A Dirty Shame - John Waters - 2005
Posté : 15.05.2005 - 04:05
Synopsis : Le quartier des classes moyennes à Baltimore subit de plus en plus la très néfaste influence d'un obsédé de première catégorie, le sombre gourou Ray-Ray qui, probablement à cause de ses quelques neurones en biais, est bien résolu à libérer les pulsions les plus inaviuables de ses congénères.
Lorsque Sylvia Stickles, une femme bien sous tous rapports, se cogne la tête lors d'un accident de voiture, c'est la métamorphose. Elle se transforme aussitôt en créature lubrique, au grand dam de son mari Vaughn. En revanche, sa fille, qui dans le plus grand secret se trouve être une danseuse exotique déjà convertie au pouvoir de Ray-Ray, est plutôt contente. Mais la vérité est ailleurs et seul Ray-Ray la connaît : Sylvia est une envoyée du ciel dont la mission consiste à renforcer le pouvoir du sexe sur le monde.
Realisé par John Waters
Avec Tracey Ullman, Johnny Knoxville, Chris Isaak, Selma Blair...
Sortie le 8 juin 2005
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Vu il y a une grosse dizaine de jours en avant-premiere exceptionnelle à l'UGC des Halles, en présence de John Waters himself. Ce dernier s'est malheureusement contenté de se pointer (vetu d'un costard gris et de godasses rose fluo), de dire deux mots à l'assitance, de s'asseoir pour voir le film et de repartir aussitot le film fini.
Le nouveau John Water est donc un grand cru. Je n'ai pas vu son dernier avatar filmique, Cecil B. Demented, mais si vous avez encore sur la langue le goût de Polyester ou de Pink Flamingos, ce Dirty Shame est fait pour vous.
Situé dans une balieue proprette de Baltimore, John Waters vient foutre un bordel monstre dans ce petit monde jusqu'ici tranquille à grand coups de "perversions sexuelles" que l'américain moyen ne doit pas manquer de trouver proches de l'hérésie.
Le réalisateur le plus trash du cinéma US s'attaque cette fois-ci à la libération sexuelle et ca fait du bien. Tracey Ullman et Johnny Knoxville emmènent leurs proches et leurs voisins dans une frénésie d'amour libéré et décomplexé, débarassé de tout tabou et de toute morale répressive. Et le moins que l'on puisse dire, c'est que le résultat final est intégralement hilarant tant on frôle l'hystérie à plusieurs reprises.
Cependant, sous ses airs provocateurs, A Dirty Shame dégage une vraie sincérité. Une envie de faire comprendre aux plus obtus que la perversion est un concept trop subjectif pour être réellement honnête et que, meme si ca parait un peu simpliste, le monde se porterait certainement mieux si on laissait les gens vivre et s'aimer en paix sans vouloir leur imposer un schéma qui ne leur convient pas. Tous les goûts sont dans la nature, et ce meme si lécher un pneu de voiture vous file la trique ou que les gros nichons vous font rêver (il faut d'ailleurs voir la fantas(ma)tique poitrine de Selma Blair dans le film pour le croire), sans oublier ceux ayant des affinités scatologiques (un film de John Water sans un quart d'heure scatologique n'est pas vraiment un film de John Waters).
Bref un bon gros pavé dans la mare du puritanisme d'outre-atlantique qui détend les zygomatiques à fond.
PS : le film a été intialement rated NC-17 pour "pervasive sexual content", qui a ensuite été ramené moyennant qqes coupes à un rating R pour "pervasive strong crude sexual content, including fetishes" (C à se demander où ils vont les chercher) à l'occasion de la sortie en DVD, alors que chez nous, il est tout public
Lorsque Sylvia Stickles, une femme bien sous tous rapports, se cogne la tête lors d'un accident de voiture, c'est la métamorphose. Elle se transforme aussitôt en créature lubrique, au grand dam de son mari Vaughn. En revanche, sa fille, qui dans le plus grand secret se trouve être une danseuse exotique déjà convertie au pouvoir de Ray-Ray, est plutôt contente. Mais la vérité est ailleurs et seul Ray-Ray la connaît : Sylvia est une envoyée du ciel dont la mission consiste à renforcer le pouvoir du sexe sur le monde.
Realisé par John Waters
Avec Tracey Ullman, Johnny Knoxville, Chris Isaak, Selma Blair...
Sortie le 8 juin 2005
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Vu il y a une grosse dizaine de jours en avant-premiere exceptionnelle à l'UGC des Halles, en présence de John Waters himself. Ce dernier s'est malheureusement contenté de se pointer (vetu d'un costard gris et de godasses rose fluo), de dire deux mots à l'assitance, de s'asseoir pour voir le film et de repartir aussitot le film fini.
Le nouveau John Water est donc un grand cru. Je n'ai pas vu son dernier avatar filmique, Cecil B. Demented, mais si vous avez encore sur la langue le goût de Polyester ou de Pink Flamingos, ce Dirty Shame est fait pour vous.
Situé dans une balieue proprette de Baltimore, John Waters vient foutre un bordel monstre dans ce petit monde jusqu'ici tranquille à grand coups de "perversions sexuelles" que l'américain moyen ne doit pas manquer de trouver proches de l'hérésie.
Le réalisateur le plus trash du cinéma US s'attaque cette fois-ci à la libération sexuelle et ca fait du bien. Tracey Ullman et Johnny Knoxville emmènent leurs proches et leurs voisins dans une frénésie d'amour libéré et décomplexé, débarassé de tout tabou et de toute morale répressive. Et le moins que l'on puisse dire, c'est que le résultat final est intégralement hilarant tant on frôle l'hystérie à plusieurs reprises.
Cependant, sous ses airs provocateurs, A Dirty Shame dégage une vraie sincérité. Une envie de faire comprendre aux plus obtus que la perversion est un concept trop subjectif pour être réellement honnête et que, meme si ca parait un peu simpliste, le monde se porterait certainement mieux si on laissait les gens vivre et s'aimer en paix sans vouloir leur imposer un schéma qui ne leur convient pas. Tous les goûts sont dans la nature, et ce meme si lécher un pneu de voiture vous file la trique ou que les gros nichons vous font rêver (il faut d'ailleurs voir la fantas(ma)tique poitrine de Selma Blair dans le film pour le croire), sans oublier ceux ayant des affinités scatologiques (un film de John Water sans un quart d'heure scatologique n'est pas vraiment un film de John Waters).
Bref un bon gros pavé dans la mare du puritanisme d'outre-atlantique qui détend les zygomatiques à fond.
PS : le film a été intialement rated NC-17 pour "pervasive sexual content", qui a ensuite été ramené moyennant qqes coupes à un rating R pour "pervasive strong crude sexual content, including fetishes" (C à se demander où ils vont les chercher) à l'occasion de la sortie en DVD, alors que chez nous, il est tout public