Zardoz - John Boorman - 1973
Posté : 16.10.2004 - 13:32
copier coller de l'ami koko de nanarland :
Zardoz
Film britannique, américain (1973). Science fiction. Durée : 106mn.
Avec Sean Connery, Charlotte Rampling, Sara Kestelman, Sally Anne Newton, John Alderton.
Réalisé par John Boorman (L’exorciste II c’est lui).
Genre : polémique
Catégorie : Fable SF philosophique post-apocalyptique avec Sean Connery en slip rouge.
Zardoz : un titre énigmatique pour un film philosophico-sociologico-SF calibré se déroulant entièrement dans un futur post-apocalyptique dont on ne verra que trois ou quatre scènes (le gros de l’action se déroulant dans un éden paradisiaque).
Non, je jure, c’est pas un manga japonais adapté à la télé !
Tout commence avec une tête de statue mal incrustée volant sur fond de nuage le tout soutenu par une interprétation énigmatique de la septième symphonie de Beethoven. Un texte précise que l’action se déroule en 2293 mais ne parle ni de guerre nucléaire ni d’épidémie, dommage.
Moi, Zardoz, vous primitifs !
La tête en pierre volante débarque au milieu d’une horde de brutes, dont Sean Connery, alias Z, habillé avec un slip rouge et des brettelles-cartouchières assorties, semble être a la fois le plus beau spécimen moustachu et le chef. Le dieu-statue-effet-spécial-fauché vomit alors des armes en expliquant qu’il faut tuer tout le monde et éviter le pénis (« the gun is good, the penis is evil » en VO).
Z tire alors sur la caméra avec une arme dont le calibre ne correspond pas aux cartouches de sa cartouchière-string et l’écran vire au noir (quand on zigouille un cameraman il a quand même le temps de faire un fade-off).
A partir de cet instant le spectateur hypnotisé ira de découvertes en découvertes, tel le héros Z, à la fois paumé et manipulateur, tout au long du film, hagard et dépassé par un script que le scénariste lui-même ne devait pas avoir compris.
J’ai rien pigé au script mais avec mes bretelles rouges j’ai la classe !
Mais mon but n’est pas de vous raconter tout le film par le menu, uniquement de vous donnez une idée de ce qui vous attend pour vous pousser à partir à la découverte de Zardoz avec vos grands yeux profond et intelligents de nanardeur. Car, comme la matrice, Zardoz est un film qu’il faut explorer soi-même...
Rien que pour voir James Bond sous cet angle le film vaut le coup !
D’abord tout est au premier degrés, depuis l’intrique qui se veux allégorique jusqu’aux décors en passant par les dialogues où on parle pêle-mêle d’inconscient, de philosophie, du paradoxe de l’immortalité, de l’homme qui a eu tort de vouloir s’élever au dessus de la nature, de potentiel reproductif et de nécessité de conserver la culture sous forme de statuettes en plâtre dans des sacs de plastique. Dit comme ça ce n’est pas drôle, mais la philosophie pratiquée par des jeunes filles peu vêtues, au regard halluciné, à la voix off et agitant frénétiquement les doigts les bras tendus prend tout de suite un autre visage. Mais ce ne serait rien si tout le film n’était pas monté comme un clip halluciné.
Les moyens de transports aussi sont rigolos
Ainsi, dans une scène, des femmes peu pudiques transmettent toutes les connaissances humaines à Z en l’allongeant sur une table et en le caressant (enfin, c’est dur de voir exactement ce qui se passe). Défile alors une sorte de clip kaléidoscopique à base de stock-shots de plancton et de miroirs à plusieurs facettes. On entend différentes voix réciter des vers dans pas moins de trois langues différentes, on observe des femmes aux décolletés provoquant (c’est une constante du film) sourire et tournoyer avec de l’écho et, pour montrer qu’il n’y a pas que de l’art mais aussi des sciences, on voit même défiler en surimpression une intégrale simpliste (ben oui, intégrer un polynôme c’est pas difficile).
