Un Fulci qui manquait à mon tableau de chasse.Carol Hammond, fille d'un célèbre avocat, est la victime d'hallucinations étranges où elle imagine des orgies sexuelles sous LSD organisées par sa voisine, la belle Julia Durer, une actrice à la vie sulfureuse et débridée. A la mort de cette dernière dans des conditions mystérieuses, Carole voit son monde s'écrouler et les mains de la police se refermer sur elle. Arrivera-t-elle à contenir sa folie et ses désirs sexuels insatisfaits ?
Merci à l’éditeur Le chat qui fume d’avoir sorti cette rareté dans un joli coffret
Un titre aux noms multiples :
- En français : Le venin de la peur / Femme serpent / Carole ou les salopes vont en enfer (!).
- En anglais : A lizard in a woman’s skin / Schizoid.
- En italien : Una lucertola con la pelle di donna.
Hum ... j’ai été plutôt déçu
Disons qu’il s’agit d’une œuvre assez paradoxale : ce n’est pas le meilleur film de Lucio Fulci (loin s’en faut) mais il contient certaines des plus belles séquences de sa filmographie.
La majeure partie du film est plutôt plate, falote.
C’est une intrigue policière à la fois basique et confuse, avec de longs tunnels dialogués.
L’autre versant du film, le plus intéressant, c’est un giallo bizarre aux envolées barrées
Une porosité un peu dérangeante entre rêve et réalité. Une symbolique puissante (la figure de la spirale notamment).
A au moins deux moments, le film est d’une beauté plastique saisissante.
Il y a d’abord la séquence d’ouverture (un moment onirique et sensoriel qui semble avoir durablement marqué le duo Cattet / Forzani) et puis, surtout, la fabuleuse séquence dans laquelle Carole est traquée par un tueur au couteau (on y découvre le célèbre « passage des chiens »
).Deux fulgurances qui justifient à elles seules le visionnage du long-métrage.
Voilà pour cette œuvre à deux facettes. Un film moyen mais intéressant
