
Australie. 10 ans après la chute.Dix ans après l’effondrement de l’économie occidentale, les mines australiennes sont encore en activité, et cette industrie attire les hommes les plus désespérés et les plus dangereux. Là-bas, dans une société moribonde où survivre est un combat de chaque jour, plus aucune loi n’existe. Eric a tout laissé derrière lui. Ce n’est plus qu’un vagabond, un homme froid rempli de colère. Lorsqu’il se fait voler la seule chose qu’il possédait encore, sa voiture, par un gang, il se lance à leur poursuite. Son unique chance de les retrouver est Rey, un des membres de la bande, abandonné par les siens après avoir été blessé. Contraints et forcés, les deux hommes vont faire équipe pour un périple dont ils n’imaginent pas l’issue …
Très bon !

J’avais aimé Animal kingdom, film noir atmosphérique et violent.
J’ai encore plus apprécié The rover.
Voilà un métrage qui confirme tout le bien que je pensais de David Michôd.
Un réalisateur qui compte

The rover, un post-apo westernien et taiseux qui enterre The road avec un budget moitié moins important.
Un lointain cousin de Mad Max en plus réaliste et plus intimiste, différent (c’est tout sauf un décalque).
Le background est assez original pour le sous-genre (il subsiste quelques éléments de structure étatique), crédible grâce à une judicieuse économie de moyens (le bush australien est décidément parfait pour ça) et mâtiné d’une belle dimension métaphysique.
En filigrane, il est aussi question de déliquescence des valeurs et de perte d’humanité.
A ce propos, le dialogue entre Eric et le militaire (le cœur narratif du film !) est éloquent

A noter que le film est emmené par un Guy Pearce fabuleux qui incarne à la perfection un personnage désabusé, un être qui (sur)vit avant tout par habitude.
Superbe prestation

Visuellement ... ça claque !

Porté par une bande originale magnifique, Michôd signe une mise en scène au cordeau qui ravit les rétines à chaque instant.
La séquence d’introduction est géniale. C’est l’une des plus belles qu’il m’ait été donné de voir (rhaaa, ce personnage principal qui ne lâche pas un mot pendant au moins cinq minutes !)

Sinon, j’adore le traitement de la violence chez ce réalisateur. C’est brutal, soudain, glaçant

Et puis la « révélation finale » est terrible.
Mondo cane ...