Film auquel il manque un je-ne-sais-quoi pour atteindre le statut de « titre vraiment marquant »Dans une petite ville du Texas, l’ex-taulard Joe Ransom essaie d’oublier son passé en ayant la vie de monsieur tout-le-monde : le jour, il travaille pour une société d’abattage de bois. La nuit, il boit. Mais le jour où Gary, un gamin de 15 ans arrive en ville, cherchant désespérément un travail pour faire vivre sa famille, Joe voit là l’occasion d’expier ses péchés et de devenir, pour une fois dans sa vie, important pour quelqu’un. Cherchant la rédemption, il va prendre Gary sous son aile …
Cela dit, il a ses qualités.
Le côté peinture sociale est fort réussi.
Bienvenue dans le fin fond du Texas, chez les oubliés du rêve américain.
Belle galerie de personnages esquintés par la vie et de coins miteux.
Joe, c’est aussi un film cocotte minute, une bombe à retardement.
Une œuvre qui bout et ne demande qu’à imploser.
Un métrage poisseux, moite, étouffant. Lourd.
Joe, c’est également une renaissance : celle de Nicolas Cage.
Jadis très bon acteur (on l’a un peu oublié à force ...), Cage revient aux affaires et semble tirer un trait sur sa mauvaise passe.
La sale période des dettes, des mauvais choix de carrière et des cabotinages éhontés est peut-être enfin terminée, à voir ...
Toujours est-il qu’il prouve qu’il peut encore surprendre, mais cette fois dans le bon sens du terme.
On le (re)découvre juste et charismatique dans un rôle d’écorché vif.
Un personnage dense qui dégage une folie contenue, une rage rentrée. Un vécu aussi.
Une interprétation sobre, profonde et magnétique
Une belle prestation qui, pour moi, constitue la grande qualité de ce film.
Nic Cage is back et ça fait bien plaisir à voir !
