Posté : 17.06.2005 - 01:15
Bon. Je l'ai vu ce soir et je suis nettement plus enthousiaste que notre cher Gouvernator. Et avant de poursuivre, je précise tout de suite que je ne suis pas spécialiste ès Batman papier.
Pour tenter de faire simple : Batman a enfin été débarassé de ses oripeaux gothico-kischouilles, instaurés par Burton et surexploités lors de l'infâmant diptyque Schumacher, et il pénètre ainsi de plain pied dans le 21e siècle. On était habitués à un Batman baroque, reflet des 90ies fantasques et outrancières, on nous, on nous présente sobrement un Dark Knight ascétique, quasi monacal.
Alors c'est sûr, après, on n'est pas obligés d'acheter, mais moi je trouve le virage plutot réussi.
A tout seigneur tout honneur, Christian Bale emmène avec brio un casting luxueux. Il campe un Batman ayant plus de coffre et de gueule que ses 3 prédécesseurs réunis, sans pour autant oublier son alter ego hableur et coureur des soirées mondaines. Le contraste entre le Bale Batman et le Bale Machiniste est d'ailleurs assez saisissant. Contrairement à Kurtz, je trouve le reste du casting à l'avenant. Michael Caine est un Alfred tip top, Morgan Freeman est au poil, Rutger Hauer arrive à glisser la lueur de malice qu'on lui connait si bien (signe-t-il là avec Sin City un retour en grâce vis-à-vis d'Hollywood ?), et Cillian Murphy est impressionnant avec son regard de tueur psychopathe.
Le seul gros reproche que je pourrais formuler vis-à-vis du film, c'est son relatif manque d'émotion. Mais est-ce normal vu le contexte ou est-ce contre-nature ? Je n'ai pas ressenti de "big thrill", mais je ne venais pas non plus pour ca. On pourrait aussi critiquer le coté un peu laborieux de l'intrigue mise au point par David Goyer (qui a vraiment besoin d'un psychanalyse car il commence à etre saoulant a coller des ninjas partout) avec son mantra sur la peur, la culpabilité de Bruce Wayne, mais c'est aussi ce dernier point le coeur de Batman.
On peut trouver les seconds rôles accessoires, mais le but du jeu, c'est quand meme de donner corps à l'homme chauve-souris. C'est Bruce Wayne/Batman le centre de toutes les attentions, et ca se sent, vu qu'il doivent etre l'un ou l'autre présents dans pratiquement toutes les scènes
En fait ce qui m'a le plus emballé , c'est vraiment le coté Batman moderne. Finie l'extravagance des maquettes burtoniennes, le kistch délirant à la sauce Schumacher, et l'Arkham Asylum ressemblant au Chateau de Dracula Van Helsing way. Gotham, le second personnage majeur du monde de Batman, est d'ailleurs la premiere à pâtir de cette mutation. Exit le fantasme gothique, bonjour Chicago (qui prête ses rues à celle de Gotham). Cela donne un résultat d'ailleurs assez schizo entre d'un coté le Gotham-Chicago normal et le Gotham-bidonville des parias et des exclus. Pas forcément super heureux.
Maintenant, désacraliser les mythes n'est jamais une sinécure. Cependant, à l'instar d'un Spider-Man dont le premier volume a servi de set-up, ce Batman Begins augure de tres bonnes choses pour l'avenir du personnage. En témoigne l'épilogue completement bandant. Car l'histoire offre aussi de multiples clins d'oeil, et je suis sûr d'etre passé à coté de nombre d'entre eux.
En somme un Batman qui renait de ses cendres et qui à mon avis devrait se bonifier avec le temps.
PS : et là, je me rends compte que j'ai oublié la moitié de ce que je voulais dire, mais il est tard et j'ai la tdlc dc je vais aller dodoter, on y verra plus clair demain.
Pour tenter de faire simple : Batman a enfin été débarassé de ses oripeaux gothico-kischouilles, instaurés par Burton et surexploités lors de l'infâmant diptyque Schumacher, et il pénètre ainsi de plain pied dans le 21e siècle. On était habitués à un Batman baroque, reflet des 90ies fantasques et outrancières, on nous, on nous présente sobrement un Dark Knight ascétique, quasi monacal.
Alors c'est sûr, après, on n'est pas obligés d'acheter, mais moi je trouve le virage plutot réussi.
A tout seigneur tout honneur, Christian Bale emmène avec brio un casting luxueux. Il campe un Batman ayant plus de coffre et de gueule que ses 3 prédécesseurs réunis, sans pour autant oublier son alter ego hableur et coureur des soirées mondaines. Le contraste entre le Bale Batman et le Bale Machiniste est d'ailleurs assez saisissant. Contrairement à Kurtz, je trouve le reste du casting à l'avenant. Michael Caine est un Alfred tip top, Morgan Freeman est au poil, Rutger Hauer arrive à glisser la lueur de malice qu'on lui connait si bien (signe-t-il là avec Sin City un retour en grâce vis-à-vis d'Hollywood ?), et Cillian Murphy est impressionnant avec son regard de tueur psychopathe.
Le seul gros reproche que je pourrais formuler vis-à-vis du film, c'est son relatif manque d'émotion. Mais est-ce normal vu le contexte ou est-ce contre-nature ? Je n'ai pas ressenti de "big thrill", mais je ne venais pas non plus pour ca. On pourrait aussi critiquer le coté un peu laborieux de l'intrigue mise au point par David Goyer (qui a vraiment besoin d'un psychanalyse car il commence à etre saoulant a coller des ninjas partout) avec son mantra sur la peur, la culpabilité de Bruce Wayne, mais c'est aussi ce dernier point le coeur de Batman.
On peut trouver les seconds rôles accessoires, mais le but du jeu, c'est quand meme de donner corps à l'homme chauve-souris. C'est Bruce Wayne/Batman le centre de toutes les attentions, et ca se sent, vu qu'il doivent etre l'un ou l'autre présents dans pratiquement toutes les scènes
En fait ce qui m'a le plus emballé , c'est vraiment le coté Batman moderne. Finie l'extravagance des maquettes burtoniennes, le kistch délirant à la sauce Schumacher, et l'Arkham Asylum ressemblant au Chateau de Dracula Van Helsing way. Gotham, le second personnage majeur du monde de Batman, est d'ailleurs la premiere à pâtir de cette mutation. Exit le fantasme gothique, bonjour Chicago (qui prête ses rues à celle de Gotham). Cela donne un résultat d'ailleurs assez schizo entre d'un coté le Gotham-Chicago normal et le Gotham-bidonville des parias et des exclus. Pas forcément super heureux.
Maintenant, désacraliser les mythes n'est jamais une sinécure. Cependant, à l'instar d'un Spider-Man dont le premier volume a servi de set-up, ce Batman Begins augure de tres bonnes choses pour l'avenir du personnage. En témoigne l'épilogue completement bandant. Car l'histoire offre aussi de multiples clins d'oeil, et je suis sûr d'etre passé à coté de nombre d'entre eux.
En somme un Batman qui renait de ses cendres et qui à mon avis devrait se bonifier avec le temps.
PS : et là, je me rends compte que j'ai oublié la moitié de ce que je voulais dire, mais il est tard et j'ai la tdlc dc je vais aller dodoter, on y verra plus clair demain.