SOYSUZLAR
Posté : 17.05.2005 - 12:57
copier coller de l'ami runik de nanarland :
Aaaaahh … quoi de tel qu’un bon petit Cüneyt Arkin pour passer une bonne soirée ? Lançage du film, allongeage dans mon fauteuil confortable, frottage de mains … c’est parti !
Premier contact : heu … l’image va être aussi pourrie tout le long du film ? Ca commence bien …
Deuxième contact : heu … c’est quoi ce son de merde ? Je veux bien ne pas comprendre le turc, mais me faire arracher les oreilles par un son beaucoup trop fort et qui grésille, tout ça pour des dialogues dont la subtilité va m’échapper, va falloir songer à se calmer, ok ? Pour cette fois ça ira, mais si ça se reproduit c’est direct dans ta chambre et privé de trampoline !
L’histoire de Soysuzlar se résume très rapidement : le fils de Cüneyt participe à un braquage qui tourne mal, et meurt en révélant à son père la cachette du magot. Mais les autres membres de son gang espèrent bien récupérer la mise …
Autant vous prévenir tout de suite, cette production réunit le gratin des acteurs turcs, tout le monde rivalise pour donner le meilleur de lui-même … mais c’est Cüneyt qui remporte la palme, et de loin …
Les relations père/fils ne sont pas au beau fixe …
Comme tu es beau mon fils ! La vérité, tu vas toutes les avoir à tes pieds !
Par contre laisse tomber la fausse moustache, elle est vraiment très moche …
C’est une vraie !!! Et puis les hommes, les vrais, portent la moustache !!!
- Ne t’inquiètes pas mon chéri, c’est l’âge qui veut ça …
- Je redoute quand même le jour où il va apprendre que le Père Noël n’existe pas …
- En même temps, vu qu’il est musulman, je pense pas que ça lui fasse grand-chose !
A partir d’ici, tout s’accélère : le fils de Cüneyt se fait descendre, il a juste le temps de dire à son père où se trouve le butin. Cüneyt est jugé et jeté en prison (on chôme pas en Turquie) où il sauve la mise d’un gars avec qui il devient copain. Le réalisateur nous fait comprendre tout en finesse que cet homme lui rappelle son fils.
Afin de recréer sa vision, veuillez fixer l’image de gauche pendant 2 secondes, puis pivotez la tête vers la droite d’une vingtaine de degrés, fixez l’image pendant 2 secondes, puis revenez à la première image. Recommencez tant que vous n’avez pas trouvé la ressemblance (m’en fous, je suis pas pressé …)
Pendant ce temps là les méchants s’en prennent à la femme de Cüneyt de manière très classe : torgnoles, coups de boule, coups de crosse … le tout mitraillé par un photographe. Mais la belle ne perd pas le nord, car à chaque chute elle fait l’effort de relever la tête pour bien regarder l’objectif de l’appareil photo, de manière très professionnelle …
Mouhahahaha !!! Tu pensais à quoi ce matin en te rasant ?
Mais à quoi vont donc servir ces photos, à part faire de la pub aux steaks tartares ? Dans le mille Emile, c’est pour mettre la pression sur Cüneyt afin qu’il révèle l’emplacement du magot …
Déjà que l’ami Cüneyt s’énerve pour un rien, je vous laisse imaginer dans quel état le mettent ces photos … bah en fait vous allez même le voir : actor’s studio
De retour dans la cour, un troisième larron fait son apparition : Justin Bridou en personne !
J’en ai pris pour 20 ans pour trafic de saucisses frelatées …
Notre trio fraîchement formé prend la poudre d’escampette après moultes escalades murales, et se retrouve dans un bordel
- Ca te dirait de tâter de ma juste sèche ma jolie ?
- Vous savez que la publicité mensongère est punie par la loi, M. Bridou ?
Cüneyt fait la gueule dans son fauteuil pendant que ses acolytes prennent du bon temps. La tenancière décide de prendre les choses en main :
- Grmblmlblmblm …
- Un verre beau brun ?
- NAN !!!
Elle décide alors de changer de tactique en se lançant dans un striptease langoureux …
… qui laisse notre héros de marbre.
