
Trois hommes à fleur de peau.En proie à leurs propres démons, Eddie, Sal et Tango, trois flics, officient dans le 65e district, l'un des plus dangereux du nord de Brooklyn.
Dans une semaine, Eddie, la cinquantaine, sera à la retraite. Déprimé et désabusé, il tente de retrouver du réconfort dans l'alcool et auprès d'une jeune prostituée, Chantel.
Sal travaille à la brigade des stups et a du mal à joindre les deux bouts. Sa femme enceinte a des problèmes de santé et leur maison est trop petite. Ils attendent des jumeaux et leur famille va passer de cinq à sept personnes.
Tango voudrait désespérément revenir en arrière. Depuis plusieurs années, il travaille sous couverture et se fait passer pour un trafiquant de drogue, ce qui lui a valu une année de prison, et sa femme a demandé le divorce.
Ces trois flics n'auraient jamais dû se croiser, jusqu'à cette nuit où l'enfer s'est déchaîné à Brooklyn ...
Trois flics à vif.
Un infiltré qui s’est trop pris au jeu (Don Cheadle), un policier miné par des problèmes d’argent (Ethan Hawke) et un vieux briscard désabusé, vaguement alcoolique à ses heures (Richard Gere).
Trois trajectoires qui vont se télescoper salement.
Bah on est passé pas loin d’un grand film

En tout cas, on tient ici le sommet (pour l’instant) de la filmo de La Dragée.
Un polar très sombre. Un film noir avec une ambiance désespérante.
C’est vraiment bien par moments, souvent même

Hawke est nickel et Richard Gere (que je trouve nul en principe) est ici impérial. Sûrement son meilleur rôle.
L’erreur de casting, c’est Don Cheadle. Dans tous les films où je l’ai vu, j’ai toujours trouvé son jeu fade. Ici, c’est encore le cas et ça se voit d’autant plus qu’il écope du personnage le moins intéressant du lot (le sempiternel flic infiltré avec toute l’intrigue qui va avec). Un flic infiltré, c’est un peu un acteur alors prendre un mauvais acteur pour jouer un flic infiltré, ça le fait pas

Et puis, de toute façon, cette une sous-intrigue est de trop. Du gras

La gestion des trois intrigues n’est d’ailleurs globalement pas parfaite. Le timing aurait pu être meilleur et le croisement final est tiré par les cheveux.
A noter aussi que Fuqua a tendance à souligner à mort l’émotion, la détresse psychologique de ses personnages.
Au final : moyen mais pas loin d’être très bon (je me comprends …
