
Un film dont je n’avais pas entendu que du bien mais que j’ai appréciéOrphelin, Nacho a passé sa jeunesse dans un monastère mexicain avant d'en devenir le cuisinier. Mais ses dons laissent fortement à désirer, et l'on ne compte plus les crises de foie et turistas imputables à sa cuisine et aux minables ingrédients dont il use. Nacho a compris que le plus sage serait d'acheter de meilleurs produits - et pour cela de commencer à se faire de l'argent. Il donnerait ainsi un peu de bonheur à ses chers orphelins, et aurait peut-être une chance d'impressionner son idole, la délicieuse et innocente novice Encarnación. Une idée audacieuse germe bientôt dans sa tête : se lancer en grand secret dans une carrière de lutteur masqué. Faisant équipe avec le filiforme Esqueleto, Nacho se découvre un talent insoupçonné pour la Lucha Libre. Il a enfin trouvé sa vocation, le voici prêt à affronter les plus grands lutteurs de son pays ...

Clairement le moins bon titre de Jared Hess (Napoléon Dynamite ! Gentlemen Bronco’s !!!) mais une comédie américaine qui reste au-dessus de la moyenne.
Beaucoup de récurrences chez Hess :
- un art consommé du générique qui tue

- une bande originale archi réjouissante (« I am I am »)
- de la bouffe dégueulasse
- des fringues cheap
- le fait qu’en chaque looser sommeille un talent caché (la danse, le catch, l’écriture)

Deux défauts notoires dans cet opus (alors que je n’arrive pas vraiment à en trouver dans ses deux autres longs) :
1/ Des personnages principaux adultes pour un cinéaste qui s’en sort beaucoup mieux avec des héros adolescents.
2/ Jack Black. C’est malheureux à dire mais j’ai la sensation qu’il plombe un peu le film. Trop connu, trop connoté. Quelque part, Jared Hess est victime de sa star.
Et puis il m'a manqué cette mélancolie, ce spleen qui habite les deux autres oeuvres du réalisateur

Après, ça reste fun avec des dialogues parfois terribles (« J’ai la diarrhée depuis Pâques », « Je crois en la science ») et des gags poilants (le piège avec des chips, la grosse et son passage secret, le combat contre les deux nabots teigneux, la love song pour Encarnacion

A l’arrivé on tient une comédie sympathique mais emballée par un auteur que l’on sait capable de beaucoup mieux

P.S. : Ana De La Reguera je t’aime !
