tu as aimé la ligne rouge ?u ribellu a écrit :pourquoi ??????Pp79 a écrit :AAAAAAAAAHHHHHHHH !
Un petit cinoche en perspective !
Par contre ribellu ferait mieux d'éviter effectivement !
je veut plus d'explication
The new world (Pocahontas in) - Terrence Malik - 2005
Modérateur : dino VELVET
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vu aujourd'hui
Pocahontas n'est pas une légende, il s'agit d'une histoire vraie qui trouve notamment sa source historique dans divers ouvrages écrits par le capitaine John Smith au cours de ses nombreuses explorations maritimes début XVIIeme. Toutefois, il est important de noter que la chronique de John Smith doit être révisé, il n'a jamais vraiment eu de réelles relations avec Pocahontas, il semblerait qu'il est un peu romancé son histoire. Ceci étant précisé, il ne va évidemment pas sans dire que Pocahontas n'a jamais revu Smith à Londres comme cela est narré le plus souvent et qu'elle n'était pas spécialement folle amoureuse de lui... Le nouveau monde de Terrence Malick nous replonge efficacement dans le contexte des nombreuses explorations maritimes du XVIIeme siècle. Ces hommes venus d'Angleterre dans le cas du film, qui cherchent un chemin vers les Indes à travers l'Amérique tout en s'enrichissant sur leur chemin.
Après ce rappel de contexte, disons d'emblée que le nouveau film de Terrence Malick est une fresque magistrale, intense et poétique. Visuellement de toute beauté, le spectateur en prend véritablement plein la vue ! Il ya l'histoire à proprement parler, formidablement mise en scène, et le décor qui nous absorbe tel une oeuvre contemplative qui vous fige et vous fait méditer sur la nature et le comportement humain. Au niveau de la distribution, j'avais une petite crainte concernant Colin Farrell, ce dernier m'a toutefois surpris tant son interprétation est belle et juste. Evidemment, je ne peux que vous parler en bien de Q'orianka Kilcher, véritable trouvaille et révélation de ce film... Si Terrence Malick est un grand cinéaste, c'est aussi un magnifique directeur d'acteurs, c'est plus qu'evident dans Le nouveau monde. Bref, dans cette harmonie à la fois douce et brutale, s'orchestre par ailleurs une bande originale exceptionelle qui vous transporte littéralement. L'adaptation de Terrence Malick est réellement touchante, envoûtante et forcément très riche ! Evidemment, comme je l'ais dit en introduction, l'histoire reste romancée puisque l'on sait que le mariage entre John Rolfe et Pocahontas alias Lady Rebecca était quelque peu arrangé par la couronne anglaise et le voyage à Londres, un moyen de faire de la publicité pour attirer les colons en Virginie (terre de plantations de tabac). Ainsi si cela est quelque peu suggéré sur le visage de Pocahontas, Terrence Malick n'a pas fait le choix de noircir le tableau, se contentant quelque peu de suivre l'amour différent qu'elle porte pour ces deux hommes ainsi qu'à sa tribu Powhatan. Je finis cette critique en rappelant quelques dates clés : John Smith s'est installé en Virginie de 1607 à 1609, Pocahontas s'est convertie et s'est mariée en 1614 et est décédée forcément très jeune à Londres en 1617.
Pocahontas n'est pas une légende, il s'agit d'une histoire vraie qui trouve notamment sa source historique dans divers ouvrages écrits par le capitaine John Smith au cours de ses nombreuses explorations maritimes début XVIIeme. Toutefois, il est important de noter que la chronique de John Smith doit être révisé, il n'a jamais vraiment eu de réelles relations avec Pocahontas, il semblerait qu'il est un peu romancé son histoire. Ceci étant précisé, il ne va évidemment pas sans dire que Pocahontas n'a jamais revu Smith à Londres comme cela est narré le plus souvent et qu'elle n'était pas spécialement folle amoureuse de lui... Le nouveau monde de Terrence Malick nous replonge efficacement dans le contexte des nombreuses explorations maritimes du XVIIeme siècle. Ces hommes venus d'Angleterre dans le cas du film, qui cherchent un chemin vers les Indes à travers l'Amérique tout en s'enrichissant sur leur chemin.
