Posté : 23.07.2003 - 15:55
BouBout = le roi du net 
Balthus a écrit :BouBout = le roi du net
L'info se précise :
Libération, édition du 18/07/03, a écrit :Free prend des libertés avec France Télécom
Free s'est fait un métier d'asticoter France Télécom. Après l'Internet à prix cassé et le dégroupage (un procédé pour concurrencer de plain-pied l'opérateur national), le voici qui veut lancer le téléphone quasi gratuit. France Télécom, on s'en doute, n'entend pas le laisser faire. Les deux parties étaient auditionnées, hier matin, par le régulateur des télécoms appelé en arbitre dans cette affaire. L'ART (autorité de régulation des télécoms) s'est donné quelques jours pour délibérer.
«Universel». Objet du litige : le modem Freebox. En offrant à ses abonnés l'ADSL, Free leur fournit, potentiellement, une seconde ligne de téléphone. La prise est, en effet, bien visible sur le côté du boîtier modem. Pour l'instant, elle ne sert à rien. Mais Free rêve d'attribuer à ses abonnés un numéro de téléphone commençant par 0 807, dit «universel» : il n'est pas lié à la localisation de l'abonné et peut le suivre partout s'il déménage. Encore faut-il, pour qu'il soit utile, pouvoir recevoir ou appeler depuis cette ligne n'importe qui, abonné ou non chez Free. Mais France Télécom bute sur les prix. Free souhaite que les appels passés depuis l'extérieur vers ces numéros en 0807 soient facturés au tarif local, comme le sont les appels passés vers les numéros en 0811 réservés aux professionnels. France Télécom penche pour un tarif proche du prix des communications de voisinage (gamme intermédiaire). Ce qui enlèverait beaucoup de son intérêt à l'offre de Free puisqu'elle conduirait à surfacturer toutes les conversations initiées par le voisin de palier vers la Freebox.
Bémol. Free reste, quant à lui, maître des tarifs lancés depuis la Freebox. Et aucun abonnement sur la ligne Freebox n'est redevable à France Télécom... Mieux, la rumeur circule non confirmée par Free que les appels entre deux Freebox seront gratuits. Bémol : l'offre sera réservée aux 60 000 abonnés dont la ligne est «dégroupée» (soit Paris, le 92, le 93, le 94, ainsi que les centres-ville de Lyon, Grenoble, Rouen, Caen, Rennes, Nantes et Bordeaux).
Libération, édition du 18/07/03, a écrit :Du Minitel rose à l'Internet haut débit
Du Minitel rose au téléphone gratuit, c'est en raccourci l'histoire de Free. Chez l'opérateur télécom, à la réputation de franc-tireur, on préfère raconter les choses autrement. «C'est une affaire de briques», explique Michaël Boukobza, 27 ans, directeur adjoint de Free et membre du directoire. Le dépôt de l'acte de constitution de la société mère, Iliad, remonte à octobre 1987. Son fondateur, Xavier Niel, a alors 20 ans. Depuis, chaque brique finance la suivante. La première fut le Minitel et ses services conviviaux, des jeux aux rencontres, en passant par les services juteux aux entreprises, comme l'accès aux registres de commerce.
Tonitruant. Le Minitel rapporte très vite sa bonne dose de millions. Ils seront injectés dans 36.17 ANNU. Un service Minitel inédit : on tapote un numéro de téléphone et on obtient le nom et l'adresse du titulaire de la ligne. Cela s'appelle l'annuaire inversé. A la Cnil (Commission nationale informatique et libertés), on se souvient encore de la polémique lancée par ce type de service, peu soucieux de l'anonymat. Le 36.17, soutenu par une campagne de marketing tonitruante, fait un tabac. Et rapporte lui aussi sa dose de millions, «plusieurs dizaines», selon Michaël Boukobza, sans plus de précision.
Simplissime. Ils seront injectés dans l'étape suivante : Free, l'opérateur télécom, en avril 1999. Et de ce jour, assure la direction, le groupe a trouvé sa voie. Créer de toutes pièces un acteur de poids dans l'Internet et la téléphonie. Free prétend même s'être débarrassé à ce moment de sa palette de services minitel (sauf 36.17 ANNU). Devenu opérateur, Iliad ne copie pas pour autant ses semblables. Pas d'emballement quand la bulle financière déferle dans les télécoms. Plutôt que de s'introduire en Bourse, le groupe Iliad va chercher 15 millions d'euros seulement du côté de l'investisseur Goldman Sachs. Et achète à bon prix la branche française de l'opérateur en faillite One.tel. Ses offres d'accès à l'Internet, simplissimes, font mouche : avril 1999, lancement de l'Internet gratuit puis, en 2001, c'est le forfait de 50 heures à 15 euros, puis à l'automne dernier, l'offre ADSL au prix ravageur de 30 euros par mois. Parallèlement, il investit beaucoup (75 millions d'euros en 2003 et autant pour 2004) dans le «dégroupage», en installant ses serveurs au coeur des centraux de France Télécom pour mieux le concurrencer. Avant de s'inviter aujourd'hui, de façon tout aussi iconoclaste, dans la téléphonie (lire ci-contre).
Illégalité. Le versant social est nettement moins rose. Ali Ben M'Barek, responsable du secteur privé à la CFDT poste et télécoms à Paris, décrit un univers en marge des lois sociales dans les filiales d'Iliad, et surtout chez Centrapel, la plate-forme téléphonique de Free : «Entrave au droit syndical, discrimination envers un délégué syndical qui sera "démissionné", éviction des syndicats du premier tour des élections, règlement intérieur illégal, émiettement des sociétés»... Cela grince aussi des dents du côté des abonnés. Une association de râleurs (www.freeks.org) s'est constituée à l'automne dernier face aux difficultés de Free à satisfaire, dans les débuts, l'énorme demande sur son offre ADSL. Mais, chez grenouille.com, un site Internet qui mesure en temps réel la qualité des offres, on salue la performance : «Avec un débit quatre fois plus rapide que chez les concurrents et un tiers moins cher.»
Belle réussite en tout cas pour la famille Niel (propriétaire à 80 % d'Iliad), distinguée récemment par le site du mensuel Challenges, à la 196e place pour sa fortune professionnelle estimée à 30 millions d'euros. Le gros résultat net (23,3 millions d'euros en 2002) devrait toutefois être sérieusement écorné cette année. D'où le retour au rose ? Après avoir avalé Kertel, spécialiste de la carte téléphonique, le groupe vient de lancer une carte permettant d'accéder à des services payants sur l'Internet, dont le service de rencontres Meetic.fr...
rrrrrrrreeeeeeeevvvveeeeeeeeeee !!!!!!!!