SamReVolt a écrit :Et hop voilà que Bibi a encore trouvé le moyen de se retourner l'encéphale.
Décidément, je n'arrête pas aujourd'hui, enfin il faut pour le premier jour de l'année, je me devais inconsciemment de marquer le coup va savoir. Et puis avec ce temps de merde, j'avais tout mon temps.
Et puis vu que désormais un journal tout ce qu'il y a de plus sérieux (le Nouvel Obs pour ne pas le citer), lit attentivement nos réflexions sur la question, et bien autant leur donner du grain à moudre.
Donc après revision hier de la plupart des DA incriminés lors de la traiditionnelle diffusion des nuits de réveillon de France 3, je me rends compte avec le recul à quel point il n'y a vraiment aucune raison de s'offusquer de quoi que ce soit.
D'une ces gags s'inscrive dans un ensemble burlesque.
Ensuite, ils furent certainement, un moyen comme un autre de contourner la censure de l'époque, qui interdisait tacitement la présence de noir ou de chinois à l'époque, mais aussi un moyen de parler de leur sort, à savoir qu'ils n'existe qu'à travers la vision qu'en avait "l'homme blanc" (au sens caricatural du terme),
Car en y réfléchissant bien c'était déjà une arme utilisé pour braver la censure, cette même censure qui revient au galop, plusieurs décennies plus tard, pour faire opéré les mêmes interdictions, mais pour les raisons oposées !!!
Et je doute fort que ce soit une simple hypothèse eu égard le fameux code Hayes (Familles de France de l'époque à la puissance 1000)
Mais aussi au fait qu'il recourt à l'utilisation d'animaux ou d'objets anthromorphes dans quasiment tout ses court-métrages.
Ce qui a pour double avantage d'éviter les éventuels reproches puisque ce ne sont jamais que des animaus ou des objets (le surréalisme excusant tout aux yeux des censeurs de l'époque), mais aussi de permettre à n'importe quel américain (qu'il soit blanc, noir, gros, riche, pauvre, femme, enfant, débile, beauf, etc) ces propres défauts ou ceux des autres indépendemment de sa propre situation.
Par exemple, je fais un DA pour dénoncer le racisme ou rendre hommage discret aux jazzmen. La majorité des Blanc y verra de toute façon une raison de plus se moquer des Noirs et les Noirs n'y verront que leur propre caricature bourré de clichés.
Bref, quel que soit les points de vues, qu'ils appartiennent aux dominants (les Blancs) ou des dominés (les Noirs), ils seront toujours biaisés, ainsi le message aura (et a toujours comme l'on peut amèrement le constater outre-Atlantique) toujours un mal fou à passer, et c'est ainsi que Tex Avery passe pour un raciste fini...
Alors qu'en recourant à des personnages fictifs n'appartenant à aucun des communautés susceptibles de se sentir visés, la pilule passe plus facilement, que se soit pour les censeurs de l'époque ou pour les paranos procéduriers d'aujourd'hui
cf Johnny Little Jet, où l'on voit un père à hélices crevant de jalousie de la puissance des jets, qui apprennant que son fils est Jet, commence par renier son fils, puis à prendre temps bien que mal cette situation inédite, puis à l'occasion d'un sauvetage du Papa Hélices par son fiston de jet, l'accepte définivement tel qu'il est, avec au milieu, une mère et une épouse modèle mais relativement effacée (la situation de le femme au foyer ne souffre d'aucune ambiguité).
Dans ce bel exemple d'apprentissage de la tolérance des enfants à leurs parents, chacun pourra y s'identifier et ce reconnaître tantôt dans le situation du père, tantôt dans celle du fils, ou encore de la mère, et ce au-delà de ces propres origines sociales ou ethniques.
Enfin, et celà n'a l'air de n'avoir choqué personne aux Etats-Unis, mais c'est bel et bien de l'Homme Blanc (en sens le plus caricaturale qui soit) que Tex Avery dénonce les travers en ce foutant ouvertement de sa gueule (de façon fort justifiée en l'occurence)
Cela prouve bien que la censure relève plus de la crainte de procès d'intention en tout genre et de l'incapacité qu'on les américains, qu'ils soit blans ou non, d'assumer leur passé en le regardant droit dans les yeux.