C’est parti pour la
saison 1.
Hum, on n’est pas passé loin d’un truc génial …
Cela dit, en l’état, c’est déjà franchement pas mal
La série récolte les fruits d’une double approche intéressante, placée sous le signe du minimalisme et du film noir.
Minimalisme car, pour un produit estampillé Marvel, c’est agréablement retenu sur le plan visuel.
Ici, point de gigantesque bouillie numérique pétaradante. Non.
Ouf !
Film noir aussi avec un univers urbain déliquescent, une esthétique très sombre, une âpreté bienvenue (le show n’hésite pas à sacrifier des personnages qu’on imaginait durer plus longtemps) et un personnage principal faillible, loin d’être invulnérable (il passe même son temps à bien morfler).
Plaisant
Mais là où la série marque vraiment des points, c’est par l’intermédiaire d’un méchant phénoménal.
Voici Wilson Fisk (Le Caïd), un personnage nuancé et magnétique.
Menaçant (faut toujours se méfier du Fisk …

) et sensible. Imposant et vulnérable.
Je trouve d’ailleurs que l’épisode qui est focalisé sur lui, et dans lequel on découvre son enfance malheureuse, est sans doute le meilleur de la saison.
Dans le rôle, Vincent d’Onofrio est juste parfait.
J’adore sa façon d’aborder le personnage et notamment son phrasé haché très particulier.
Prestation remarquable
Le petit effet pervers du truc, c’est qu’en comparaison, Matt Murdock à moins de densité, d’épaisseur.
Il reste néanmoins intéressant et trouble (ne serait-ce que par son rapport très particulier à la violence et à la douleur).
Bref, malgré quelques broutilles un peu agaçantes (les deux « sidekicks » de Murdock, un côté encore trop mainstream pour moi et des renvois inutiles au premier
Avengers), le résultat est quand même assez miraculeux pour une prod’ Marvel !
Je signe donc pour la saison deux