Après ce rappel de contexte, disons d'emblée que le nouveau film de Terrence Malick est une fresque magistrale, intense et poétique. Visuellement de toute beauté, le spectateur en prend véritablement plein la vue ! Il ya l'histoire à proprement parler, formidablement mise en scène, et le décor qui nous absorbe tel une oeuvre contemplative qui vous fige et vous fait méditer sur la nature et le comportement humain. Au niveau de la distribution, j'avais une petite crainte concernant Colin Farrell, ce dernier m'a toutefois surpris tant son interprétation est belle et juste. Evidemment, je ne peux que vous parler en bien de Q'orianka Kilcher, véritable trouvaille et révélation de ce film... Si Terrence Malick est un grand cinéaste, c'est aussi un magnifique directeur d'acteurs, c'est plus qu'evident dans Le nouveau monde. Bref, dans cette harmonie à la fois douce et brutale, s'orchestre par ailleurs une bande originale exceptionelle qui vous transporte littéralement. L'adaptation de Terrence Malick est réellement touchante, envoûtante et forcément très riche ! Evidemment, comme je l'ais dit en introduction, l'histoire reste romancée puisque l'on sait que le mariage entre John Rolfe et Pocahontas alias Lady Rebecca était quelque peu arrangé par la couronne anglaise et le voyage à Londres, un moyen de faire de la publicité pour attirer les colons en Virginie (terre de plantations de tabac). Ainsi si cela est quelque peu suggéré sur le visage de Pocahontas, Terrence Malick n'a pas fait le choix de noircir le tableau, se contentant quelque peu de suivre l'amour différent qu'elle porte pour ces deux hommes ainsi qu'à sa tribu Powhatan. Je finis cette critique en rappelant quelques dates clés : John Smith s'est installé en Virginie de 1607 à 1609, Pocahontas s'est convertie et s'est mariée en 1614 et est décédée forcément très jeune à Londres en 1617.
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Nan là une semaine après j'ai un peu perdu le fil ,ou en tout cas le souffle littéraire qu'il aurait fallu pour rendre hommage à l'émotion que j'ai pu ressentir devant ce morceau de cinéma de dernier Malick .
Je me rappelle que j'ai été pendant de longues minutes circonspect ,j'attendais le souffre ,la violence ,un peuple écrasé,bafoué,un massacre ,et nan... juste de l'amour,immaculé presque naif,aveugle et une nature sublimée ,personnifiée par un personnage solaire .
Malick le contemplatif avait-il perdu de vue son sujet ?
S'était-il égaré dans des amourettes ?
Pire ,était ce juste du ciméma beau mais chiant ?
J'étais partagé donc quand je me suis levé de mon siège même si la grace finale du film m'avait touché .
Et puis le choc : les portes du ciné se sont ouvertes sur la rue ...et de verser dans un autre monde .
C'est devant cette invasion de béton,de néons agressifs,de voitures hurlantes que j'ai saisi la puissance du message de Malick,saisissante révélation qui m'a cloué au sol !
En rejoignant ma voiture ,j'avas l'impression d'être cet indien avançant avec crainte et stupéfaction dans les rues de Londres ou surtout dans ce parc aux arbres étrangement taillés ....
Le thème central du Nouveau monde n'est donc pas celui de la colonisation ,il est celui plus général de la dénaturation .
Pas vraiment donc de charge moraliste,pas de méchants ,juste des hommes lançés dans des mécanismes historico-évolutioniste qui les dépassent et qui peu à peu les videront de leur "essence" naturelle,leur fraicheur,leur simplicité .
Les Indiens ont une allure magnifique ,les anglais sont hirsutes et dépenaillés ...
Tout comme la terre qui irrigue ses veines ,la belle Pocahontas va peu à peu se faire apprivoiser ,pas violer,pas molester,mais subtilement envahie .
Cette terre,cette communion des sens ,des substances,Malick la capte comme personne .
Et puis il y a l'aisance absolument démesurée de sa mise en scène,on la ressent notamment dans la première heure du film : il abolit les cadres temporels ou même dramatiques de la narration, ça pourait être désarmant ou décousu,c'est pourtant juste évident .
On est face à une virtuosité d'une rareté absolue .
De fait ces premières minutes , qui rapellent bien sur la Ligne rouge , avec ces images des "sauvages" évoluant dans une liberté et une osmose infini avec leur monde ,et le contraste de cet "héros civilisé" prisonnier d'une cale essayant d'happer quelques goutes de pluie et les rayons de lumière ...
Magnifique .
Je me rappelle que j'ai été pendant de longues minutes circonspect ,j'attendais le souffre ,la violence ,un peuple écrasé,bafoué,un massacre ,et nan... juste de l'amour,immaculé presque naif,aveugle et une nature sublimée ,personnifiée par un personnage solaire .
Malick le contemplatif avait-il perdu de vue son sujet ?
