibles décotées et en renégociant une partie de sa dette bancaire. Mais c'est insuffisant. "La priorité est de générer de la trésorerie et nous y parvenons de nouveau", indique juste M. Bonnell.
RISQUE MAXIMAL
Pour cela, le groupe s'est remis en ordre de bataille commercialement : désorganisé par les restructurations drastiques, souffrant d'un catalogue trop dispersé et trop français, handicapé par un retard dans les sorties de jeu pour la console phare PlayStation2 de Sony, le groupe attend désormais beaucoup de 2003. Après le succès de "Dragon Ball Z" en début d'année, le PDG d'Atari compte sur son dernier pari, lancé le 15 mai, "Enter the Matrix". Il a encore pris un risque maximal en investissant lourdement sur ce jeu et en en envoyant 4 millions d'exemplaires aux distributeurs. A l'heure actuelle, le pari semble en passe d'être réussi avec des ventes qui atteignent déjà 3 millions de jeux. "Nous ne ralentissons pas nos investissements dans le développement des jeux, environ 200 millions d'euros par an, mais nous les concentrons sur moins de titres", explique M. Bonnell. D'autres titres importants comme "Terminator 3 "ou "Mission impossible 2" et "Kya" sont attendus d'ici la fin de l'année.
Leurs ventes seront-elles assez importantes pour rassurer les créanciers du groupe et aider à une renégociation de la dette ? Toute la question est là. Pour faire taire les sceptiques, M. Bonnell aime à rappeler qu'"en 1993, lors de son introduction en Bourse, Infogrames valait 30 millions d'euros de capitalisation boursière. Aujourd'hui Atari, même après toutes ces mésaventures vaut près de 600 millions en Bourse."
-*-*-*-*-
Un secteur en forte progression
Le marché du jeu vidéo en France (matériel, accessoires et logiciels) a représenté 1,67 milliard d'euros en 2002, en progression de 21 % par rapport à 2001.
Ce marché devrait aussi connaître une croissance à deux chiffres en 2003.
Equipements
En France, un foyer sur trois possède un ordinateur multimédia (7,4 millions de PC à fin 2002) et un foyer sur dix détient une console (2,6 millions de consoles à fin 2002). Pourtant 70 % des jeux sont destinés à la console et 30 % au PC.
Consoles
Sony est, en France et dans le monde, largement leader du secteur des consoles avec 80 % du marché pour ses PlayStation, versions 1 et 2. Derrière, Microsoft avec sa Xbox et Nintendo avec sa GameCube sont au coude à coude.
Parts de marché des éditeurs
En France, Atari est le premier éditeur de jeux avec une part de marché autour de 14 %. Au niveau mondial, l'américain Electronic Arts est le leader incontesté avec 13 % de part de marché ; derrière se disputent les français Atari et Vivendi Universal Games et les américains Take2 et Activision avec de 7 % à 5 % de part de marché.
-*-*-*-*-
Matrix, pari fou ou affaire en or ?
C'est en rachetant le studio américain Shiny Entertainment, en juin 2002, pour 47 millions d'euros, qu'Atari a récupéré la licence pour les jeux de Matrix, dérivés des films des frères Wachowski. Un prix de vente élevé qui a fait prédire à certains analystes que, si l'on ajoutait 20 millions d'euros de coût de développement et au moins autant pour la campagne publicitaire, "Enter the Matrix" aurait coûté 90 millions d'euros. A ce tarif, il faudrait qu'Atari vende près de 4 millions d'exemplaires (un jeu est un best-seller à partir de 2 millions d'unités) pour juste rentrer dans ses frais. Le chiffre est formellement contesté par Bruno Bonnell, le PDG du groupe, qui rappelle que Shiny détient les licences pour trois jeux Matrix (un second sortira à Noël 2004) et avait développé des technologies propres et qui avoue un budget marketing sur "Enter the Matrix" inférieur à 10 millions. Son coût se situerait alors vers 40 millions, avec donc un point mort à 1,6 million d'exemplaires vendus, atteint en quinze jours après le lancement le 15 mai.
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