J’en ai lu des saloperies sur le gros Hulk, qu’il était visuellement raté, que c’était un des pires nanars du cinéma US avec Super-Héros Inside, qu’il était long et chiant et ridicule et… Et je suis allé voir ce film d’Ang Lee, longtemps après la bataille pour être tranquillou et décontracté du gland dans la salle de cinéma. Je n’en suis pas revenu !
Visuellement, Hulk est une tuerie. Il a beau avoir un air de chewing-gum en béton armé, Hulk est plus proche de la réussite technique de Gollum que du morphing shamallow de cette lopette de Spider-man. C’est fluide, propre et réaliste. Je cherche encore à expliquer comment un spectateur n’arrive pas à voir la réussite technique qui se cache derrière les images de synthèse de ce film. Le montage est lui aussi un des points forts du film. Les images découpées en vignettes comme dans une BD, le cadrage, c’est un traitement original et très réussi. Manque que les bulles pour les dialogues
Avec des personnages que Ang Lee prend le temps d’étaler dans le temps pour mieux exprimer les souffrances et les enjeux de chacun, Hulk souffre tout de même d’un rythme qui peut lasser le quidam pressé et qui veut tout de suite voir l’essentiel. Mais c’est sans compter les accès rageurs du géant vert qui, entre deux problématiques génétiques, pulvérise des chars et des hélicoptères avec une hargne incontrôlable. Impressionnant et réjouissant à regarder. Un massacre, il attrape, balance, explose, détruit en montrant les dents, il hurle, il grogne, il fait des bons de 10km comme dans mes souvenirs de lecture, il n'est pas content et le fait savoir, il se paie même le luxe d’aller faire un tour au bord de l’espace… Il est incroyable ce Hulk.
Et comme le dit Thomas Baurez dans Studio : "Avec ce film, Ang Lee vient de placer la barre très haut. Les autres superhéros n'ont qu'à bien se tenir !"
