[THE BLUES] Les films (2003)

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dino VELVET
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[THE BLUES] Les films (2003)

Message par dino VELVET »

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Wim Wenders explore ici la tension dramatique qui, quelque part entre sacré et profane, est l'essence même du blues, à travers la musique et la vie de trois de ses artistes préférés : Skip James, Blind Willie Johnson et J.B. Lenoir. Mi-tranche d'histoire, mi-pèlerinage personnel, le film raconte ces existences vouées à la musique à travers des reconstitutions, des images d'archives rares, des séquences documentaires à la première personne et des chansons interprétées par des musiciens contemporains tels T-Bone Burnett, Shemekia Copeland, Alvin Youngblood Hart, Garland Jeffries, Chris Thomas King, Los Lobos, John Mayall, Lou Reed, Marc Ribot, The Jon Spencer Blues Explosion et Lucinda Williams.


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Richard Pearce retrace l'odyssée musicale de la légende du blues man B.B. King et rend hommage à la ville qui a donné naissance à un nouveau style de blues. Le film présente également des performances originales de Bobby Rush, Rosco Gordon et Ike Turner, et des images d'archives de Howlin' Wolf et Rufus Thomas
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Martin Scorsese nous offre un voyage depuis les rives du fleuve Niger, au Mali, jusqu'aux champs de coton et aux arrière-salles bricolées du delta du Mississippi afin de retracer les origines du blues. Il nous livre un cocktail lyrique de performances originales (dont celles d'Ali Farka Touré, Salif Keita, Habib Koité, Taj Mahal, Corey Harris, Othar Turner) et d'images d'archives rarissimes.


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Dans Devil's fire, Charles Burnett explore son propre passé. Enfant, il a vécu entre Los Angeles et le Mississippi et a découvert le blues, adoré de sa mère et déclaré "musique du diable" par sa grand-mère. Son film unit la fiction et des images documentaires dans un conte sur la rencontre d'un jeune garçon avec sa famille dans le Mississippi en 1955 et les tensions entre les accords célestes du gospel et les plaintes "diaboliques" du blues.
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Au cours des années soixante, le Royaume-Uni a connu une profonde révolution sociale. Londres, Liverpool, Birmingham, Manchester et Newcastle possédaient toutes leur propre scène musicale. Des musiciens de Belfast et Glasgow venaient à Londres pour prendre part à cette révolution musicale des clubs. A cette époque, le jazz traditionnel d'après-guerre et les mouvements de renouveau du folk ont constitué le terrain fertile qui a permis l'émergence d'un nouveau genre de musique blues, entièrement influencé par l'authentique black blues des Etats-Unis. Cette musique était nouvelle en ce que certains musiciens majeurs ont remodelé le blues américain d'une manière complètement personnelle pour l'adapter à l'éveil de la conscience du Royaume-Uni lors des sixties. Red, white and blues examine les circonstances de cette période de mutation.


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On pourrait les appeler les "Blues Brothers 2003"... Dans ce documentaire basé sur des événements réels, la légende du hip-hop Chuck D. (de Public Enemy) et Marshall Chess (fils de Leonard Chess et héritier de Chess Records) reviennent à Chicago sur les traces de la grande époque du Chicago Blues. Ils décident de produire ensemble un album qui réunit des vétérans du blues et des musiciens hip-hop contemporains comme Common. On peut également découvrir des images d'archives inédites de Howlin' Wolf et des performances originales de Koko Taylor, Otis Rush, Magic Slim, Ike Turner et Sam Lay.


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Clint Eastwood nous fait partager la passion qu'il a toujours éprouvée pour le blues et le piano, un instrument dont il joue lui-même. Son parcours croise les routes de légendes vivantes comme Ray Charles, Fats Domino, Little Richard et Dr. John.


2003, pour les 100 ans de la naissance du blues, Martin Scorsese initie une série de longs-métrages ... et il fait bien ! :)

Sur 7 films, peu de déchet et quelques petites perles.

Un ratio honorable.

C’est parti pour un rapide survol :arrow:

- The soul of a man de Wim Wenders

J’ai eu un peu peur au début (Wenders, une approche un peu philosophico-abstraite) mais ce sentiment s’est vite dissipé. Un documentaire plaisant et instructif consacré à trois figures fondatrices (Blind Willie Johnson, Skip James, JB Lenoir). Quelques moments de pure magie (les images de Lenoir tournées par le couple suédois) et un côté bien roots. L’un des meilleurs films du lot.

- La route de Memphis de Richard Pearce

Des vieux monsieurs ultra classe littéralement possédés par leur art. Des trajectoires bien différentes : la célébrité (BB King) et des parcours ... plus chaotiques (Bobby Rush et Rosco Gordon). Le film montre aussi à quel point la musique blues constitue un pan majeur de l’histoire culturelle américaine (la partie sur Beale Street à Memphis). Film très plaisant. Sans doute mon préféré.

- Du Mali au Mississippi de Martin Scorsese

S’il est à l’origine de cette entreprise cinématographique, le père Scorsese ne signe pourtant pas le meilleur titre du lot. Disons que son film est un peu bancal au début mais s’améliore au fur et à mesure qu’il remonte à la source du blues (la partie africaine est super). Moyen au final.

- Devil’s fire de Charles Burnett

Pour moi, c’est le vilain petit canard de la série. Une approche hyper maladroite (reconstitution historique un peu cheap émaillée d’images d’archives) qui ne passe pas. Mauvais.

- Red white and blues de Mike Figgis

Les interactions entre le blues US et le blues UK. Sujet beaucoup trop pointu pour les profanes. Du coup, ça donne film un peu chiant. L’autre ratage du lot.

- Godfathers and sons de Marc Levin

La notion d’héritage, de transmission dans la culture blues. Le film revient notamment sur l’influence du blues sur les genres musicaux d’aujourd’hui (dont le rap) et sur l’histoire d’une maison de disques mythique (Chess Records). Plaisant.

- Piano blues de Clint Eastwood

La place du piano dans la musique blues. Sur le papier, ça fait peur (sujet trop pointu pour le commun des mortels). A l’écran, ça le fait bien (merci le didactisme d’Eastwood). Film intéressant, humain et classe.

A l’arrivée, voilà des longs-métrages qui se laissent globalement bien voir.

Un spectacle intéressant et pas chiant qui ne requiert pas forcément d’affinités préalables avec le genre musical abordé (n’ayez crainte) :idea:

Un petit tour de force, l’air de rien :P
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Martin K
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Re: [THE BLUES] Les films (2003)

Message par Martin K »

Si je veux un jour arriver à faire mon intégrale Eastwood, faudra que j'en passe par là.
Merci pour la piqûre de rappel, Dino ! :wink:

En plus, ça a l'air franchement pas mal, vu ce que tu dis.
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