Furtif - Rob Cohen - 2005
Posté : 26.08.2005 - 09:24
Hier soir, j'ai vu un film qu'il était vachement bien : FURTIF, de Rob Cohen...
Nan, je déconne.
En fait, je vais faire simple : c'est un des plus gros festivals de nimportnawak filmique que j'ai vu depuis longtemps. Vous allez me dire que y'avait pas besoin de se déplacer au ciné pour savoir ca. Je le reconnais volontiers, mais tout de meme. Subir un tel machin sur grand écran, ca a une certaine gueule. Ca développe un coté mystique, ca approfondit le mystere nappant le pouvoir d'attraction de ma Carte UGC. Bizarre autant qu'etrange
Histoire d'etre relativement synthétique, je vais faire un petit inventaire de qqes points qui m'ont particulierement marqué :
- Rob Cohen doit être payé (et grassement de surcroit) au litre de kérosène cramé lors des multiples explosions du film, car je ne vois pas d'autre raison qui pourrait le pousser à faire péter autant de trucs en 2 heure de film (oui, en plus C long)
- Je ne savais pas que l'US Navy avait conçu des combinaisons taille basse et moulantes pour ses pilotes féminins, mais je suis heureux de l'avoir appris en voyant Jessica Biel se défaire de ses frusques apres une éjection à la barbare
- Sam Shepard joue décidement tres bien les Evil Overlord, meme s'il manque quand meme un peu de punch dans ce Furtif de mauvais aloi.
- J'ai aussi appris que les nombres premiers portaient bonheur (si un matheux passe par ici et se sent l'âme de m'expliquer pourquoi le nombre premier porte bonheur, je lui serais infiniment reconnaissant de bien vouloir éclairer ma lanterne)
- On a droit à un magnifique "Instant Washington" lors du décès de Jamie Foxx (qui avait du signer pour le film avant d'avoir fait Ray, c'est pas possible). Je rappelle aux ignares que l'Instant Washington désigne dans tout film, téléfilm, ou série télé américaine ce moment si particulier de l'histoire qui voit le sidekick noir (justement dénommé Washington la plupart du temps) du héros blanc mourir bravement en plein milieu du film, généralement en sauvant la mise à ses potes. La mort est annoncée des heures à l'avance et amenée avec la subtilité et la discretion d'un panzer traversant un magasin de porcelaine. A vrai dire. Moins c'est subtil et plus c'est grotesque, plus l'Instant Washington est de qualité. Fin de la parenthèse.
- Malgré tout ce qu'on pourrait imaginer pour un film cherchant à exciter la libido du mâle américain moyen, la pseudo love story entre les deux personnages principaux ne prête à absolument aucun échange de fluide corporel quelconque. On n'a meme pas droit à un patin ou à un bisou passionné dans les coursives du porte-avion. C'est un scandale.
- Dans le futur, tous les gadgets high-tech et sortis de Star Trek sont bleus ou émettent des lumières bleues violacées du plus bel effet. Et je vous parle meme pas des armées d'écrans plats à haute résolution qui nous envahirons le champ de vision.
- Je ne connaissais pas le concept du vol furtif en plein jour, mais c'est une innovation qui ne manque pas de piquer ma curiosité. J'ignorais aussi que le passage au dessus d'une ville à Mach 26 en rase-mottes restait si ce n'est invisible du moins parfaitement inaperçu. De même, le concept de "signature" pour un "moteur furtif" dépasse mon entendement.
- Pour un film dit d'action, on se fait remarquablement chier. C'est bouffi de scenes de papote totalement inutiles, d'une excursion dans la campagne thaïlandaise et les bordels de Bangkok absolument surréaliste. Comment ca on s'en fout ?
En conclusion, je dirais qu'en matiere de film de propagande à la gloire de l'aéronavale américaine, il faut bien reconnaitre que ce Furtif n'arrive pas à la cheville d'un Top Gun. Il ne possède ni l'élégance ni le glamour propres au chef d'oeuvre de ce cher Tony Scott (attention, cette phrase contient du sarcasme). Josh Lucas n'est pas Tom Cruise, Jamie Foxx n'est ni Anthony Edwards ni Val Kilmer, Jessica Biel n'est pas Kelly McGillis et Sam Shepard n'est pas Meg Ryan. Mais alors définitivement pas. D'ailleurs quand on y repense, y'en avait du monde dans ce Top Gun dites donc
Le mot de la fin ? Oui, ce Furtif est d'une médiocrité stratosphérique, mais il n'atteint malheureusement pas celle d'un Elektra, qui reste bien accroché à sa premiere place dans mon petit coeur sensible de cinéphage débile. Mais avec The Island il permet de finir la saison estivale en ticket gagnant
Nan, je déconne.
