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2006, Minnesota. "Lorne Malvo", tueur à gages et manipulateur hors-pair, verse le sang sur son passage. Notamment dans une petite ville du Minnesota, en émoi suite à quelques cadavres laissés ici et là. Très futée, l'adjointe Molly Solverson mène son enquête. Parviendra-t-elle à faire éclater la vérité ?

Faire une série dérivée du film Fargo, voilà une idée incongrue, un pari risqué

Et pourtant ... le défi est ici relevé haut la main

Rondement menée, la série Fargo réussit en effet à retrouver une ambiance très proche de celle du film des frères Coen tout en offrant un spectacle résolument différent.

Un tour de force.

Voici un show bien troussé, prenant et surprenant.

Une série qui se place d’emblée dans le haut du panier, pas forcément très loin des pointures du milieu (productions HBO et consorts).

Une de ses principales forces ? Une atmosphère soignée qui lui confère une grosse personnalité.

Une belle variation de l’ambiance qui émanait du film de 1996.

Un ton noir, grinçant.

Un humour un peu pince sans rire.

Un traitement de la violence singulier et intéressant.

Fargo version TV, c’est aussi une intrigue savamment chiadée avec de multiples ramifications qui s’imbriquent à merveille.

Un script riche en surprises ... Joli jeu sur les apparences également.

Visuellement, la série ne démérite pas non plus (j’ai bien aimé la séquence dans la tempête de neige et le massacre que l’on suit depuis l’extérieur d’un bâtiment).

Fargo, ce sont aussi des personnages chiadés et un casting cossu (Martin Freeman, Bob Odenkirk, Oliver Platt, Keith Carradine, ...).

Impossible d’évoquer le show sans mentionner Lorne Malvo, cet atome malveillant autour duquel gravite toute l’intrigue.

Un personnage d’un nihilisme absolu, un être vil qui irradie de malfaisance

Une bête à sang froid. Un dangereux reptile dissimulé derrière des dehors humains.

A travers lui, Billy Bob Thornton livre une prestation magnétique qui évoque celle de Javier Bardem dans No country for old men.

Gros numéro d’acteur !

Voilà pour cette série qui se pose comme une authentique réussite à tous les niveaux

J’ai hâte de voir ce que peut donner la saison deux.

Ayé j'ai enfin réussi a récupérer en vf les épisodes de la première saison que je n'avais pas pu voir pour faute de désinchronisation de la piste son et je vais donc me les lancer dès maintenant.
Ensuite place à la saison 2 que je suis en train de choper.

Perso j'ai trouvé que le casting était super, maintenant l'intrigue a du mal à tenir sur 10 épisodes, un peu trop étirée en longueur pour ce qu'elle raconte, après il y a de trés grands moments.
Il parait que la saison 2 est encore mieux.

Saison 1 au top niveau, saison 2 bof bof

Up !

Je commence la saison 2 ce soir

C’est donc parti pour la saison 2.

Une saison que j’ai peut-être un poil moins appréciée que la première (encore que …) mais qui reste clairement réussie

En tout cas, je l’ai trouvée plus audacieuse … et plus clivante.

La trame globale est très simple (une guerre entre deux organisations mafieuses) mais la série propose une foultitude de personnages et de sous-intrigues, un savant réseau d’interconnexions.

Le show brille aussi par un casting magistral

C’est simple : chaque comédien y est employé d’une manière particulièrement judicieuse.

On oscille entre rôles relativement évidents (mention spéciale à Ted Danson en shérif affable), jolis contre-emplois (l’insipide Jeffrey Donovan est étonnamment bon dans le rôle de Dodd Gerhardt) et petites trouvailles réjouissantes (Bruce Campbell en candidat Reagan !).

L’atmosphère de la série, assez « coenienne » aux entournures, s’avère très prenante.

J'ai beaucoup aimé la petite séquence qui fait le lien avec la saison précédente. C'est très touchant.

Seul petit bémol en ce qui me concerne …
A part ça, c’est du tout bon

Saison 3 en cours chez oim

C’est donc parti pour la saison 3.

Voici une série décidément remarquable.

Cette troisième saison ne déroge pas à la règle et s’impose, je crois, comme ma favorite à ce jour

L’ambiance est toujours terrible.

Le côté foireux (noir et grinçant) de certaines situations toujours aussi délectable.

La série nous offre des moments sublimes (rhaaa, l’épisode de l’évasion/traque !) et des digressions jubilatoires (l’ouverture russe, la virée à L.A.).

Une nouvelle fois, le casting est remarquable.

Les acteurs sont cools et très investis : Ewan McGregor (que l’on n’avait pas vu aussi impliqué depuis longtemps), Carrie The Leftovers Coon, Mary Elizabeth Winstead (formidable Nikki Swango), Michael Stuhlbarg, …

Cette fois-ci, c’est un David Thewlis magistral qui revêt les habits du bad guy (V.M. Vargas) charismatique (très) et malveillant (très), une constante de la série.

Au final : très bon moment pour moi