Page 1 sur 1

Etre et avoir (Nicolas Philibert - 2002)

Posté : 24.10.2009 - 14:42
par dino VELVET
Image
Ce documentaire porte sur la classe unique d'une école communale, à Saint-Etienne sur Usson, en Auvergne. Le réalisateur Nicolas Philibert a ainsi filmé une de ces classes qui regroupent, autour du même maître ou d'une institutrice tous les enfants d'un même village, de la maternelle au CM2.
Je l'ai découvert en DVD il y a quelques temps et j'ai adoré ! :)

Un documentaire vraiment magique qui nous plonge dans le quotidien d'une toute petite école (trois niveaux dans une seule classe).

L'instituteur est une très belle personne, à la fois enseignant, assistante sociale, philosophe. Un mec hautement respectable qu'on aurait envie de rencontrer.

On se dit qu'il a une super profession (en soulignant quand même que l'endroit conditionne la qualité de son quotidien professionnel ... dans le 9-3 ce serait l'enfer) même s'il a une sacrée responsabilité.

Plein de jolis moments, souvent drôles (les bêtises de Jojo notamment) et parfois tristes (le gamin au père malade, la gamine limite autiste dont on sent bien qu'elle va avoir du mal au collège, le dernier jour de classe avec le professeur au bord des larmes, ...).

Des répliques cultes aussi "L'index, le pouce, le majeur, l'annulaire et l'auri ... ?" "L'horizontale !" :lol:

Doc' paisible, super attachant et foncièrement humain :)

Du tres bon :!:

Posté : 24.10.2009 - 16:46
par Le Cancre
Et dire que l'instituteur et le metteur en scène se sont bouffés le foie pour une question de gros sous après l'énorme succès du film... :mrgreen:

Posté : 24.10.2009 - 17:01
par dino VELVET
Merci pour l'info !
Une procédure judiciaire a opposé l'instituteur, personnage principal du documentaire, à la production du film. Georges Lopez revendiquait un droit d'auteur sur le cours donné à ses élèves tel qu'il est reproduit dans le documentaire, un droit d'auteur sur le documentaire lui-même en tant qu'auteur du texte parlé et des droits en tant qu'artiste-interprète du film. Il affirmait aussi que son droit à l'image avait été atteint. Le tribunal de grande instance de Paris a rejeté ses demandes le 27 septembre 2004, car il n'avait pas exprimé ses revendications avant le tournage du documentaire. La cour d'appel de Paris a confirmé ce jugement le 29 mars 2006 en estimant que le cours oral donné à ses élèves ne relevait pas des œuvres de l'esprit protégées par le code de la propriété intellectuelle et que le personnage d'un film documentaire ne peut être considéré ni comme un interprète, ni comme un coauteur car la part de création dans un film documentaire est due aux seuls choix faits par le réalisateur et l'équipe de production. La cour a enfin estimé que l'instituteur avait clairement, quoique tacitement, consenti à l'utilisation de son image dans le film, y compris dans ses utilisations dérivées. L'arrêt de la Cour d'appel de Paris a reçu pleine confirmation par la jurisprudence de la Cour de cassation du 13 novembre 2008 qui a rejeté toutes les demandes de l'instituteur, en insistant sur la nature documentaire de l'oeuvre en cause.
Je savais pas tout ça :eek: :eek: :eek:

Posté : 25.10.2009 - 14:02
par snake_7
Beaucoup aimé également à l'époque 'd'ailleurs il n'y avait pas un topic ??)
Tu résume exactement ce que j'ai ressenti Dino ... Quant à l'histoire de l'instituteur j'avais suivi cela d'assez loin mais ca m'avait un peu "étonner" d'entendre ça ...