La palette d’expressions étalée par notre Alain Delon du Bosphore a de quoi laisser pantois, jugez plutôt :
Alors que Cüneyt est poursuivi par une horde de sbires sur un toit où sèche du linge, après avoir expédié dans l’au-delà une bonne douzaine d’entre eux à mains nues, il se retrouve sous un feu nourri.
Ne se décourageant pas, il avance, droit dans ses bottes, le torse bombé, tirant une bonne centaine de balles avec son six coups sans recharger une seule fois. Et là, c’est la boucherie, le massacre, l’hécatombe : Cüneyt se met à descendre tous les draps présents dans son champ de vision. Accessoirement des figurants font les marioles derrière chacun d’entre eux, mais j’avoue ne pas trop avoir compris l’objet de leur présence …
Une vidéo valant mieux qu’un long discours, la voici (attention, ces images peuvent heurter la sensibilité des plus jeunes et des représentants de chez Soupline) : Dirty Harry
Sur le plan sonore, malgré la mauvaise qualité du média, il m’a quand même semblé reconnaître la musique de Snatch. Mais le top du top reste quand même la poursuite de voitures dans un champ avec des crissements de pneus comme s’il en pleuvait …
Ce film comporte quelques passages vraiment excellents, malheureusement ternis par beaucoup de longueurs : par exemple Cüneyt passe un bon dixième du métrage à escalader tout un tas de trucs, ce qui plombe vraiment le rythme.
Donc si vous aimez Spiderman et que vous n’êtes pas regardant sur le costume, ce film est fait pour vous. Sinon, une vision en accéléré peut être envisageable, mais ce n’est clairement pas le meilleur Cüneyt Arkin disponible …
Soysuzlar
Genre : Tatanes, tartares et escalades
Catégorie : Pur et dur
Année : 1975
Pays : Turquie
Réalisateur : Natuk Baytan
Avec : Cüneyt Arkin, Elif Pektas, Tanju Gürsu …
Note : 2,5
Rareté : 5. Comme beaucoup de productions turques de cette époque, ce film est introuvable par les moyens conventionnels …
Aaaaahh … quoi de tel qu’un bon petit Cüneyt Arkin pour passer une bonne soirée ? Lançage du film, allongeage dans mon fauteuil confortable, frottage de mains … c’est parti !
Premier contact : heu … l’image va être aussi pourrie tout le long du film ? Ca commence bien …
Deuxième contact : heu … c’est quoi ce son de merde ? Je veux bien ne pas comprendre le turc, mais me faire arracher les oreilles par un son beaucoup trop fort et qui grésille, tout ça pour des dialogues dont la subtilité va m’échapper, va falloir songer à se calmer, ok ? Pour cette fois ça ira, mais si ça se reproduit c’est direct dans ta chambre et privé de trampoline !
L’histoire de Soysuzlar se résume très rapidement : le fils de Cüneyt participe à un braquage qui tourne mal, et meurt en révélant à son père la cachette du magot. Mais les autres membres de son gang espèrent bien récupérer la mise …
Autant vous prévenir tout de suite, cette production réunit le gratin des acteurs turcs, tout le monde rivalise pour donner le meilleur de lui-même … mais c’est Cüneyt qui remporte la palme, et de loin …
Les relations père/fils ne sont pas au beau fixe …
Comme tu es beau mon fils ! La vérité, tu vas toutes les avoir à tes pieds !
Par contre laisse tomber la fausse moustache, elle est vraiment très moche …
C’est une vraie !!! Et puis les hommes, les vrais, portent la moustache !!!
- Ne t’inquiètes pas mon chéri, c’est l’âge qui veut ça …
- Je redoute quand même le jour où il va apprendre que le Père Noël n’existe pas …
- En même temps, vu qu’il est musulman, je pense pas que ça lui fasse grand-chose !
A partir d’ici, tout s’accélère : le fils de Cüneyt se fait descendre, il a juste le temps de dire à son père où se trouve le butin. Cüneyt est jugé et jeté en prison (on chôme pas en Turquie) où il sauve la mise d’un gars avec qui il devient copain. Le réalisateur nous fait comprendre tout en finesse que cet homme lui rappelle son fils.