En fait, je vais faire simple : c'est un des plus gros festivals de nimportnawak filmique que j'ai vu depuis longtemps. Vous allez me dire que y'avait pas besoin de se déplacer au ciné pour savoir ca. Je le reconnais volontiers, mais tout de meme. Subir un tel machin sur grand écran, ca a une certaine gueule. Ca développe un coté mystique, ca approfondit le mystere nappant le pouvoir d'attraction de ma Carte UGC. Bizarre autant qu'etrange
Histoire d'etre relativement synthétique, je vais faire un petit inventaire de qqes points qui m'ont particulierement marqué :
- Rob Cohen doit être payé (et grassement de surcroit) au litre de kérosène cramé lors des multiples explosions du film, car je ne vois pas d'autre raison qui pourrait le pousser à faire péter autant de trucs en 2 heure de film (oui, en plus C long)
- Je ne savais pas que l'US Navy avait conçu des combinaisons taille basse et moulantes pour ses pilotes féminins, mais je suis heureux de l'avoir appris en voyant Jessica Biel se défaire de ses frusques apres une éjection à la barbare
- Sam Shepard joue décidement tres bien les Evil Overlord, meme s'il manque quand meme un peu de punch dans ce Furtif de mauvais aloi.
- J'ai aussi appris que les nombres premiers portaient bonheur (si un matheux passe par ici et se sent l'âme de m'expliquer pourquoi le nombre premier porte bonheur, je lui serais infiniment reconnaissant de bien vouloir éclairer ma lanterne)
- On a droit à un magnifique "Instant Washington" lors du décès de Jamie Foxx (qui avait du signer pour le film avant d'avoir fait Ray, c'est pas possible). Je rappelle aux ignares que l'Instant Washington désigne dans tout film, téléfilm, ou série télé américaine ce moment si particulier de l'histoire qui voit le sidekick noir (justement dénommé Washington la plupart du temps) du héros blanc mourir bravement en plein milieu du film, généralement en sauvant la mise à ses potes. La mort est annoncée des heures à l'avance et amenée avec la subtilité et la discretion d'un panzer traversant un magasin de porcelaine. A vrai dire. Moins c'est subtil et plus c'est grotesque, plus l'Instant Washington est de qualité. Fin de la parenthèse.
- Malgré tout ce qu'on pourrait imaginer pour un film cherchant à exciter la libido du mâle américain moyen, la pseudo love story entre les deux personnages principaux ne prête à absolument aucun échange de fluide corporel quelconque. On n'a meme pas droit à un patin ou à un bisou passionné dans les coursives du porte-avion. C'est un scandale.
- Dans le futur, tous les gadgets high-tech et sortis de Star Trek sont bleus ou émettent des lumières bleues violacées du plus bel effet. Et je vous parle meme pas des armées d'écrans plats à haute résolution qui nous envahirons le champ de vision.
- Je ne connaissais pas le concept du vol furtif en plein jour, mais c'est une innovation qui ne manque pas de piquer ma curiosité. J'ignorais aussi que le passage au dessus d'une ville à Mach 26 en rase-mottes restait si ce n'est invisible du moins parfaitement inaperçu. De même, le concept de "signature" pour un "moteur furtif" dépasse mon entendement.
- Pour un film dit d'action, on se fait remarquablement chier. C'est bouffi de scenes de papote totalement inutiles, d'une excursion dans la campagne thaïlandaise et les bordels de Bangkok absolument surréaliste. Comment ca on s'en fout ?
En conclusion, je dirais qu'en matiere de film de propagande à la gloire de l'aéronavale américaine, il faut bien reconnaitre que ce Furtif n'arrive pas à la cheville d'un Top Gun. Il ne possède ni l'élégance ni le glamour propres au chef d'oeuvre de ce cher Tony Scott (attention, cette phrase contient du sarcasme). Josh Lucas n'est pas Tom Cruise, Jamie Foxx n'est ni Anthony Edwards ni Val Kilmer, Jessica Biel n'est pas Kelly McGillis et Sam Shepard n'est pas Meg Ryan. Mais alors définitivement pas. D'ailleurs quand on y repense, y'en avait du monde dans ce Top Gun dites donc
Le mot de la fin ? Oui, ce Furtif est d'une médiocrité stratosphérique, mais il n'atteint malheureusement pas celle d'un Elektra, qui reste bien accroché à sa premiere place dans mon petit coeur sensible de cinéphage débile. Mais avec The Island il permet de finir la saison estivale en ticket gagnant