
Une de mes lacunes dantiennes est maintenant comblée.Les voisins d'une communauté tranquille de la banlieue américaine voient débarquer de nouveaux arrivants particulièrement mystérieux. Les résidents du quartier assouvissent leurs curiosité en espionnant leurs nouveaux voisins qui sont rapidement perçus comme de dangereux individus.
J’ai adoré

Transplanter une imagerie d’épouvante gothique (Dracula et Frankenstein ne sont jamais bien loin) au cœur d’un microcosme banlieusard américain purement standardisé, un concept très sympa mené ici de main de maître.
Une dimension sociologique dense et ultra réjouissante.
Peur de la différence, peur de l’étranger, paranoïa galopante, force de la rumeur, caractère immature du mâle américain lambda (j’adore la scène ou la femme de Ray n’autorise pas son mari à aller « jouer » avec ses copains du lotissement), côté inconsistant de la vie dans certaines banlieues, etc.
Autant de thématiques joliment brassées.
Le film a aussi un je-ne-sais-quoi de coenien (ça tient sans doute aux personnages hauts en couleurs et aux péripéties débiles) tout en restant du pur Joe Dante (c’est ludique et bourré de références).
Seul petit bémol à mes yeux : le final.
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Un film que je me recalerai volontiers à l’occasion.