Lord of war - Andrew Niccol - 2005
Modérateur : dino VELVET
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Vu en AP hier soir.
Il y a plus de 550 millions d'armes à feu en circulation dans le monde, ce qui fait une personne sur douze possédant une arme à feu. La question qui se pose est la suivante : comment faire pour armer les onze qui restent ?
La première phrase prononcée par Nicholas Cage est on ne peut plus éloquente et représente très bien le discours qui va être développé tout le long du film.
En suivant le parcours de Yuri Orlov, trafiquant d'armes originaire d'Ukraine, depuis le milieu des années 80 à nos jours, Andrew Niccol nous propose de découvrir de quoi il retourne dans le monde du trafic d'armes. Tous les évènements dépeints dans le film sont inspirés de faits réels et le personnage de Cage est basé sur quatre grands trafiquants connus des services de renseignements internationaux.
En plus d'être très précis dans les informations qu'ils donnent sur le sujet, le film adopte un ton délibérément cynique, ce qui a pour effet de renforcer encore un peu le poids qu'il peut avoir. Car ce n'est pas d'une apologie du trafic d'armes dont nous sommes les témoins, mais bien d'un discours destiné à faire prendre conscience de l'existence de ce marché parallèle, meurtrier et pratiquement exempt de toute représaille du fait des vides juridiques présents dans les législations de la majorité des pays du monde.
Le film est soutenu par Amnesty International et quelques autres ONG, au nombre desquels on peut trouver Oxfam International et le IANSA. Avant le début de la séance, on nous a distribué des flyers concernant ce trafic, le site http://www.controlarms.org et la pétition du million de visages lancée par ces organisations afin d'inciter l'ONU à voter un traité contre le trafic d'armes lors d'une réunion du conseil de sécurité qui aura lieu en 2006. A noter que les cinq plus gros trafiquants d'armes au monde sont les cinq pays siégeant au conseil permanent des Nations Unies.
Rien que pour son message, je vous recommande chaudement d'aller voir ce film. Après, au niveau divertissement pur, c'est également une grande réussite. Il n'y a pas une seule fausse note de la part des acteurs (Nicholas Cage trafiquant d'armes cynique qui se veut neutre au sein des conflits qu'il alimente, Jared Leto électron libre par excellence contrebalançant à merveille l'austérité de son frère, Ethan Hawke infatigable chasseur mandaté par les autorités internationales, Bridgette Moynahan superbe et résignée "femme-trophée" Ian Holm trafiquant représentant de l'ancienne garde dépassé par la jeune concurrence et enfin, Eamonn Walker terrible seigneur de guerre libérien), la présentation de l'histoire du monde depuis 20 ans au travers du trafic d'armes dans les zones de guerre du monde entier est saississant et, d'un point de vue purement technique, la séquence générique retraçant la "vie" d'une balle est absolument géniale.
Un des meilleurs films que j'ai pu voir cette année.
Il y a plus de 550 millions d'armes à feu en circulation dans le monde, ce qui fait une personne sur douze possédant une arme à feu. La question qui se pose est la suivante : comment faire pour armer les onze qui restent ?
La première phrase prononcée par Nicholas Cage est on ne peut plus éloquente et représente très bien le discours qui va être développé tout le long du film.
En suivant le parcours de Yuri Orlov, trafiquant d'armes originaire d'Ukraine, depuis le milieu des années 80 à nos jours, Andrew Niccol nous propose de découvrir de quoi il retourne dans le monde du trafic d'armes. Tous les évènements dépeints dans le film sont inspirés de faits réels et le personnage de Cage est basé sur quatre grands trafiquants connus des services de renseignements internationaux.
En plus d'être très précis dans les informations qu'ils donnent sur le sujet, le film adopte un ton délibérément cynique, ce qui a pour effet de renforcer encore un peu le poids qu'il peut avoir. Car ce n'est pas d'une apologie du trafic d'armes dont nous sommes les témoins, mais bien d'un discours destiné à faire prendre conscience de l'existence de ce marché parallèle, meurtrier et pratiquement exempt de toute représaille du fait des vides juridiques présents dans les législations de la majorité des pays du monde.