Afin de recréer sa vision, veuillez fixer l’image de gauche pendant 2 secondes, puis pivotez la tête vers la droite d’une vingtaine de degrés, fixez l’image pendant 2 secondes, puis revenez à la première image. Recommencez tant que vous n’avez pas trouvé la ressemblance (m’en fous, je suis pas pressé …)
Pendant ce temps là les méchants s’en prennent à la femme de Cüneyt de manière très classe : torgnoles, coups de boule, coups de crosse … le tout mitraillé par un photographe. Mais la belle ne perd pas le nord, car à chaque chute elle fait l’effort de relever la tête pour bien regarder l’objectif de l’appareil photo, de manière très professionnelle …
Mouhahahaha !!! Tu pensais à quoi ce matin en te rasant ?
Mais à quoi vont donc servir ces photos, à part faire de la pub aux steaks tartares ? Dans le mille Emile, c’est pour mettre la pression sur Cüneyt afin qu’il révèle l’emplacement du magot …
Déjà que l’ami Cüneyt s’énerve pour un rien, je vous laisse imaginer dans quel état le mettent ces photos … bah en fait vous allez même le voir : actor’s studio
De retour dans la cour, un troisième larron fait son apparition : Justin Bridou en personne !
J’en ai pris pour 20 ans pour trafic de saucisses frelatées …
Notre trio fraîchement formé prend la poudre d’escampette après moultes escalades murales, et se retrouve dans un bordel
- Ca te dirait de tâter de ma juste sèche ma jolie ?
- Vous savez que la publicité mensongère est punie par la loi, M. Bridou ?
Cüneyt fait la gueule dans son fauteuil pendant que ses acolytes prennent du bon temps. La tenancière décide de prendre les choses en main :
- Grmblmlblmblm …
- Un verre beau brun ?
- NAN !!!
Elle décide alors de changer de tactique en se lançant dans un striptease langoureux …
… qui laisse notre héros de marbre.
La palette d’expressions étalée par notre Alain Delon du Bosphore a de quoi laisser pantois, jugez plutôt :
Alors que Cüneyt est poursuivi par une horde de sbires sur un toit où sèche du linge, après avoir expédié dans l’au-delà une bonne douzaine d’entre eux à mains nues, il se retrouve sous un feu nourri.
Ne se décourageant pas, il avance, droit dans ses bottes, le torse bombé, tirant une bonne centaine de balles avec son six coups sans recharger une seule fois. Et là, c’est la boucherie, le massacre, l’hécatombe : Cüneyt se met à descendre tous les draps présents dans son champ de vision. Accessoirement des figurants font les marioles derrière chacun d’entre eux, mais j’avoue ne pas trop avoir compris l’objet de leur présence …
Une vidéo valant mieux qu’un long discours, la voici (attention, ces images peuvent heurter la sensibilité des plus jeunes et des représentants de chez Soupline) : Dirty Harry
Sur le plan sonore, malgré la mauvaise qualité du média, il m’a quand même semblé reconnaître la musique de Snatch. Mais le top du top reste quand même la poursuite de voitures dans un champ avec des crissements de pneus comme s’il en pleuvait …
Ce film comporte quelques passages vraiment excellents, malheureusement ternis par beaucoup de longueurs : par exemple Cüneyt passe un bon dixième du métrage à escalader tout un tas de trucs, ce qui plombe vraiment le rythme.
Donc si vous aimez Spiderman et que vous n’êtes pas regardant sur le costume, ce film est fait pour vous. Sinon, une vision en accéléré peut être envisageable, mais ce n’est clairement pas le meilleur Cüneyt Arkin disponible …
Soysuzlar
Genre : Tatanes, tartares et escalades
Catégorie : Pur et dur
Année : 1975
Pays : Turquie
Réalisateur : Natuk Baytan
Avec : Cüneyt Arkin, Elif Pektas, Tanju Gürsu …
Note : 2,5
Rareté : 5. Comme beaucoup de productions turques de cette époque, ce film est introuvable par les moyens conventionnels …