
Le 4 novembre 1979, au summum de la révolution iranienne, des militants envahissent l’ambassade américaine de Téhéran, et prennent 52 Américains en otage. Mais au milieu du chaos, six Américains réussissent à s’échapper et à se réfugier au domicile de l’ambassadeur canadien. Sachant qu’ils seront inévitablement découverts et probablement tués, un spécialiste de "l’exfiltration" de la CIA du nom de Tony Mendez monte un plan risqué visant à les faire sortir du pays. Un plan si incroyable qu’il ne pourrait exister qu’au cinéma.
Après deux polars bostoniens de derrière les fagots, le père Affleck se frotte à un genre plus compliqué : le thriller politique inspiré de faits réels.
Et pourtant, encore une fois, il s’en sort avec brio.
C’est pas de la chance, c’est un putain de talent

Argo est un film bien foutu, convainquant, précis (reconstitution pointue).
Sacrément efficace aussi.
Une mécanique parfaitement huilée et riche en suspense (la visite du bazar, la validation des billets, le coup de téléphone, …).
Un film prenant et tendu comme le slip de Ron Jeremy.
Y’a pas à tortiller, Ben Affleck sait raconter une histoire, sacrément bien même (voir comment les enjeux géopolitiques sont parfaitement exposés en début de métrage).
Vaillant derrière la caméra, Affleck l’est aussi devant l’objectif : prestation sobre, personnage crédible.
Faut dire aussi que le bonhomme est extrêmement bien entouré.
Argo, c’est une grosse pelletée de seconds couteaux en or massif (tiens, c’est cool de revoir Clea DuVall !

Et puis il y a cette idée intéressante que le cinéma peut changer l’Histoire (le Ben Affleck d’Argo évoque le Quentin Tarantino d’Inglourious basterds), que les techniques associées au septième art peuvent servir à sauver des vies (le fait de revêtir de fausses identités s’apparentant bien sûr au travail d’acteur)

A l’arrivée : un bon film (pas loin du très bon même).
Le sans-faute se poursuit pour Ben Affleck réalisateur …



