Cannibal Holocaust
Posté : 01.10.2003 - 17:41
Au plus loin que remonte les prémices de mon affection pour le ciné,il y avait déjà Cannibal Holocaust .
C'était il y a 10 ans à peu près,j'étais alors qu'un collègien imberbe (cela ne dura pas),craintif et frêle,qui après avoir usé les bandes des De Funès et autres James Bond et Indiana Jones,ne jurait plus que par l'horreur,le gore,les mutilations et la tripaille .
Les romans de S.King se lisaient en nombre,puis se relisaient,les jeudis de l'angoisse étaient presque aussi attendus que l'émission Mystère ( ),et Braindead et autre Evil Dead faisaient école.
Pour être respecté il fallait avoir vu un quota précis d'Halloween ,de Vendredi 13,d'avoir supporté Shining sans broncher ,de snober fièrement l'Exorciste des vioques,il fallait avoir vu Blob au moins 4 fois afin de ne pas passer pour un branque,c'était à qui écrirait la rédac avec le plus de décapitations,de transformations surnaturelles,de sacrifiçes rituels (je me rappelle d'une rédac absolumment délirante de près de 10 pages sur le vampyrisme que j'avais rendu en 6ème et qui m'avait rapporté un 15 de derrière les fagots,ou encore lorsque j'avais résumé en quelques pages Prison de Renny Harlin ,ou tenté avec un pote de classe d'écrire un nouveau volet d'Amytiville,un truc s'appellant la Maison du souvenir dont on avait concrètement rédigé seulement la première page ..... )....
Bref une époque bénie ,oû l'on tuait pour voir un film interdit au moins de 21 ans,oû Romero était déjà un demi-dieu et oû Bruce Campbell figurait le grand frère idéal .
A cette époque régnait déjà dans les esprits tel un murmure divin ce titre plein de glorieuses promesses:Cannibal Holocaust.
L'énigme était grande,les discussions,quêtes, ininterrompues ,mais ce film demeurait un mystère .
Les plus hardis racontaient que leur grand frère leur avait narré une scène-culte oû une femme enceinte se faisait extraire,puis bouffer son foetus ,bref du grand art,de quoi faire travailler,s'envoler nos esprits jeunes mais pleins de ressources ....
Il aura donc fallu une putain de décennie pour que je découvre enfin cette Arlésienne de ma jeunesse,ce film de Roggerio Deodato (pas sur ?) réalisé en l'an de grâce 1980 .
Pour tout dire je m'attendais à pire ,non pas qu'il ne soit pas absolumment et raisonnablement déjanté et écoeurant ,mais forçémment je m'attendais à plus,comme tout ce qu'on attend avec trop d'ardeur et dont on est forçémment déçu ....
Enfin j'ai quand même pris une bonne grosse claque bien collante,suintant la chair en putréfaction,le sang et la sueur,et me suis franchement régalé devant cet ovni malsain,ringuard,plein d'ambitions dont on arrive difficilement à attester de la crédibilité, quelque part entre le retour à l'état de nature et le mythe du bon sauvage rousseauiste,les ravioli buitoni,koh lanta,une critique acide du journalisme à sensations,Indiana Jones et Joy en Amazonie ....
Scènes et dialogues indigents,puis passages cultes ,puis passages sérieusement douteux (il les bute vraiment les bestioles,la tortue et le rat,c'est pas possible !!),puis horreur gore absolue,quand l'immonde cotoye le rire ,quand le réalisme cru cotoye le grand guignol .
Viols,viols collectifs,viol avec instrument contondant,empalement,amputation à l'ancienne,surinage,fusillade,corps déchiquetés,bouillis,mâchés,bref un catalogue quasi-exhaustif des douleurs les plus abjectes au pris de gros .
Enfin une bonne tranche de cinéma décalé(à ce niveau là c'est plus décalé,c'est complètement extraterrestre!),revigorant et surtout,pour moi notamment,absolument nostalgique .
Ah .
C'était il y a 10 ans à peu près,j'étais alors qu'un collègien imberbe (cela ne dura pas),craintif et frêle,qui après avoir usé les bandes des De Funès et autres James Bond et Indiana Jones,ne jurait plus que par l'horreur,le gore,les mutilations et la tripaille .
Les romans de S.King se lisaient en nombre,puis se relisaient,les jeudis de l'angoisse étaient presque aussi attendus que l'émission Mystère ( ),et Braindead et autre Evil Dead faisaient école.
Pour être respecté il fallait avoir vu un quota précis d'Halloween ,de Vendredi 13,d'avoir supporté Shining sans broncher ,de snober fièrement l'Exorciste des vioques,il fallait avoir vu Blob au moins 4 fois afin de ne pas passer pour un branque,c'était à qui écrirait la rédac avec le plus de décapitations,de transformations surnaturelles,de sacrifiçes rituels (je me rappelle d'une rédac absolumment délirante de près de 10 pages sur le vampyrisme que j'avais rendu en 6ème et qui m'avait rapporté un 15 de derrière les fagots,ou encore lorsque j'avais résumé en quelques pages Prison de Renny Harlin ,ou tenté avec un pote de classe d'écrire un nouveau volet d'Amytiville,un truc s'appellant la Maison du souvenir dont on avait concrètement rédigé seulement la première page ..... )....
Bref une époque bénie ,oû l'on tuait pour voir un film interdit au moins de 21 ans,oû Romero était déjà un demi-dieu et oû Bruce Campbell figurait le grand frère idéal .
A cette époque régnait déjà dans les esprits tel un murmure divin ce titre plein de glorieuses promesses:Cannibal Holocaust.
L'énigme était grande,les discussions,quêtes, ininterrompues ,mais ce film demeurait un mystère .
Les plus hardis racontaient que leur grand frère leur avait narré une scène-culte oû une femme enceinte se faisait extraire,puis bouffer son foetus ,bref du grand art,de quoi faire travailler,s'envoler nos esprits jeunes mais pleins de ressources ....
Il aura donc fallu une putain de décennie pour que je découvre enfin cette Arlésienne de ma jeunesse,ce film de Roggerio Deodato (pas sur ?) réalisé en l'an de grâce 1980 .
Pour tout dire je m'attendais à pire ,non pas qu'il ne soit pas absolumment et raisonnablement déjanté et écoeurant ,mais forçémment je m'attendais à plus,comme tout ce qu'on attend avec trop d'ardeur et dont on est forçémment déçu ....
Enfin j'ai quand même pris une bonne grosse claque bien collante,suintant la chair en putréfaction,le sang et la sueur,et me suis franchement régalé devant cet ovni malsain,ringuard,plein d'ambitions dont on arrive difficilement à attester de la crédibilité, quelque part entre le retour à l'état de nature et le mythe du bon sauvage rousseauiste,les ravioli buitoni,koh lanta,une critique acide du journalisme à sensations,Indiana Jones et Joy en Amazonie ....
Scènes et dialogues indigents,puis passages cultes ,puis passages sérieusement douteux (il les bute vraiment les bestioles,la tortue et le rat,c'est pas possible !!),puis horreur gore absolue,quand l'immonde cotoye le rire ,quand le réalisme cru cotoye le grand guignol .
Viols,viols collectifs,viol avec instrument contondant,empalement,amputation à l'ancienne,surinage,fusillade,corps déchiquetés,bouillis,mâchés,bref un catalogue quasi-exhaustif des douleurs les plus abjectes au pris de gros .
Enfin une bonne tranche de cinéma décalé(à ce niveau là c'est plus décalé,c'est complètement extraterrestre!),revigorant et surtout,pour moi notamment,absolument nostalgique .
Ah .