S'était-il égaré dans des amourettes ?
Pire ,était ce juste du ciméma beau mais chiant ?
J'étais partagé donc quand je me suis levé de mon siège même si la grace finale du film m'avait touché .
Et puis le choc : les portes du ciné se sont ouvertes sur la rue ...et de verser dans un autre monde .
C'est devant cette invasion de béton,de néons agressifs,de voitures hurlantes que j'ai saisi la puissance du message de Malick,saisissante révélation qui m'a cloué au sol !
En rejoignant ma voiture ,j'avas l'impression d'être cet indien avançant avec crainte et stupéfaction dans les rues de Londres ou surtout dans ce parc aux arbres étrangement taillés ....
Le thème central du Nouveau monde n'est donc pas celui de la colonisation ,il est celui plus général de la dénaturation .
Pas vraiment donc de charge moraliste,pas de méchants ,juste des hommes lançés dans des mécanismes historico-évolutioniste qui les dépassent et qui peu à peu les videront de leur "essence" naturelle,leur fraicheur,leur simplicité .
Les Indiens ont une allure magnifique ,les anglais sont hirsutes et dépenaillés ...
Tout comme la terre qui irrigue ses veines ,la belle Pocahontas va peu à peu se faire apprivoiser ,pas violer,pas molester,mais subtilement envahie .
Cette terre,cette communion des sens ,des substances,Malick la capte comme personne .
Et puis il y a l'aisance absolument démesurée de sa mise en scène,on la ressent notamment dans la première heure du film : il abolit les cadres temporels ou même dramatiques de la narration, ça pourait être désarmant ou décousu,c'est pourtant juste évident .
On est face à une virtuosité d'une rareté absolue .
De fait ces premières minutes , qui rapellent bien sur la Ligne rouge , avec ces images des "sauvages" évoluant dans une liberté et une osmose infini avec leur monde ,et le contraste de cet "héros civilisé" prisonnier d'une cale essayant d'happer quelques goutes de pluie et les rayons de lumière ...
Magnifique .
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Revu hier, pour poursuivre avec la ligne rouge.(je reformule en peu mon avis par la même occasion)
Mon avis sur le film à peu changer de ce qu'il était à l'époque de la sortie ciné, Malick est un poète !
Au travers de l'histoire déjà conté par Disney, Pocahontas, il livre un véritable hymne à l'amour, hymne à la nature. Presque avec naïveté, il dresse un portait lyrique de l'union entre John Smith et la jeune femme (bien que historiquement galvaudé). Un amour désintéressé, une pureté sans égal, sans couleur, sans origine.
Une expérience sensorielle, hors du temps, une grande intelligence dans le propos, celle des valeurs et des cultures, la cohabitation de 2 groupes aux mœurs différentes. L'humain aurait-il perdu le sens de choses simples, des sentiments et de ce contact fusionnel avec la nature ? C'est en tout cas le décalage que l'on ressent à l'arrivée des Anglais.
Les dernières minutes semblent alors bien difficile à appréhender, l'amour se meurt, l'Eden semble disparaître au loin, comme un vieux rêve qui n'existe probablement pas, la désillusion pointe le bout de son nez, la réalité nous rattrape, un goût amer nous traverse la gorge, l'idéalisme s'effondre et nous ramène à la maison.
Mon avis sur le film à peu changer de ce qu'il était à l'époque de la sortie ciné, Malick est un poète !
Au travers de l'histoire déjà conté par Disney, Pocahontas, il livre un véritable hymne à l'amour, hymne à la nature. Presque avec naïveté, il dresse un portait lyrique de l'union entre John Smith et la jeune femme (bien que historiquement galvaudé). Un amour désintéressé, une pureté sans égal, sans couleur, sans origine.
Une expérience sensorielle, hors du temps, une grande intelligence dans le propos, celle des valeurs et des cultures, la cohabitation de 2 groupes aux mœurs différentes. L'humain aurait-il perdu le sens de choses simples, des sentiments et de ce contact fusionnel avec la nature ? C'est en tout cas le décalage que l'on ressent à l'arrivée des Anglais.
Les dernières minutes semblent alors bien difficile à appréhender, l'amour se meurt, l'Eden semble disparaître au loin, comme un vieux rêve qui n'existe probablement pas, la désillusion pointe le bout de son nez, la réalité nous rattrape, un goût amer nous traverse la gorge, l'idéalisme s'effondre et nous ramène à la maison.
"Le monde est un bel endroit, qui vaut la peine qu'on se batte pour lui,Je suis d'accord avec la seconde partie."