Le film est soutenu par Amnesty International et quelques autres ONG, au nombre desquels on peut trouver Oxfam International et le IANSA. Avant le début de la séance, on nous a distribué des flyers concernant ce trafic, le site http://www.controlarms.org et la pétition du million de visages lancée par ces organisations afin d'inciter l'ONU à voter un traité contre le trafic d'armes lors d'une réunion du conseil de sécurité qui aura lieu en 2006. A noter que les cinq plus gros trafiquants d'armes au monde sont les cinq pays siégeant au conseil permanent des Nations Unies.
Rien que pour son message, je vous recommande chaudement d'aller voir ce film. Après, au niveau divertissement pur, c'est également une grande réussite. Il n'y a pas une seule fausse note de la part des acteurs (Nicholas Cage trafiquant d'armes cynique qui se veut neutre au sein des conflits qu'il alimente, Jared Leto électron libre par excellence contrebalançant à merveille l'austérité de son frère, Ethan Hawke infatigable chasseur mandaté par les autorités internationales, Bridgette Moynahan superbe et résignée "femme-trophée" Ian Holm trafiquant représentant de l'ancienne garde dépassé par la jeune concurrence et enfin, Eamonn Walker terrible seigneur de guerre libérien), la présentation de l'histoire du monde depuis 20 ans au travers du trafic d'armes dans les zones de guerre du monde entier est saississant et, d'un point de vue purement technique, la séquence générique retraçant la "vie" d'une balle est absolument géniale.
Un des meilleurs films que j'ai pu voir cette année.
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Un film constat qui prend le prétexte d'un trafiquant d'armes pour brosser une vision mi-cynique mi-désabusé sur les pratiques des pays industrialisés. Nicholas Cage, en personnage chaméléon, nous offre une prestation remarquable ; mais le scénario, à force de botter en touche en assénant des vérités convenues, perd l'enjeu du film "coup de poing" en se limitant au distractif plutôt qu'à l'informatif. Vu en VF. (6,5/10)
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Vu ce soir. Beaucoup aimé, particulierement la prestation de Nic Cage et l'ambiance faussement candide du film. C'est cynique mais pas trop non plus, certainement parce que le film lorgne plus sur la success story que vers le drame politique.
La séquence de générique est assez sympathique en effet, mais j'ai préférée celle quand l'avion atterri en pleine savane africaine et reste garé au mauvais endroit. Mention spéciale aussi à la remarque sur MTV, j'etais ptdr
Apres Good night and good luck, c'est une excellent facon de débuter l'année ciné 2006.
La séquence de générique est assez sympathique en effet, mais j'ai préférée celle quand l'avion atterri en pleine savane africaine et reste garé au mauvais endroit. Mention spéciale aussi à la remarque sur MTV, j'etais ptdr
Apres Good night and good luck, c'est une excellent facon de débuter l'année ciné 2006.
- dino VELVET
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Un bon, voire un très bon film.
La forme, et surtout le fond, sont très soignés et ça fait bien plaisir.
C'est assez manipulateur dans la mesure où l'on se prend d'affection pour un mec qui, si on y réfléchit deux secondes, est un salaud fini. Ironie du sort, c'est le personnage de Ethan Hawke, cet empêcheur de tourner en rond, que l'on exècre.
Je ne sais pas trop comment le justifier, mais Adrew Niccol a un style bien à lui qui transpire de ce film et de ses précédents.
La forme, et surtout le fond, sont très soignés et ça fait bien plaisir.
C'est assez manipulateur dans la mesure où l'on se prend d'affection pour un mec qui, si on y réfléchit deux secondes, est un salaud fini. Ironie du sort, c'est le personnage de Ethan Hawke, cet empêcheur de tourner en rond, que l'on exècre.
Je ne sais pas trop comment le justifier, mais Adrew Niccol a un style bien à lui qui transpire de ce film et de ses précédents.
"If you don't know Jurassic Park, you don't know shit"
"Il a les yeux blindés"
"Now I've got a machine gun ho ! ho ! ho !"
"Are you gonna bark all day, little doggie, or are you gonna bite ?"
"Il a les yeux blindés"
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