
Roger Rabbit est au trente-sixième dessous. Autrefois sacré star du cinéma d'animation, le lapin blanc est fortement préoccupé pendant les tournages depuis qu'il soupçonne sa femme, la sublime Jessica Rabbit, de le tromper. Le studio qui emploie Roger décide d'engager un privé, Eddie Valliant, pour découvrir ce qui se cache derrière cette histoire bien plus complexe qu'il n'y parait !
Un des mes grands films d’enfance que je n’avais pas revu depuis des lustres (quinze ans au bas mot, merde je suis vieux !

J’ai trouvé ça nettement moins bon que dans mes souvenirs de grosse, mais le film reste intéressant

En fait, j’avais surtout peur que les effets spéciaux aient vieilli, ce qui n’est finalement pas le cas.
On pourrait bien chipoter sur certains détails (léger manque de « volume » des personnages animés, les regards d’acteurs qui ne pointent pas toujours là où il faut) mais, globalement, ça tient bien la route.
Il y a vraiment un gros boulot sur l’interaction entre les toons et les acteurs / décors / accessoires (on pense à certaines techniques chères au grand Ray Harryhausen).
Un travail payant : 25 ans après (putain !), ça fonctionne.
Autant dire que l’Oscar des meilleurs effets visuels était mérité.
Sinon, cette fois, j’ai vraiment remarqué que le script était bien fichu : assimilation parfaite des codes du cartoon, joli mélange avec les clichés du film noir, progression narrative intéressante (des toons chez les humains puis un humain chez les toons).
Et puis la mise en scène de Zemeckis est au poil.
Une énergie folle et des plans ultra chiadés.
J’en veux pour preuve le dessin animé d’ouverture qui permet au réalisateur, débarrassé des contraintes physiques de la caméra, d’oser des plans complètement fous.
Rétrospectivement, et avec deux décennies d’avance, la séquence préfigure clairement ses travaux dans le film d’animation (Le pôle express, La légende de Beowulf, Le drôle de Noël de Scrooge)

Pour finir :
- malgré mes yeux d’adulte, j’ai trouvé le juge DeMort (sacré Christopher Lloyd) bien flippant !

- ça aurait été un script génial pour Joe Dante !
