Voici un objet filmique pour le moins étrangeBeau tente désespérément de rejoindre sa mère. Mais l’univers semble se liguer contre lui.
J’y vois deux principales qualités et … quelques défauts évidents.
Beau is afraid a le double mérite d’être à la fois singulier et strictement imprévisible dans son déroulement.
Le récit passe par des « phases » très différentes et offre souvent de brutales ruptures de ton.
Pour ma part, je ne peux m’empêcher d’y voir une comédie. Une comédie bizarre à crever, surréaliste, mais une comédie. Il y a tellement de touches d’humour parsemées çà et là …
Qui qu’il en soit, Ari Aster s’avère cohérent dans son délire et ressasse certains tropes constitutifs de son cinéma (famille problématique, décapitation, secret dans le grenier, chute mortelle sur un rocher, …).
Cela étant dit, Beau is afraid demeure clairement trop long et trop cryptique. On touche sans doute ici aux limites du cinéma de son auteur (je dis ça en ayant franchement apprécié ses deux premiers longs-métrages).
A l’arrivée, c’est un film que je qualifierai quand même de moyen mais qui a clairement le mérite d’exister au sein d’un paysage cinématographique trop formaté.
Une œuvre hors de clous qui, à elle seule, nous venge de dix productions Marvel
Qu’on se le dise.