En fait je crois que l’idée du film était de faire quelque chose de si obscure et abscons, mélangeant tellement d’éléments philosophiques atrophiés, de références culturelles rachitiques et de sacs plastiques transparents, qu’un ignare total puisse penser : « ce film est vachement profond, je ne l’apprécie pas parce que je ne suis pas érudit ».
Admirez mon casque et mes brettelles !
Certaines scènes sont des morceaux d’anthologie : voire Sean Connery en string se balader à l’intérieur d’une tête volante remplie de femmes stockés dans des sacs plastique (une obsession du film) est quand même quelque chose de fort.
De même j’ai aussi adoré le passage « déchirage de sac poubelle transparent » avec l’assistance médusée par l’exploit. On les sens bien se dire « zut ! ce type est capable de déchirer un blister d’emballage, en pique-nique il doit savoir ouvrir un sachet de chips sans les dents » ou encore « décidément le metteur en scène abuse de léchage de grenouilles hallucinogènes ».
Mention spéciale aux élues immortelles, aussi nombreuses que peu vêtues, qui ne savent même pas ce qu’elle veulent et demandent a la fois à Z, la brute-bête venue du monde extérieur, de les tuer et de les féconder (on se demande dans quelle ordre).
Ce Z est vachement intéressant scientifiquement. Il a des poils sur le torse...
Une dernière recommandation avant de visualiser le chef-d’œuvre (car vous allez forcément le voir, n’est-ce pas ?) n’oubliez pas de regarder les décors dignes d’un boutique de chiromancienne retapée par une midinette amatrice de reproductions en plâtre de statues grecques. C’est tellement cheap et hétéroclite qu’on peut supposer que TOUT le stock de l’accessoiriste y est passé.
Allez, un bon 3/5 car Sean Connery est grandiose en moustachu velu.
Remarque : les photos ne sont pas de moi mais m’ont été gracieusement refilé par Dao, Georgie-boy, Nikita & Google.
Zardoz
Film britannique, américain (1973). Science fiction. Durée : 106mn.
Avec Sean Connery, Charlotte Rampling, Sara Kestelman, Sally Anne Newton, John Alderton.
Réalisé par John Boorman (L’exorciste II c’est lui).
Genre : polémique
Catégorie : Fable SF philosophique post-apocalyptique avec Sean Connery en slip rouge.
Zardoz : un titre énigmatique pour un film philosophico-sociologico-SF calibré se déroulant entièrement dans un futur post-apocalyptique dont on ne verra que trois ou quatre scènes (le gros de l’action se déroulant dans un éden paradisiaque).
Non, je jure, c’est pas un manga japonais adapté à la télé !
Tout commence avec une tête de statue mal incrustée volant sur fond de nuage le tout soutenu par une interprétation énigmatique de la septième symphonie de Beethoven. Un texte précise que l’action se déroule en 2293 mais ne parle ni de guerre nucléaire ni d’épidémie, dommage.
Moi, Zardoz, vous primitifs !
La tête en pierre volante débarque au milieu d’une horde de brutes, dont Sean Connery, alias Z, habillé avec un slip rouge et des brettelles-cartouchières assorties, semble être a la fois le plus beau spécimen moustachu et le chef. Le dieu-statue-effet-spécial-fauché vomit alors des armes en expliquant qu’il faut tuer tout le monde et éviter le pénis (« the gun is good, the penis is evil » en VO).
Z tire alors sur la caméra avec une arme dont le calibre ne correspond pas aux cartouches de sa cartouchière-string et l’écran vire au noir (quand on zigouille un cameraman il a quand même le temps de faire un fade-off).
A partir de cet instant le spectateur hypnotisé ira de découvertes en découvertes, tel le héros Z, à la fois paumé et manipulateur, tout au long du film, hagard et dépassé par un script que le scénariste lui-même ne devait pas avoir compris.
