Reparlons-en !
Curieux objet filmique
Pour schématiser (beaucoup), on pourrait dire que
Inherent Vice se situe quelque part entre certaines œuvres des frères Coen et
Las Vegas Parano, avec un soupçon de Wes Anderson.
Voici un film étrange qui vous donne une bizarre sensation de flottement.
C’est typiquement un titre à visionner tard, fatigué ou ... sous l’emprise de psychotropes
Un truc dans lequel il faut s’immerger, se laisser emporter.
On navigue entre dimension méta (la narratrice), ruptures tonales (drôle et léger, le film devient parfois subitement dur et violent) et seconds rôles étonnants (Martin Short, Belladonna !

).
C’est une œuvre paradoxale : elle dégage une impression de nonchalance alors qu’elle est particulièrement maîtrisée (la composition minutieuse de chaque plan, l’utilisation de la bande-originale, le travail sur la photographie, etc.).
Pour ma part, je n’ai pas été totalement séduit mais j’ai trouvé l’expérience intéressante (j’imagine que certains se feront copieusement chier devant ce film ...

).
A mes yeux, le résultat est en tout cas bien supérieur à
The Master, le premier Paul Thomas Anderson qui m’avait chagriné.