A Paris pour un voyage d'affaires, Thomas, un jeune français de Londres, croise une strip teaseuse dans les rues de Pigalle. Persuadé qu'il s'agit de sa soeur Emma, il se met à sa recherche mais ne sait pas encore que l'attend une succession de mystères ...
Mini série financée par Canal + et mise en boîte à la même période que l’excellent Braquo.
Bon, bah c’est pas mal, mais je m’attendais quand même à mieux.
Gros points forts de la série, en vrac :
- L’ambiance de Pigalle (« le Montmartre du cul ») avec plein de plans extérieurs tournés à l’arrache et qui confèrent un sacré cachet réaliste à l’ensemble
- Le personnage de Nadir Zainoun (gérant du Sexodrome et du Folie’s Pigalle), campé par un Simon Abkarian excellent, ultra classe (charisme fauve) et crédible
- La spirale dans laquelle est pris le personnage joué par Jalil Lespert, jeune homme qui se fait bouffer par Pigalle
- Les dialogues bien ciselés (du moins la plupart du temps)
- Un casting globalement impliqué (avec une mention spéciale pour Hubert Koundé dans le rôle d’un tueur à fleur de peau)
- La gestion des interactions entre de très nombreux personnages récurrents
Après, Pigalle la nuit est malheureusement minée par quelques seconds rôles mal écrits et / ou surjoués (Max le vieux jazzman dans son trip, Alice la coincée à la ramasse, Guillaume le jeune voyeur, Dimitri le Russe trop méchant) ainsi que des envolées auteurisantes du plus mauvais effet (les hallucinations de Max, l’obsession de Dimitri pour Emma, etc.).
Globalement, c’est donc loin d’être mauvais (Abkarian powa !) mais ça donne quand même l’impression d’être passé à côté d’un truc énorme (si la série avait été débarrassée des scories précitées), une sorte de Deadwood parisien dans lequel les clubs auraient remplacé les saloons concurrents.
M’enfin, la fiction télévisuelle gauloise se sort (un peu) les doigts du fion, ça fait plaisir !