
Inspecteur à Reykjavik, Erlendur enquête sur le meurtre d'un vieil homme apparemment sans histoire. La photo de la tombe d'une petite fille retrouvée chez la victime réveille pourtant une affaire vieille de quarante ans. Et conduit Erlendur tout droit à Jar City, surprenante collection de bocaux renfermant des organes, véritable fichier génétique de la population islandaise ...
Une bonne surprise

J’avais acheté le DVD au petit bonheur la chance, sans rien connaître sur le film.
Ça avait juste l’air bien

A l’arrivée, j’ai adoré

Une œuvre d’une froideur extrême.
C’est sans doute l’un des films les plus froids jamais vus sur un écran. Hallucinant

Dehors (paysages islandais bien rugueux) et dedans (intérieurs désespérants), c’est morne, glacial.
Le jusqu’auboutisme dans la glauquitude force le respect. Putain, ici même la bouffe est glauque (le personnage principal bouffe des demi-têtes de mouton

Parfois, ça confine à l’ultra poisseux (l’exhumation de la fillette, la découverte du cadavre planqué). On pourrait presque humer l’odeur capiteuse de la charogne.
Et puis c’est archi pessimiste. Pas l’ombre d’un espoir au tableau.
Le passé est honteux (un viol, une gamine morte de maladie, un flic pourri). Le présent est merdique (une autre gamine morte de maladie, une fille junkie). Le futur n’apportera rien de bon (un bébé de droguée, enjoy).
Une démarche sans concessions.
Le métrage a fixé son cap et le maintient jusqu’au bout.
Sombre, triste et beau.
Un concentré de noirceur.
Sacré film