J’ai rien pigé au script mais avec mes bretelles rouges j’ai la classe !
Mais mon but n’est pas de vous raconter tout le film par le menu, uniquement de vous donnez une idée de ce qui vous attend pour vous pousser à partir à la découverte de Zardoz avec vos grands yeux profond et intelligents de nanardeur. Car, comme la matrice, Zardoz est un film qu’il faut explorer soi-même...
Rien que pour voir James Bond sous cet angle le film vaut le coup !
D’abord tout est au premier degrés, depuis l’intrique qui se veux allégorique jusqu’aux décors en passant par les dialogues où on parle pêle-mêle d’inconscient, de philosophie, du paradoxe de l’immortalité, de l’homme qui a eu tort de vouloir s’élever au dessus de la nature, de potentiel reproductif et de nécessité de conserver la culture sous forme de statuettes en plâtre dans des sacs de plastique. Dit comme ça ce n’est pas drôle, mais la philosophie pratiquée par des jeunes filles peu vêtues, au regard halluciné, à la voix off et agitant frénétiquement les doigts les bras tendus prend tout de suite un autre visage. Mais ce ne serait rien si tout le film n’était pas monté comme un clip halluciné.
Les moyens de transports aussi sont rigolos
Ainsi, dans une scène, des femmes peu pudiques transmettent toutes les connaissances humaines à Z en l’allongeant sur une table et en le caressant (enfin, c’est dur de voir exactement ce qui se passe). Défile alors une sorte de clip kaléidoscopique à base de stock-shots de plancton et de miroirs à plusieurs facettes. On entend différentes voix réciter des vers dans pas moins de trois langues différentes, on observe des femmes aux décolletés provoquant (c’est une constante du film) sourire et tournoyer avec de l’écho et, pour montrer qu’il n’y a pas que de l’art mais aussi des sciences, on voit même défiler en surimpression une intégrale simpliste (ben oui, intégrer un polynôme c’est pas difficile).
En fait je crois que l’idée du film était de faire quelque chose de si obscure et abscons, mélangeant tellement d’éléments philosophiques atrophiés, de références culturelles rachitiques et de sacs plastiques transparents, qu’un ignare total puisse penser : « ce film est vachement profond, je ne l’apprécie pas parce que je ne suis pas érudit ».
Admirez mon casque et mes brettelles !
Certaines scènes sont des morceaux d’anthologie : voire Sean Connery en string se balader à l’intérieur d’une tête volante remplie de femmes stockés dans des sacs plastique (une obsession du film) est quand même quelque chose de fort.
De même j’ai aussi adoré le passage « déchirage de sac poubelle transparent » avec l’assistance médusée par l’exploit. On les sens bien se dire « zut ! ce type est capable de déchirer un blister d’emballage, en pique-nique il doit savoir ouvrir un sachet de chips sans les dents » ou encore « décidément le metteur en scène abuse de léchage de grenouilles hallucinogènes ».
Mention spéciale aux élues immortelles, aussi nombreuses que peu vêtues, qui ne savent même pas ce qu’elle veulent et demandent a la fois à Z, la brute-bête venue du monde extérieur, de les tuer et de les féconder (on se demande dans quelle ordre).
Ce Z est vachement intéressant scientifiquement. Il a des poils sur le torse...
Une dernière recommandation avant de visualiser le chef-d’œuvre (car vous allez forcément le voir, n’est-ce pas ?) n’oubliez pas de regarder les décors dignes d’un boutique de chiromancienne retapée par une midinette amatrice de reproductions en plâtre de statues grecques. C’est tellement cheap et hétéroclite qu’on peut supposer que TOUT le stock de l’accessoiriste y est passé.
Allez, un bon 3/5 car Sean Connery est grandiose en moustachu velu.
Remarque : les photos ne sont pas de moi mais m’ont été gracieusement refilé par Dao, Georgie-boy, Nikita & Google.